•  LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados) LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados) LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados)

     

    LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados)     « Bonneville-la-Louvet, arr. Lisieux, cant., Blangy-le-Château ; près de l’église, sur la rive gauche de la Calonne, motte. » [1] 

     

         « Bonneville-la-Louvet – Motte entourée de fossés à peu de distance de l’église, sur la rive gauche de la Calonne (Caumont, Cours, V, p. 113 ; Stat .Mon, IV, p. 401 ; C.A.F, 1870, p. 102. – Doranlo, Camps, p. 804. ). » [2] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

         « Le nom de la localité est attesté sous la forme Bonevilete fin du 12e siècle en 1160. 

         Louvet : déterminatif emprunté au nom des seigneurs » [3] 

     

      

     

    Plan de situation de la motte de Bonneville-la-Louvet ; blason de la commune de Bonneville-la-Louvet : un fief traversé par une rivière la Calonne (ondé) qui appartenait aux seigneurs Louvet, qui évoque les animaux sauvages des bois environnants : loups ou sangliers. Un château de bois avait été construit sur une motte féodale qui était visible encore au 19e siècle. Blasonnement : De gueules à la fasce ondée d'or accompagnée en chef de deux loups passants adossés d'argent et à un coupeau du même mouvant en pointe. http://blasonsdefrance.free.fr/Blasons-B.htm 

     

    « Les origines 

     

    LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados)LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados)     Depuis la nuit des temps, un gué, permettant de traverser la Calonne, a dû exister à l’emplacement de l’actuel village de Bonneville, là où se croisaient plusieurs chemins dont celui qui fut relié à la voie romaine de Cormeilles. Le nom de Bonneville signifie “ Beau Domaine ”.

         Le chemin dit de “ La Fontaine au duc ” et les lieux-dits, “ Monts Chevaliers ”, “ Cavellerie ”, font mémoire du temps de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre, ayant certainement emprunté le gué de Bonneville.

         En 1160, en présence d’Henri Plantagenet, un des successeurs de Guillaume, le seigneur de Louvet fit don de l’église et du prieuré aux chanoines réguliers de Saint-Augustin, qui reconstruisirent l’église au 13e siècle. C’est au 14e siècle, au cours de la guerre de Cent ans, que fut édifié le clocher-porche qui servait aussi de tour de guet fortifiée.

         Du 15e au 18e siècle, de nombreux manoirs-fermes en colombage furent édifiés... » [4] 

     

    Arcisse de Caumont, 1862 :

     

    LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados)      Château, Il existe une motte féodale avec fossés, à peu de distance de l'église et sur la même rive de la Calonne (Bulletin monumental, t. II, p. 246). Était-ce l'ancien château de bois des Louvet ? Henri Louvet , qui figure dans les actes relatifs au Montfouqueran, que je viens d'énumérer, eut trois fils : Geoffroy, ou Godefroy, Robert et Galeron. Le premier lui succéda dans la terre de Bonneville ; il vivait en 1200. Il eut un fils qu'il nomma Henri, comme son aïeul, qui fut qualifié chevalier. 

         Bien que la Recherche de Montfaut ne parle point de cette famille, elle n'était pas encore éteinte au 16e siècle ; car, dans la production faite devant les élus de Lisieux en 1540, Guillaume de Livet, ou Louvet, sieur de la Cour d'Asnières et de Bonneville, vante un aveu de la terre de Bonneville, baillé en 1388 par Jean de Livet, dont il justifia sa descente. » [5] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    À proximité 

     

    LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados)     O « Le manoir de la Morsanglière (16e-17e siècles, privé). Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 20 mai 1975. » [3] 

     

     LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados) LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados) LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados)

     

         O L'église de l'Assomption-de-Notre-Dame de Bonneville-la-Louvet

     

    LES REMPARTS DE BONNEVILLE-LA-LOUVET (Calvados)      « Au 12e siècle, Henri Louvet, seigneur de Bonneville, donna ses biens aux chanoines réguliers de l’ordre de Saint-Augustin de Saint-Barbe en Auge qui construisirent l’église au 13e siècle. (...) 

         Excentré de l’axe routier Cormeilles-Pont-l’Évêque, le “ bourg ” s’édifie fièrement autour de sa remarquable église romane du 13e siècle (site classé), bordée par la rivière (La Calonne). On peut admirer l’imposante tour de trente-deux mètres de hauteur et son narthex d’allure féodale. À l’intérieur, le chœur contient un impressionnant maître-autel à baldaquins.

         L’ensemble architectural est veillé par Notre-Dame de Bonneville (Polychrome du 16e). Cette église est reconnue comme l’une des plus belles de la région. » [4] 

         Voir aussi sur cette église ici ou ici.

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de L’Atlas des Châteaux-forts en France par Charles Laurent Salch, éditions Publitotal Strasbourg 1977 

    [2] Extrait de http://www.societehistoriquedelisieux.fr/?p=5751

    [3] Extrait de Wikipédia 

    [4] Extrait de https://www.bonneville-la-louvet.fr/tourisme-et-culture/histoire/

    [5] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados, Volume 4 par Arcisse de Caumont - F. Le Blanc-Hardel, 1862 https://books.google.fr/books?id=e8kDAAAAYAAJ&pg=PA391&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

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    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de https://monumentum.fr/manoir-pommereux-pa00110857.html ; à droite, une phto aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Le manoir de Pommereux à Montgaroult

     

         « Le hameau de Pommereux à Montgaroult possède un magnifique logis du 15e siècle qui a conservé toutes les caractéristiques architecturales de cette époque. » [1] 

     

      

     

    Plan de situation du manoir de Pommereux à Montgaroult ; blason de la famille de Guyon, d'argent au cep de vigne pampré et terrassé de sinople fruité de gueules, soutenu d'un échalas de sable, par Tancrede de Lentaigne — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50130515

     

    Historique

     

         « Il aurait été construit par Robert II Guyon « seigneur de Pommereux en Montgaroult » (1440-1515). » [1]

     

        « Pommereux n'était pas au Moyen Age un fief, mais une terre située dans la mouvance du Mesnil-de-Goulet, unie à la baronnie de Fleuré, appartenant à l'évêque de Sées.
          Son premier possesseur connu est Robert II Guyon (environ 1440-1515) de la branche de Vauloger, fils unique de Gervais et de Jeanne de Sainte-Marie, son épouse. En 1465, il avait été commis à la garde du château de Falaise. Il est le bâtisseur du château de Pommereux, ce qui suppose une certaine fortune et révèle un homme de goût.

         Au partage de son héritage, le 31 décembre 1517, son 3e fils Gervais III eut dans son lot le manoir de Pommereux. » [2] 

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://monumentum.fr/manoir-pommereux-pa00110857.html

     

         « A sa mort, Son fils Gervais III occupa le manoir jusqu'à son décès vers 1567. Il est le dernier résidant connu du logis qui restera inhabité pendant quatre siècles jusqu'en 1964. Pendant cette longue période, devenu bâtiment agricole il sera utilisé, en état, comme écurie, grenier, cave sans subir de transformation ni d'aménagement et conservera son intégrité architecturale. » [1]

     

         « Gervais Guyon, dans le lot duquel était tombé l’héritage de Pommereux, assis aux paroisses de Montgaroult, Sentilly et Moulins, est le dernier de sa famille qui ait habité le manoir de Pommereux, où il mourut, selon toute apparence, en 1567, puisque le partage de sa succession date de cette année. Il devait être plus que septuagénaire, sa naissance remontant aux dix dernières années du quinzième siècle. » [3]  

     

         « On ne sait quand les Guyon se dessaisirent de Pommereux, qui en 1778 appartenait à un sieur Loiseau qui le laissa à sa sœur Mme Vallon. En 1897, la famille Lemercier en était propriétaire et en 1964, il était acheté par le docteur de Rudder. (...)

     

         Ce joli manoir était abandonné et presque en ruine lorsqu'il fut acquis, il y a quelques années, par deux jeunes filles appartenant au ministère des Armées qui, en entreprirent la restauration, à partir de 1967, avec leurs économies et souvent de leurs mains. Elles durent procéder à l'abaissement du terrain pour assainir les murs du rez-de-chaussée et à la remise en état du gros œuvre et de la toiture dont une partie est encore provisoire, sceller des fenêtres, refaire des boiseries, remplacer les poutres des plafonds et le plancher. (...) » [2]

     

    Architecture

     

         « Demeure en pierres blanches, à plan rectangulaire, construite vers la fin du 15e siècle, vraisemblablement sur les vestiges d'une gentilhommière du 13e siècle. Elle est flanquée, au sud, d'une tour à six pans et d'une tourelle en encorbellement. Subsistent encore fenêtres à meneaux avec coussièges, cheminées royales, gargouilles... La tour est occupée par un escalier à vis avec rampe hélicoïdale et, au sommet, par un oratoire Renaissance. La tourelle abrite l'escalier menant à l'oratoire. » [4]  

     

         « L'édifice est en pierre blanche ; à pans rectangulaires de 8 m sur 21, flanqué au sud d'une tour d'escalier à six pans et dont chaque face est couronnée par un fronton triangulaire orné de coussinets et de fleurons, des gargouilles évacuent les eaux. Dans l'angle sud-ouest, se trouve une tourelle, les fenêtres sont à meneaux. Inhabité depuis quatre siècles, occupé par des écuries, une remise, un pressoir et par des granges, il a souffert du manque d'entretien, mais n'a été dénaturé par aucun aménagement. Par contre, la construction d'une route et d'une rampe conduisant à un pont dans la direction d'Argentan, ont entraîné l'enfouissement, sur un à deux mètres, de la façade sud ce qui a causé l'humidité dont souffre le rez-de-chaussée.
          Chacune des six pièces est pourvue d'une vaste cheminée de pierre à hotte. Poutres et solives sont apparentes. La tour longe un escalier à vis avec une remarquable rampe hélicoïdale. On accède aux chambres par deux portes à linteaux Tudor. Toute la partie haute de la tour est prise par l'oratoire, comme au manoir d'Argentelles, situé dans la
    même région. La voûte est en étoile de douze nervures, aux murs apparaissent quelques vestiges de fresques. Deux fenêtres flamboyantes éclairent cette chapelle en mauvais état par suite de la dégradation de la toiture. »
    [2]

     

    Ci-dessus, un extrait du cadastre napoléonien de 1812, Archives de l'Orne, https://archives.orne.fr/

     

     

    [à gauche, image a]      

         « Construit en pierres taillées et moellons de calcaire sur une base rectangulaire, le corps du logis présente un aspect massif et austère (a). Le rez de chaussée est percé de fenêtres à meneaux et de portes rectangulaires (a,b). Une petite porte en plein cintre ouverte sur chacune des façades nord et sud laisse penser que le logis actuel pourrait remplacer une construction plus ancienne. Le second niveau est éclairé par d'étroites fenêtres à traverse.

     

    [à gauche, image b]    

         Au sud, la façade est flanquée d'une tour d'escalier hexagonale (b),dont les pignons très ouvragés, surmontés d'une croix sont ornés d'une gargouille à chaque écoinçon (b,g). Deux des pignons visibles montrent les traces d'ouvertures gothiques (g).

     

    [à gauche, images c et d]    

         On ne retrouve pas ici les dispositifs défensifs qui équipent habituellement les manoirs et les fermes fortifiées de cette époque. Sur la tour, seules deux meurtrières (c) et une tourelle en encorbellement (b,g) susceptible d'être utilisée comme échauguette témoignent de l'insécurité de cette période.
          Á l'intérieur, toutes les salles sont pourvues de cheminées en pierres de taille. Elles sont toutes construites sur le même modèle, des pieds droits massifs à chapiteau supportent un large manteau protégé par un arc surbaissé en saillie (d).

     

    [à gauche, images e et f]    

         Le très bel escalier à vis hélicoïdal (e) de la tour permet d'atteindre les salles du second niveau. L'une des portes d'accès possède un linteau à arc en accolade, elle est surmontée d'un couronnement également en arc gothique ouvragé où apparaissent feuillages et branches de vigne auxquels s'accroche un singe sculpté servant de cul de lampe (f).

     

    [à gauche, images g, h et i]

          La partie haute de la tour abrite une petite chapelle privée. On y accède par l'escalier étroit de la tourelle (g). Vide de tout mobilier, cet oratoire possède, à côté des traces de fresques très abîmées quelques éléments architecturaux intéressants comme une crédence ou la structure d'une fenêtre gothique flamboyante (h). La voûte en étoile à douze nervures respecte la symétrie hexagonale de la tour escalier. la clé particulièrement travaillée montre un médaillon entouré de douze crânes représentant un personnage difficilement identifiable (i).

         Cette chapelle n'est pas signalée au Pouillé. Le manoir a été inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques le 19 juin 1926. » [1]  

     

    La Normandie monumentale et pittoresque, 1896 :

     

         « Le manoir de Pommereux, situé dans le village du même nom, se voit au bord de la route d'Argentan à Putanges. Il est orné d'une tour à six pans. Son style indique une construction des 15e et 16e siècles. Dans son Abécédaire d'Archéologie, M. de Caumont le désigne sous le nom de manoir de Cuy, sans doute à cause du droit de suzeraineté exercé par la baronnie de Cuy sur quelques-unes des terres appartenant à la famille de Guyon, qui possédait Pommereux. Malgré cette induction de l'éminent archéologue, le manoir de Pommereux a gardé son nom et son titre. Il fut habité, de 1484 à 1568, par Robert de Guyon et sa descendance. « Robert de Guyon, écuyer, sieur des Buats, Corday (Le fief noble de Corday était situé dans la paroisse de Boucey.), Frévent, Saussaux, Pommereux et Pubois, épousa, par contrat passé devant les tabellions d'Abloville, vicomté d'Argentan, le 13 janvier 1484, noble demoiselle Alix Terrée, fille de messire Pierre Terrée, chevalier, seigneur de la Lande-Terrée (Sévigny, par M. Victor Des Diguères.). 
          Cinq fils naquirent de ce mariage. Le troisième, Gervais Guyon, était sieur de Pommereux.
          Outre le domaine de Pommereux, qui s'étendait dans les paroisses de Montgaroult, Sentilly et Moulins-sur-Orne, il eut dans son lot : « l'héritage de Goulet, le prey de Mesnilglaise, le prey de Mesnil-Fortin, toutes les rentes assises aux dites paroisses (Sévigny, par M. Victor Des Diguères. ).
          A la mort de Gervais, Pommereux passa à son fils aîné, Olivier Guyon qui, le I3 septembre 1559, obtint dispense du vicaire-général de Sées et épousa sa parente, Françoise Guyon de Quégny.
          Olivier Guyon de Pommereux augmenta sa fortune par une acquisition qu'il fit devant les tabellions d'Écouché, le 8 octobre 1558. La descendance du dit Olivier Guyon de Pommereux, se prolonge par la famille des Diguéres dont un des membres, M. Victor des Diguères, est l'auteur de plusieurs ouvrages estimés et très curieux pour notre histoire normande : Sevigny, ou une Paroisse rurale en Normandie ; Les Rouxel de Médavy-Grancey ; La Vie de nos Pères, en Basse-Normandie. » [5]

     

    Ci-dessus, une photo par Estève, Georges (1890-1975) - Crédit photographique © Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, diffusion RMN-GP https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/APMH0105234

     

    Compte-rendu d'une excursion faite au manoir de Pommereux en 1909 :

         « Le fief de Pommereux, en Montgaroult, fut, dès le 15e s. aux Guyon. Robert Guyon, sieur du Buat, de Corday, de Frévent, de Sausseaux, de Pommereux, de Pubois et du Château-Gontier, épousa, en 1484, Alix Terrée et transmit Pommereux à ses descendants, mais le manoir paraît avoir cessé d'être habité vers 1568 (Tournoüer. Guide d'excursion).

         Transformé aujourd'hui en ferme, comme beaucoup d'autres, malheureusement, le manoir de Pommereux n'a plus d'intéressant, à l'extérieur, qu'une tour hexagonale ornée de curieuses gargouilles, et dont chaque face se termine par un fronton triangulaire. Une tourelle en encorbellement lui est accolée. Cette tour rappelle, par bien des points, celle de l'église prieurale de Sainte-Gauburge-de-la-Coudre, dans le Perche. 

         Dans une vaste salle, actuellement étable, on a conservé une cheminée à manteau sculpté soutenu de deux pieds-droits à chapiteaux. Moins heureuse, la cheminée d'une pièce voisine a été mutilée. Il est bien regrettable, du reste, que Pommereux n'ait jamais été restauré ; il en vaut la peine et l'intérieur de la tour est une petite merveille.
          On accède au sommet par un escalier en colimaçon à axe
    hélicoïdal. En montant, on rencontre une gracieuse porte couronnée d'un arc en accolade, le long duquel rampent de plantureux choux-frisés.
          Cet escalier était autrefois voûté. On aperçoit encore très distinctement l'amorce des nervures s'appuyant sur des culées à têtes humaines.
          Une seconde porte, semblable à la première, conduit à une chambre hexagonale du 15e siècle, dont la voûte très travaillée est enchevêtrée de nombreuses clefs représentant des oiseaux. Chaque face de la pièce était percée jadis d'une baie flamboyante. Toutes ces fenêtres ont été bouchées, sauf une, et l'on peut juger de leur galbe par leurs heureuses proportions et leurs fines moulurations. On trouve encore là une niche à baldaquin du même style, qui est une broderie plutôt qu'une sculpture.
          Ce dernier étage complètement ajouré devait être d'une rare élégance et l'on voudrait avoir vu dans son état primitif cette gracieuse tourelle, flanquant un bâtiment à toit aigu, sous le pignon duquel se voit une fenêtre carrée à meneaux. »
    [6] 

     

    Ci-dessus, le manoir de Pommereux - Dessin de M. Chauliat, Membre de la Société Française d'Archéologie. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5457272p/f163.item.r=%22manoir%20de%20Pommereux%22

     

    Protection

     

         « L'ensemble de l'édifice est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 2 novembre 1926, les façades et les toitures classées depuis le 4 août 1970. » [7]   

     

    A proximité

     

        O « Ancienne église Saint-Marc de Vaux-le-Bardoult, inscrite au titre des Monuments historiques depuis le 17 juillet 1972. » [7]

    Ci-contre, à gauche, photo de l'église de Vaux-le-Bardoult extraite de https://monumentum.fr/eglise-vaux-le-bardoult-pa00110856.html

     

         O Église Saint-Rémi. Carte postale, ci-dessus, à droite.

     

    Sources :

     

    [1] Photos et article extraits de http://www.archeo125.org/visites/13A_pagimage02.php relayé par http://valdorne.eklablog.com/montgaroult-rive-droite-a112958228

    [2]  Extrait de Sites et monuments : bulletin de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique générale de la France - Sites & monuments. Éditeur (Paris) 1971-01 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9780961h/f40.item.r=%22manoir%20de%20Pommereux%22

    [3] Extrait de La famille de Guyon : avec ses différentes branches, spécialement la branche des Diguères par Victor Guyon des Diguères (1818-1902). Éditeur (Argentan) 1890 https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb305648835

    [4] Extrait de https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00110857

    [5] Extrait de l'article par le chanoine Rombault in La Normandie monumentale et pittoresque... Orne, 1re [-2e] partie.... Partie 2 - Éditeur Lemale (Le Havre) 1896 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6421248j/f198.item.r=%22manoir%20de%20Pommereux%22

    [6] Extrait du Bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne – Éditeurs : (Alençon) / Typographie et lithographie Alb. Manier (Alençon) / Typographie et lithographie Lecoq & Mathorel (Alençon) / Imprimerie alençonnaise (Alençon) - Date d'édition 1909 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5457272p/f164.item.r=%22manoir%20de%20Pommereux%22

    [7] Extrait de Wikipédia

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  • LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus, à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

          Le village dressé au-dessus de la vallée de la Durdent rappelle que Rocquefort était une place fortifiée. (…)

     

         « Le village doit son nom à une motte féodale défendue par des remparts en cailloux. La localité est attestée sous les formes de Rokefort (littéralement « roche forte », le mot roche ayant en toponymie le sens de maison forte) en 1180, puis Roquefort au 13e siècle et Rocquefort en 1953. » [1] 

     

         « Du temps de Guillaume le Roux, successeur de Guillaume le Conquérant, Rocquefort est une importante fortification dressée à l’aplomb de la vallée de la Durdent. Entre 1135 et 1164 apparaît Guy de Rocquefort, témoin de Gautier III Giffard, dans quatre actes. C’est ensuite le nom des Hotot qui est lié à Rocquefort, demi-fief relevant de la baronnie de Cleuville qui fait partie des biens de la famille d’Estouteville dès la seconde partie du 12e siècle. Au 13e siècle, la présentation de cette cure appartient alternativement au roi et au seigneur du lieu. Un prêtre de la Madeleine de Rouen vient desservir la paroisse.

         En 1299, le roi Philippe le Bel, Nicolas de Hautot, Robert de Montigny et Marie, sa femme, donnent cette église au prieuré de la Madeleine de Rouen.

         En 1503, le registre des fiefs donne l’aîné des Martel, Antoine de Bacqueville, pour seigneur du lieu.

         En 1610, Rocquefort a pour seigneur Lecourt de Brissac, maréchal de France, et à partir de 1762, Jean-Baptiste-Marie Dandasne, conseiller au Parlement en 1729 et président à mortier de 1748 à 1770. 

          Le château (actuel) est construit par Jean-Baptiste-Marie Dandasne, fils de Robert Dandasne, conseiller au Parlement, et d’Elisabeth Baudouin du Basset. Il est propriétaire du domaine à partir de 1762... » [2]  

     

    Roquefort :

          " Nous avons connu à Roquefort une motte recouverte de silex, placée dans les belles avenues du château moderne. C’est elle que M. E. Gaillard appelle une « miniature de forteresse, » au sommet de laquelle on devait, selon lui, monter à l’aide d’une échelle.
           Roquefort paraît posséder encore plusieurs de ces forteresses, qu’il est si malaisé de dater. On en signale une dans la direction d’Envronville. Celle-là est au sommet d’une côte qui commande plusieurs vallons. M. Guilmeth parle d’une autre motte située au fond d’un petit vallon. Il assure que M. le marquis Lever y a fait quelques fouilles, vers 1835, et n’y a rien trouvé. Une des mottes de Roquefort possède un puits au milieu ; une d’elles porte le nom de Catelier. "
    [6] 

     

    LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime)   LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime)

      

    Plan de situation de la motte féodale de Rocquefort, la Butte ; blason de la famille de Hotot par Thorstein1066 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, D'azur semé de molettes d'éperon d'or au lion de même armé et lampassé, brochanthttps://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43746545

     

          « Sur la même commune de Rocquefort, au sommet d’une colline qui commande, à une assez grande distance, plusieurs petits vallons, on trouve une de ces mottes antiques, espèces de vigies ou de corps-de-garde, qui se rencontrent au bord de toutes nos vallées, au milieu de
    toutes nos plaines et dans toutes nos forêts, et qui étaient visiblement destinées à surveiller le voisinage et à transmettre des signaux. Comme tous les Castella gallo-romains, la motte de Rocquefort, que quelques vestiges de maçonnerie moderne prouvent avoir servi durant le moyen-âge, est, de même que celle de Saint-Denis-le-Thiboust et celle de Montmain, généralement désignée dans le pays sous le nom Castellier. Dans celle bulle, comme dans celle de Saint-Denis-le-Thiboust, le silex, dit M. Emmanuel Gaillard, est venu former comme un pont destiné à joindre la motte à ce qui l'entoure, circonstance que je n’ai pas remarquée au Montmain. C’est indubitablement ce Castellier qui a donné son nom à la commune qui fait le sujet de cette notice, car Rocquefort ou Roque-forte désigne littéralement un rocher, un coteau fortifié.

         On trouve encore sur Rocquefort une autre motte faite de main d’homme, laquelle est toute remparée de silex et présente la forme d’un pain de sucre. Ce dernier genre de Tumulus se rencontre ordinairement dans les fermes seigneuriales, comme à Bertrimont, etc. Leur origine appartient incontestablement aux Firmitates de la première et de la deuxième races de nos rois. « Celui de Rocquefort, dit M. Emmanuel Gaillard, était un fief-ferme, comme si la fermeté ou ferté, dont il est tant parlé dans les actes du moyen-âge, n'était autre chose que ces pains de sucre remparés de silex. La fermeté de Rocquefort était une miniature de forteresse, au haut de laquelle on devait grimper par une échelle... » M. le marquis Le Ver a fait dernièrement pratiquer une tranchée dans celte singulière motte ; elle est entièrement composée de terres rapportées ; il n’y a été trouvé aucun objet antique. Cette motte se trouve au fond d’un petit vallon. » [3]

     

    LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime)     « Rocquefort, cant. Fauville-en-Caux. — Lieu-dit : la Butte (I.G.N.) ; le Câtelier (Guilmeth). — Parcelle cadastrale : AB 58. — Coord. Lambert : 219,77 — 481,00. — Fief : Giffard, 46

         Avant que disparaisse l'immense avenue plantée qui prolongeait le château moderne de Rocquefort, du 18e siècle, la motte se distinguait de façon spectaculaire dans le paysage, comme point de mire et aboutissement de cette avenue (Cf. plan cadastral). De nos jours, elle est dissimulée à l'intérieur d'un taillis épais, qui a eu au moins le mérite d'en assurer l'excellente conservation. Elle est établie sur le rebord d'un versant escarpé, au-dessus de la vallée du Vert-Buisson, en lisière du village, lequel s'étend sur le plateau, nettement en retrait de la vallée. La motte elle-même forme un terre-plein ovalaire (25 x 35 m) que cerne un fossé de 4 à 6 mètres de profondeur. On y distingue deux parties : à l'est, vers le village, elle offre un tertre allongé (10 x 22 m), élevé de trois mètres au-dessus du sol ; à l'ouest une plate-forme à peine surélevée, fortement inclinée, qui borde l'à pic. Il se peut qu'un tel profil résulte d'un glissement de terrain ayant entamé la motte dans sa partie la plus fragile, la plus exposée à l'érosion. Mais il ne faudrait pas exclure qu'il soit l'effet d'un aménagement volontaire. À Mirville, la motte présente une disposition analogue et la fouille a montré qu'elle était ainsi conçue dès l'origine. On serait tenté de voir dans la partie la moins élevée une sorte de courette à usage domestique ; celle de Mirville comportait un four.

         La motte est précédée en direction du village par une basse-cour curviligne que ceinture un rempart en terre fossoyé. Son espace utile offre une largeur d'environ vingt mètres. À noter qu'un auteur du 19e siècle, Guilmeth, signale l'existence d'un puits dans le périmètre du château (Description..., t. I, pp. 217-218). » [4]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne 1950-1965 extraite du site Géoportail.

     

    À proximité

     

    O Le Vert Buisson

    LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime)      « Ce ruisseau, qui apparaît et disparaît, donne lieu à une légende qui dit que lorsque le Vert Buisson coule, c’est le signe prémonitoire d’une catastrophe nationale comme la sécheresse, la guerre, une épidémie, ...
         
    Le plateau calcaire du Pays de Caux abrite de nombreuses rivières et cavités souterraines où l’eau circule. Une pluviométrie importante, l’effondrement d’une voie de circulation de l’eau... peuvent provoquer des résurgences (sources) plus ou moins pérennes. » [1]

     

    O Le château de Rocquefort

    LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime)LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime)     « Construit à la fin du 18e siècle par Jean-Baptiste-Marie Dandasne, il fut également la résidence du Marquis de Lever, ancien colonel de cavalerie dans l’armée de Condé. Il y constitua une importante bibliothèque, connue des savants pour ses documentations historiques et ses manuscrits de grande valeur.
         
    Occupé par les Allemands, puis par les Américains, le château a subi pendant la Seconde Guerre Mondiale de nombreux dommages. » [1]
     

     

    O L’église Saint-Denis

    LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime)LES REMPARTS DE ROCQUEFORT (Seine-Maritime)     « Église en pierre, reconstruite au 19e siècle dans le style néoroman en remplacement d’une première église du 12e siècle, consacrée à saint Denis et dont il ne reste plus aucune trace, domine les coteaux boisés et verdoyants. À découvrir, les deux statues de la Vierge à l’Enfant, les reliquaires… » [5]  

     

         Elle « abrite une relique de Saint Hildevert qui donnait lieu autrefois à un important pèlerinage (contre les troubles causés par les vers). Le 27 mai, il se dit qu’« à la Saint  Hildevert, est mort tout arbre qui n’est pas vert ! » [1]

     

    Sources :

     

    [1]  Extrait de  https://www.yvetot-normandie-tourisme.fr/wp-content/uploads/2021/07/yn-11-le-vert-buisson-ok.pdf

    [2] Extrait de https://www.rocquefort.fr/

    [3] Extrait de La description géographique, historique, monumentale et statistique des arrondissements du Havre, Yvetot et Neufchâtel suivie de l'histoire communale des environs de Dieppe. Partie 2 par Auguste Guilmeth - Éditeur : (Paris) 1838 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32154238/f229.item.r=%22motte%20de%20Rocquefort%22

    [4] Extrait de L’apparition des seigneuries châtelaines dans le Grand-Caux à l'époque ducale par Jacques Le Maho https://www.persee.fr/doc/arcme_0153-9337_1976_num_6_1_1307

    [5] Extrait de https://www.charles-de-flahaut.fr/wordpress/histoire-et-patrimoine-de-rocquefort-seine-maritime/

    [6] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique : époques gauloise, romaine et franque... P.294 - par M. l'abbé Jean-Benoît-Désiré Cochet (1812-1875) Éditeur Derache (Paris) 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32141851/f91.item.r=%22La%20Seine%20inf%C3%A9rieure%20historique%20et%20arch%C3%A9ologique%22 

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  • LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure) LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure) LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)

     

    Ci-dessus, au centre, une photo du donjon de Bouillon-Vieville extraite de https://www.leparisien.fr/societe/didier-lobert-le-facteur-cheval-de-l-eure-construit-son-donjon-depuis-50-ans-11-09-2020-8383068.php 

     

    LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)        Pour une fois, nous allons nous intéresser à une construction contemporaine : le donjon de Bouillon Vieville du 20e siècle situé à Saint-Germain-sur-Avre dans l'Eure. 

         C'est en 1968 que Didier Lobert de Bouillon Viéville quitte Paris pour entreprendre la réalisation d'un donjon haut de 21 mètres. Il s'agit d'une construction contemporaine imitant un donjon médiéval du 12e siècle. La façade méridionale présente un panorama des différents types d’ouvertures utilisées au Moyen-âge, du style roman au gothique primaire. Lancettes, meneaux, bretèches, mâchicoulis, archères, gargouilles et pont-levis.

         Jour après jour, l'homme a patiemment réalisé son rêve avec des matériaux modernes : des parpaings ou des blocs de béton. L'ayant presque terminée en 2017, il continue son œuvre par la transformation de sa maison dans le style d'une abbaye médiévale...

         Le donjon est visible de la route sur votre gauche, après le hameau Monthuley. [NdB]

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.routes-touristiques.com/tourisme/visiter-nos-regions/haute-normandie/eure/route-de-la-vallee-d-avre-27.html

     

    LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)    LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)

     

     Plan de situation du donjon de Bouillon-Vieville à Saint-Germain-sur-Avre ; Blason de la commune de Saint-Germain-sur-Avre par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Spedona ., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3513437

     

    " Didier Lobert, le facteur Cheval de l’Eure, construit son donjon depuis 50 ans  

     

    LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)

         

    Le peintre Didier Lobert de Bouillon Viéville, aujourd’hui âgé de 86 ans, a mis plusieurs décennies à ériger son atelier idéal sur le bord de l’Avre. Et il lui reste du travail. Ci-dessus, à gauche une photo extraite de https://www.leparisien.fr/societe/didier-lobert-le-facteur-cheval-de-l-eure-construit-son-donjon-depuis-50-ans-11-09-2020-8383068.php ; à droite une photo extraite de  http://desvertesdespasmures.blogspot.com/2010/09/le-donjon-medieval-de-st-germain-sur.html

     

         A Saint-Germain-sur-Avre, la structure vertigineuse domine le cours d'eau, qui fait office de frontière entre l'Île-de-France et la Normandie. Vingt-trois mètres de haut, constituée de milliers de blocs pleins et de coffrages en béton. Vu de l'extérieur, c'est la reproduction d'un donjon fortifié du 12e siècle. Mais à l'intérieur, on découvre une sorte de palais rêvé par un artiste peintre.

         Son fondateur Didier Lobert de Bouillon Viéville est un adepte des jaunes sur bois. Né à Dreux (Eure-et-Loir) il y a 86 ans, ce fils d'industriels, « d'un milieu de province très attentionné avec une mère extraordinaire, a, de son propre aveu, eu « une enfance dorée ». Il a ensuite navigué entre l'Eure-et-Loir et Paris.

     

    Les travaux ont commencé en 1968 !

     

         « J'étais destiné à l'industrie métallurgique, mais j'étais attiré par le monde des arts avec un don pour le dessin. Mais comme mes aïeuls, je devais entrer dans l'entreprise. » Jusqu'à ce que la Guerre frappe. La famille vit l'exode et se réfugie dans l'Orne. Une rupture, « car à la Libération une grande partie est décédée ».

         Didier Lobert de Bouillon Viéville partira, lui, travailler quelques années dans une galerie de peinture, avenue Matignon à Paris, « où j'ai appris beaucoup sur la technique, les styles et les expositions ». Et puis, en 1968, il décide de rejoindre la maison de plaisance pour Parisiens à Saint-Germain-sur-Avre (près de Dreux). « Mes parents aimaient y respirer la verdure. Ma mère y disparaît la même année. Moi, j'ai eu envie d'un atelier, mais la bâtisse n'était pas adaptée. Alors, j'ai décidé de faire une tour. Un donjon pour aller chercher la lumière. »

     

    On l'appelle « l'hurluberlu » ou le « hors-la-loi »

     

    LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)     Le permis de construire en poche, l'artiste donne le premier coup de pioche le 15 décembre 1968. Il a reçu rapidement l'aide d'un premier maçon : « Henri Debord, avec qui j'ai transporté à la brouette et levé avec une poulie des milliers de blocs ou encore coulé des colonnes et des soubassements dans des coffrages en carton ou en feuille de métal ».

         Quarante ans plus tard, avec une clé d'époque, celui qui se surnomme « l'hurluberlu » ou « le hors-la-loi » - « car ce projet ne plaît pas à tout le monde dans le village » - est fier de présenter ses deux chambres, son atelier, sa voûte peinte et surtout la vue à 360° sur la campagne euroise.

     

    Ci-dessus, une photo extraite de  https://www.apreslapub.fr/article-la-tour-de-l-aventure-103107510.html

     

    Une piscine pour dormir

     

         Accaparé par son donjon, l'octogénaire a quelque peu délaissé sa maison à tel point « que mon lit était une piscine ». En 2000, le peintre bâtisseur se lance dans la construction d'une abbaye de style roman, qui va recouvrir la maison. Vingt ans plus tard, on n'aperçoit plus que les fenêtres de l'ancienne demeure, mais le monument n'est pas encore terminé : « Les travaux se poursuivent au ralenti. Il est difficile de trouver des maçons. Des jeunes en Chèque Emploi-Service Universel (CESU) interviennent de temps en temps ainsi que quelques volontaires. C'est un travail pierre à pierre ».

     

    En faire un musée

     

    LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)     Si Didier Lobert de Bouillon Viéville a ses détracteurs, il a aussi réussi à fédérer autour de lui des amis et des médiévistes. En 2009, sous la présidence de sa fille Sylvaine, l'association Les amis du donjon de Bouillon Viéville est créée. Elle compte à ce jour une quarantaine de membres pour soutenir l'artiste et son œuvre. « Nous espérons tirer le meilleur du donjon lors de manifestations, explique le peintre. Pourquoi pas en faire un musée ? Je souhaite le lier maintenant à l'histoire du traité de Saint-Clair-sur-Epte (entre les Normands de Rollon et le roi de France NDLR). Avec une association, on est plus considéré. » [1]  

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

     

    Néo-quelque chose...

         Plusieurs styles architecturaux nés au milieu du 18e siècle en Angleterre et développés au 19e siècle ont visé à faire revivre des formes médiévales qui contrastent avec les styles classiques dominants de leur époque.

         Voici quelqu'autres demeures, châteaux d'inspiration néoromane, néogothique, néorenaissance, néomédiévale, néonormande en Normandie :

    (liste non exhaustive)

     

    Dans l’Eure :

     

         O Condé-sur-Iton

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         Il a été transformé dans le goût néo-classique en 1845 par l'homme d’affaires Alfred Mossselman, fils de banquier bruxellois. C'est l'architecte parisien Pierre-Charles Dusillion (1804-1878), propagateur du style néorenaissance en France, qui rénova le château. [NdB]

         Voir l'article sur le château de Condé-sur-Iton ici.

     

         O Fours-en-Vexin

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         Ce château, situé dans le Vexin Normand a été construit au 19e siècle, dans un très beau parc de 11 hectares. [NdB]

     

         O Houetteville

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         " Dans ce petit village, situé sur la rive gauche de la riante vallée de l’Iton, où vous pourrez admirer un splendide château dominant fièrement les méandres de la rivière, de style Renaissance restauré et entièrement transformé en 1935 dans un style néo médiéval. " [2]

     

    LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)     " Henri Jacquelin transforma encore à Houetteville une simple maison néo-classique en château médiéval, avec une fantaisie étonnante. Dans un pays économiquement paralysé, Houetteville fut peut-être le dernier château néo-gothique français. Extravagant édifice, qui préfère ignorer son époque pour continuer artificiellement un mode de vie disparu depuis longtemps. " [3]


         O Louviers, château de Saint-Hilaire

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     LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)LES REMPARTS DE ST-GERMAIN-S/AVRE et autres... (Eure)     " A l'origine se trouvait un manoir seigneurial dit de l'Epervier, attesté au 15e siècle. (...) La famille Réveilhac l'a fait transformer et rhabiller par l'architecte Jacquelin de 1907 à 1909 dans le style régionaliste : celui-ci a utilisé des éléments de bois d'anciennes maisons d'Evreux pour habiller les façades en colombage, multiplié les lucarnes et accentué les hauteurs et les pentes des toitures. Quelques modifications sont intervenues dans les années 1920 pour les dépendances, elles aussi de style normand. Avec ses références à la fois régionalistes et néo-gothiques, le château Saint-Hilaire constitue un ensemble très représentatif de ce type d'architecture très à la mode autour de 1900. " [4]  

         Le château est inscrit M. H. En 2002.

     

         O Saint-Mards-de-Blacarville

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         Lorsque, venant de Caen, en roulant sur l'autoroute A13 en direction de Paris, peu après avoir franchi la Risle, on aperçoit à gauche, perchée sur une butte, un monument avec une tour romane telle une vision fantastique sortie de la plume de Victor Hugo...

        Malgré son aspect très évocateur, ce n’est pas un château médiéval, mais un clocher, vestige de l'ancienne église de Saint-Mards intégrée à un cottage anglais construit au début du 20e siècle. [NdB]

         Voir l'article sur Saint-Mards de Blacarville ici.

     

    Dans la Seine-Maritime :

     

           O Le Havre, le château des Gadelles ou Château Dumont

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         " L'architecte parisien Pierre-Edouard Dumont s'assure la collaboration de l'architecte Henri Toutain pour construire de 1886 à 1894 le pavillon d'entrée de son château, dont il fait une conciergerie-bibliothèque. L'élévation principale est ordonnancée selon le modèle de l'Arco de Santa Maria de Burgos, édifié par Charles Quint vers 1536. Le décor sculpté est d'inspiration Renaissance (colonnes à chapiteaux corinthiens surmontant des pilastres adossés, gargouilles, pots à feu, porte-drapeaux en ferronnerie, etc.). Les structures métalliques de la couverture sont de Gustave Eiffel. Le logis proprement dit ne sera jamais réalisé. L'édifice a été restauré en 1996. " [5]  

         Protection : inscrit MH 1997/08/06 

     

    Dans l’Orne :

     

           O Cerisy-Belle-Etoile

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         " Au sommet du mont aux rhodos se dressent les ruines d'un château. En fait, il s'agissait d'un manoir surmonté d'une tour crénelée, construit en style néo-Tudor dans les années 1870 à l'initiative d'un riche avocat londonien, lord Burkingyoung, puis repris par un industriel local, Isidore Corbière. Utilisé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale comme centre de transmissions de la Luftwaffe, le bâtiment a été bombardé par l'aviation anglaise en 1944 et n'a été restauré que partiellement. " [6]

     

    Dans le Calvados :

     

           Beaucoup de villas de la Côte de Nacre et de la Côte Fleurie s'inspirent du style néo-normand ou du style néo-médiéval.

     

           O Deauville, villa Strassburger

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           " Protégée au titre des Monuments historiques en 1975, cette imposante demeure répond à une commande du Baron Henri de Rothschild, grand amateur de courses. Ce dernier choisit de s'installer à proximité de l'hippodrome. La villa est érigée en 1907 à l'emplacement de la Ferme du Coteau, propriété de la famille de Gustave Flaubert. Elle se visite de juin à septembre et sur rendez-vous. Elle peut également être louée pour des manifestations privées. Cette demeure, dessinée par l’architecte caennais Georges Pichereau, associe des références à l’architecture savante et augeronne. Le caractère normand est renforcé par l’aménagement, autour de la maison, d’un vaste parc en herbe planté de pommiers, sur près de deux hectares. Le soubassement en opus incertum est surmonté d’un rez-de-chaussée de brique et pierre disposées en damier et d’un étage en colombages. Un important auvent court sur presque toutes les façades de la villa. La profusion d’éléments architecturaux animant les élévations (tourelles, bow-windows, grande terrasse du rez-de-chaussée) et les décrochements de toitures ornées d’épis de faîtage en céramique renforcent le caractère pittoresque du lieu." [7]  

     

    Dans la Manche :

     

           O Martinvast, château de Beaurepaire

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         " Sur le site de l'actuel château de Martinvast se dressait un antique château féodal, qui fut ruiné lors de la guerre de Cent Ans, centre de la seigneurie de Martinvast.

         Le château est reconstruit entre 1579 et 1581 par Barthole du Moncel, qui conserva le donjon entouré de douves et de marécages. (...)

         Le comte restaure le domaine entre 1820 et 1861, date de sa mort au château. Il remblaie les douves, draine le terrain, supprime les étangs et bâti quatre tours supprimant les restes du vieux château mais conservant le donjon, (...) En 1861 son fils, Théodose du Moncel, hérite du domaine de son père ; la comtesse du Moncel le vendra en 1867 à l'épouse du baron Arthur de Schickler (1828-1919), banquier du roi de Prusse.

         Ce dernier le fait agrandir dans un « style gothique aux accents victoriens » par l'architecte britannique William Henry White (1838-1896). (...)

         La fille d'Arthur de Schickler, Marguerite de Schickler (1870-1956), épouse du comte Hubert de Pourtalès, en hérite. Le pavillon Renaissance est reconstruit, mais pas la galerie doublant l'aile Renaissance et évoquant les abbayes médiévales, ni la salle à manger, dont le manteau en demi-lune (?) de la cheminée a conservé un décor sculpté dessiné par White, L'Arche de Noé. (...)

         L'aile gauche du 16e siècle est détruite par un incendie à la suite d'un bombardement britannique le 16 janvier 1944 avec des bombes au phosphore, puis en mai 1944 un bombardement américain touche la ferme et les granges.

         Le petit-fils d'Hubert de Pourtalès, le comte Christian de Pourtalès-Schickler (1928-2018), restaurera l'aile gauche détruite, et construira une galerie de liaison reliant cette aile avec les parties intactes du château. " [6]

         Voir l'article sur le château de Martinvast ici.

     

    Sources : 

     

    [1] Extrait de un article du site leparisien.fr par Frédéric Durand du 11 septembre 2020 https://www.leparisien.fr/societe/didier-lobert-le-facteur-cheval-de-l-eure-construit-son-donjon-depuis-50-ans-11-09-2020-8383068.php

    [2] Extrait de http://www.tourisme.paysduneubourg.fr/HOUETTEVILLE.html

    [3] Extrait de https://wsimag.com/fr/architecture-et-design/61939-henri-jacquelin-1872-1940

    [4] Extrait de https://monumentum.fr/chateau-saint-hilaire-pa27000050.html

    [5] Extrait de https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA76000029

    [6] Extrait de Wikipédia 

    [7] Extrait de https://www.indeauville.fr/la-villa-strassburger

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel de l'association Les Amis du donjon de Bouillon Viéville : https://donjonbouillonvieville.blog4ever.com/articles

     

    O https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/eure/evreux/didier-lobert-batisseur-octogenaire-se-lance-autre-projet-fou-1867816.html

    O https://www.lamontagne.fr/dreux-28100/loisirs/toute-une-vie-a-construire-son-chateau-pres-de-dreux-eure-et-loir_13894070/

    O https://www.apreslapub.fr/article-la-tour-de-l-aventure-103107510.html

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         « Le manoir de la Cour est une ancienne demeure fortifiée, du 15e siècle, remaniée au 18e siècle, qui se dresse sur la commune française de Flottemanville dans le département de la Manche, en région Normandie. (...)

         Le manoir de la Cour est situé à 400 mètres au sud-est de l'église Saint-Clément de Flottemanville » [1]

     

       LES REMPARTS DE FLOTTEMANVILLE (Manche)

     

     Plan de situation du manoir de la Cour à Flottemanville ; Blason de la famille de la Roque par Gilloudifs.

     

     

    Le manoir de la Cour à Flottemanville par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28060420

     

    Historique

     

            " Possesseurs successifs - Liste non exhaustive

      Famille Ailgembourse

      Famille La Roque (1382-1548)

      Famille Pierrepont (1549-1662), par mariage

      Famille du Moncel (1662-1770), par mariage

      Famille Dancel (1770-1815), par mariage

      Famille Hue de Caligny (1815-1920), par donation

       M. Maurice Lucas, (1920), par achat " [1] 

     

     

     

         O La famille Erquembourg « d’argent au lion de sable, à la bande brochant de gueules »

     

         « Le site est occupé dès le 13e siècle. À cette époque, le fief est la possession de la famille Erquembourg. Un acte de vente de 1406 parle de la vente du manoir, avec cent vergées de terre dont la « Lande Arquenbos », jardins domaines et colombier, par Jehan Arquembot à Jehan de Hainneville, prêtre. » [1]

     

    Blason de la famille d’Erquembourg par Gilloudifs.

     

         O La famille La Roque « d'hermine à la fasce d'azur et au chef d'or chargé de trois rocs d'échiquier de sable »

     

         « Au 15e siècle, un Pierre de La Roque, époux de Florence du Saussay, est qualifié de seigneur de Flottemanville. Leur fils Pierre II de La Roque, époux de Jacquemine de Thieuville, est bailli du Cotentin de 1427 à 1431. Leurs fils Pierre III de La Roque épouse Anne de Pellevey. Leurs fils, Pierre IV de La Roque, seigneur de Flottemanville, Saussay, Baudreville, Thury, La Haulle et du Breuil, épouse Jeanne de La Haye. Il meurt en février 1548 (Son épitaphe est conservée dans le chœur de l'église Saint-Clément de Flottemanville), et son héritage est partagé entre ses deux filles, Isabeau de La Roque mariée à Louis de Pellevé (Pellevey) et Françoise de La Roque, épouse depuis 1541, de François de Pierrepont (Fils de Jean III de Pierrepont et de Marguerite d'Orglandes), sieur du Ronceray (Les Moitiers-en-Bauptois), qui hérite, en 1549, de Flottemanville. » [1]

     

    Blason de la famille de la Roque par Gilloudifs.

     

         O La famille Pierrepont « d'azur à trois pals d'or et au chef de gueules »

     

         « C'est Robert de Pierrepont, leur troisième fils qui reçut ensuite le manoir de la Cour, et à la suite son frère, Guillaume de Pierrepont qui en hérite, et où il meurt en 1622. Se succède son fils, Hervieu de Pierrepont (mort en 1662), la sœur de ce dernier, Élisabeth (Isabeau) de Pierrepont, qui décède à son tour en 1664. Elle avait épousé en 1632, François du Moncel. » [1]

     

    Blason de la famille de Pierrepont extrait de https://gw.geneanet.org/loic15?lang=fr&n=de+pierrepont&oc=0&p=marie

     

         O La famille Moncel « de gueules à trois losanges d'argent) et (une montagne à trois coupeaux de sinople et une couronne d'or au pied de la croix »

     

         « La seigneurie passe dans la famille Dumoncel par le mariage, vers 1622, d’Elizabeth de Pierrepont, dite encore dame de Flottemanville en 1666, avec François Dumoncel. François Dumoncel était antérieurement sieur ou seigneur d’Estoubeville (terre située à Helleville). » [2]

     

    Blason de la famille du Moncel extrait de https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&n=du+moncel&p=a...armes

     

         « Leur fils Jean-Trajan-Théodose du Moncel est à son tour seigneur de Flottemanville, son propre fils Louis-Hector du Moncel. » [1]

     

         O La famille Dancel « d’or à la fasce d’azur accompagné en chef d’un lion naissant de gueule et de trois trèfles de sinope en pointe »

     

         « Au mariage de Louise Madeleine Dumoncel, née en 1746, avec Georges Antoine Dancel, lui-même seigneur de Quinéville, en 1763, la seigneurie de Flottemanville passe dans la famille Dancel. » [2]

     

    Blason de la famille Dancel par Gilloudifs

     

         « Le château passe ensuite à la famille Dancel, à la suite du mariage, en 1763, de Madeleine-Louise-Pulchérie du Moncel avec Georges-Antoine Dancel. Georges-Antoine Dancel de Quinéville, en possession du château habite de 1780 à 1792 à Paris où il est retenu à la suite d'un procès interminable. C'est son homme d'affaires, Burnouf, qui habite au château. À la Révolution, déclaré père d'immigré (Son fils, Charles-Antoine Dancel est mort en 1792 en émigration), il est décrété d’arrestation et son château de Flottemanville est séquestré et transformé en caserne. » [1]

     

         O La famille Hüe de Caligny « d’azur à l’aigle éployée d’argent, becquée et onglée d’or, surmontée en chef de deux étoiles d’argent »

     

         « Le manoir fut la possession de Bernard-Henri-Louis Hüe de Caligny (1763-1834), fils d'Anthenor Louis Hüe de Caligny et de Bonne Julie Morel de Courcy. » [1]

     

    Blason de la famille Hüe de Caligny extrait de https://gillesdubois.blogspot.com/2013/02/hue-de-caligny.html

     

         O La famille Lucas

     

          « Le manoir est réquisitionné par les Allemands en 1939, repris par les Américains en 1944. » [3]

     

         « Le manoir est aujourd'hui la possession de M. et Mme Bertrand Lucas, fils de Michel Lucas. » [1]

     

         La famille Lucas le transforme en gîtes et chambres d'hôtes et y accueille les concerts en Valognais[3]

     

     

    Ci-dessus : au centre une photo extraite de https://monumentum.fr/manoir-cour-pa50000060.html ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Description

     

         « Logis cotentinais de la Renaissance, attesté dès le 13e siècle. A cette époque, le manoir ne devait comprendre qu'un logis de plan en L. Agrandi au 17e siècle et réaménagé au cours du siècle suivant, il est dominé par deux tours octogonales qui cantonnent le corps de logis central. Le manoir a conservé l'assiette d'un ancien jardin, ainsi que la ferme qui le jouxte. Il s'agit d'un bel exemple d'architecture civile du nord de la Manche. » [4]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1801, Archives de la Manche, https://www.archives-manche.fr/

     

         « Le manoir est commencé vers 1490. Il est agrandi au 17e siècle et de nouveaux aménagements ont lieu au 18e siècle.

         L'édifice a conservé deux tours octogonales et constitue un « bel exemple d'architecture civile du nord de la Manche » et arbore des styles allant du gothique flamboyant aux ouvertures à linteau en arc surbaissé du 18e siècle.

         Les bâtiments en équerre sont occupés dans l'angle intérieur par une tour octogonale dont la porte est surmontée d'une triple accolade. À proximité, un escalier à double révolution permet d'accéder à un rez-de-chaussée surélevé. Le perron est surmonté par une loggia. Le logis principal est flanqué d'une seconde tour octogonale arborant une porte gothique. À l'arrière du bâtiment, une troisième tour, ronde cette fois, sur laquelle s'appuie une échauguette. L'existence de la chapelle est attestée en 1497, date à laquelle est fondée une procession du Saint-Sacrement, qui annuellement devra se rendre dans la chapelle.

     

         Sur le mur extérieur de l'aile droite, on peut voir des armoiries. L'écu, écartelé avec un écusson brochant en cœur sur le tout, figure les armes des familles :

     

     

        - au premier quartier : 3 pièces :

       maison de Valois (d'azur semé de fleurs de lis d'or, bordé de gueules) ;

       maison d'Artois (d'azur semé de fleurs de lis d'or au lambel en chef de gueules, chargé de trois triples tours d'or) ;

       famille de Courtenay — empereurs latins de Constantinople — (de gueules à la croix d'or accompagnée de quatre besans du même chargés d'une croix pattée et alézée de sables et accompagnés eux-mêmes de quatre autres petites croix d'or).

       au deuxième quartier : 4 pièces :

       dynastie de Castille (de gueules à la tour surmontée de trois tourillons d'or ouverte et ajourée de gueules) ;

       famille Dampmartin (burelé d'azur et d'argent bordé de gueules) ;

       famille d'Harcourt (de gueules à deux fasces d'or) ;

            •   famille Ponthieu (d'or à trois bandes d'azur, bordé de gueules).

       au troisième quartier : 4 pièces :

       famille Vieux-Pont (d'argent à dix annelets de gueules, le dernier en pointe) ;

       famille de La Haye (d'or au sautoir d'azur) ;

       famille Husson (d'azur à six annelets d'argent ordonnés 3,2,1) ;

            •   famille Chalon (de gueules à la bande d'or).

       au quatrième quartier : 5 pièces :

       famille de La Rocque (ou Roque) (d'hermine à la fasce d'azur et au chef d'or chargé e trois rocs d'échiquier de sable) ;

       famille de Pierrepont (d'azur à trois pals d'or et au chef de gueules) ;

       famille d'Orglandes (d'hermine à six losanges de gueules, 2,2 et 1) ;

       famille Aux-Épaules (de gueules à la fleur de lis d'or) ;

            •   famille de Dreux (échiqueté d'or et d'azur à trois sur six traits bordé de gueules).

       écusson brochant sur le tout 2 pièces :

       famille du Moncel (de gueules à trois losanges d'argent) et (une montagne à trois coupeaux de sinople et une couronne d'or au pied de la croix). » [1]

     

    Protection :

     

         « Les façades et les toitures du logis ainsi que le grand salon et la chapelle ; les façades et les toitures des communs ; l'assiette de l'ancien jardin avec le réseau hydraulique et les deux allées d'accès (cad. ZC 58, 60, 62, 63, lieudit le Château) : inscription par arrêté du 22 décembre 2008. » [4]

     

     

    A proximité

     

         O l’église Saint-Clément et Saint-Claude (14e-15e s.)

     

         « L'église est isolée, au centre-est du territoire de Flottemanville, dans le département français de la Manche, à 400 m au nord-ouest du manoir de la Cour.

    Un acte de 1284 stipule que Ranulphe Erquembout abandonne à perpétuité le patronage de l'église de Flottemanville au couvent de la Bienheureuse Marie de Montebourg. » [1] 

     

    Ci-dessus, l'église de Flottemanville par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=28716121

     

         « Elle est inscrite à l'Inventaire des monuments historiques (IMH) depuis 1978. Le chœur construit en 1495 recèle un maître-autel sous un baldaquin et de nombreuses statues. Elle est dotée d'un ensemble de douze verrières hagiographiques dont neuf d'entre elles présentent la vie de saint Clément, pape du 1er siècle. Ces vitraux qui sont l’œuvre de Marguerite Huré (peintre verrier) ont été inaugurés en décembre 1944. » [3]

     

         O Les ponts gallo-romains sur le Merderet.

     

         « Ces ponts de 2 à 3 arches ont vu passer de nombreux ânes muletiers, chargés de bidons à lait et de sacs de grains. À l’époque, ces ponts amenaient vers les principales voies romaines. Du 1er au 3e siècle, Valognes, que l’on appelait alors Alauna, était une ville antique importante. De nombreux chemins y menaient, dont les ponts du Cul-de-Fer. » [5] 

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.wikimanche.fr/Colomby

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Flottemanville

    [3] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Manoir_de_la_Cour_(Flottemanville) https://www.wikimanche.fr/%C3%89glise_Saint-Cl%C3%A9ment_et_Saint-Claude_(Flottemanville)

    [4] Extrait de https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA50000060

    [5] Extrait de https://www.cirkwi.com/fr/point-interet/1265646-le-cul-de-fer

     

    Bonnes pages :

     

    Site officiel : https://www.chateau-flottemanville.com/fr/

     

    O https://monumentum.fr/manoir-cour-pa50000060.html 

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