• LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)

     

          " Vers le milieu de la presqu'île de Normandie existait, il y a deux siècles environ, un manoir féodal qu'on appelait le château de Briqueville. Entouré de vastes landes et de marécages malsains, dont l'agriculture moderne a su du reste tirer un excellent parti, il paraissait avoir eu quelque importance au temps où la province, sous les ducs puissants successeurs de Rollon, avait formé un état presque indépendant. Il était construit sur un mamelon, au centre d'une vallée, et à ses pieds coulait un ruisseau qui se perdait dans les hautes herbes avant d'avoit atteint la mer voisine. Toutefois, en certaines saisons, la marée remontait jusqu'à Briqueville ; alors le ruisseau, si humble habituellement, s'enflait tout à coup et inondait la vallée, de sorte que le château se trouvait pendant quelques heures comme au milieu d'un lac. " [1]

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)     " Aux salines, les ruines du château de Bricqueville du 14e siècle, appelé à tort château Grimaldi, rasé en 1421. Il n'en subsiste que les vestiges d'une tour ronde de son enceinte carrée. (...)

         Historiquement, Bricqueville apparaît pour la première fois en 1145 dans l'acte de fondation de l'abbaye d'Hambye par Guillaume Paynel qui est cité comme en étant le seigneur. Le fief de la grande seigneurie de Bricqueville relevait de l'abbaye du Mont-Saint-Michel.

         Les huit fiefs qui constituaient la paroisse de Bricqueville-près-la-Mer appartenaient à deux seigneurs différents : les Paynel auxquels succédèrent les Halluin de Piennes puis les Montgomery pour les fiefs de Bricqueville, de Saint-Éloy, des Mézières et de Sey et les seigneurs de Chanteloup pour les fiefs de la Saucée, d'Annoville, de la Vallée et de la Motte.

         À ces deux seigneuries correspondaient deux sections de la paroisse : la grande portion ou portion majeure dite de Saint-Vigor dont le curé était présenté par le seigneur de Bricqueville et la petite portion ou portion mineure dite de Saint-Jean dont le curé était présenté par le seigneur de Chanteloup. » [2]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)   LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)

     

    Plan de situation des vestiges du château de Bricqueville-sur-Mer ; blason de la famille Paynel par Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2817264

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)     " A l'extrémité de la commune, sur les bords de la mer, on voit encore quelques ruines du château de Bricqueville-sur-Mer, appelé le Château de Grimaldi, forteresse qui, disait-on, remontait au 9e siècle.

         L'enceinte, de forme carrée, était flanquée de quatre tours circulaires aux quatre angles. Ces tours, dépourvues de créneaux, avaient environ trente pieds de hauteur. Ce château fut démoli il y a soixante ans environ.

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         Après la mort de Henri Ier, duc de Normandie, Etienne, comte de Boulogne, neveu de Henri, et petit-fils du Conquérant par Adèle, sa mère, homme entreprenant, s'empara du trône d'Angleterre, et se fit déclarer duc de Normandie. Mathilde, de son côté, fit valoir les volontés de son père, qui l'avait fait reconnaitre son héritière par tous les barons nornands. Tandis qu'elle se montrait en Angleterre, Geoffroi, comte d'Anjou, son mari, se jeta sur la Normandie. Presque tous les barons se soumirent et lui firent hommage. Raoul de La Haye et son frère Richard tinrent pour la cause d'Etienne. Maîtres de plusieurs châteaux-forts, ils voulurent arrêter Geoffroi dans le cours de ses conquêtes. Ils levèrent des troupes, garnirent leurs forteresses d'hommes et de vivres, et se mirent en campagne ; mais Raoul fut battu, et obligé de rendre les châteauxforts de Muneville, de Chanteloup et de Bricqueville-sur-Mer (Mss. de M. Lefranc).

         Le domaine de Bricqueville a appartenu à la puissante famille des Paynel. Ainsi, on voit qu'au commencement du 13e siècle, Fouques Paynel tenait le fief de Bricqueville-sur-Mer de l'abbaye du Mont-Saint-Michel et devait le service d'un chevalier. Fulco Paganellus tenet de illo (de abbate Montis) Briquevillam per servicium unius militis (Voir le registre des fiess du roi Philippe-Auguste).

         L'état des liefs de l'élection de Coutances, que le grand bailli de Cotentin rédigea en l'année 1327, nous apprend qu'alors la seigneurie de Bricqueville appartenait à Gilbert de Malesmain. Ainsi, on lit dans un aveu de la même époque que " M. Raol de Saucey, clerc, tient un tenement à Bricqueville- sur-la-Mer, de Guillebert Malemain, escuyer, par hommage, o el vaut soixante sous de revenus ou viron, bon an mal an. "

         Après Gilbert Malesmain, la seigneurie de Bricqueville, du moins en partie, appartint à Guillaume de Tournebu, car un acte du roi Charles V, dans le cours du 14e siècle, nous apprend que « en la baronnie de S. Paer il a pluseurs porz de mer ou il arrive ou peut ariver de jour en jour pluseurs vesseaulx denrées marchandises desqueles les coustumes et autres devoirs appartiennent aux religieulx du Mont Saint Michel et nientmains Guillaume de Tournebu chevalier sire de Briqueville sur la Mer pour partie et par cause de sa fame laquele terre est tenue par hommage des diz religieux pour cause de leur dite baronnie et assise es metes d'icelle...., en icelle terre de Briqueville avoit un port de mer appele Lessay de Briqueville enquel maintes denrées et marchandises venanz en neefs et autres vesseaulx de mer arivent ou peuvent ariver et descendre et aussi de la terre charger es diz vessaulx pour entrer en mer. »

         Cet acte, intéressant par les détails qu'il nous fournit sur le port de Bricqueville-sur-Mer, nous apprend encore que Guillaume de Tournebu avait obtenu, à l'insu des religieux, un marchié au jour du vendredi en la dite ville de Bricqueville et une foire....... Mais le roi, sur la réclamation sans doute des religieux du Mont-Saint-Michel, révoqua le privilége, et supprima la foire et le marché.

        Il paraît que le domaine de Bricqueville redevint la propriété de la famille Paynel ; car Nicolas Paynel, seigneur de Bricqueville, et qui était fils de Fouques Paynel et d'Agnès de Chanteloup, demanda au roi Charles VI la permission de relever son château et d'en rebàtir les tours (Mss. de Lefranc, Histoire militaire des Bocains, par Richard Seguin).

         Ce Nicolas Paynel épousa Jacqueline de Varenne, veuve de Raoul Tesson, seigneur du Grippon. Leur fils Jean fut aussi seigneur de Bricqueville. Plus tard, un de leurs descendants se maria à Jeanne du Mesnildot.

         Nicolas Paynel, qui était encore seigneur de Bricqueville lors de l'occupation anglaise, resta fidèle à la cause de la France. Henri V, roi d'Angleterre, confisqua son château et ses terres, et les donna au comte de Huntingdon. Le 28 septembre 1421, le roi chargea Guillaume, comte de Suffolk, et Jean d'Arsheton, son bailli dans le Cotentin, de raser les forteresses de Bricqueville et de Chanteloup.

         Après l'expulsion des Anglais, la seigneurie de Bricqueville rentra dans la famille Paynel, qui, plus tard, la porta par un mariage dans celle des de Piennes.

         Vers la fin du 15e siècle, un des membres de cette famille vendit le domaine de Bricqueville à Elisabeth de Montboucher, veuve de Jean de Montgommery.

         Ce domaine resta la propriété des Montgommery pendant plusieurs siècles ; mais, en l'année 1769, la marquise de Thiboutot, qui en était devenue propriétaire, le vendit à Pierre Duprey, conseiller du roi, lieutenant apcien civil et criminel au bailliage de Coutances. Une de ses filles, Françoise-Louise-Victoire Duprey, le porta en mariage à Philippe-François-Henri Abaquesney, écuyer, seigneur et patron de Parfouru. " [3]  

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche) LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)

    LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)

    Ci-dessus, de gauche à droite et de haut en bas : 1. blason de la famille Paynel par Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2817264 ; 2. blason de la famille de Malesmains extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6000464&desc=de_malesmains_normandie ; 3. blason de la famille de Tournebu Par Apn — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=38577818 ; 4. blason de la famille de Piennes extrait de https://fr.geneawiki.com/images/b/bb/Blason_Famille_De_Piennes_%28selon_Magny%29.png ; 5. blason de la famille de Montgommery, Écartelé : au 1er et 4e quartiers de gueules chargés de trois coquilles d'or ; au 2e et 3e d'Azur chargé de trois fleurs de lys d'or. » https://www.wikimanche.fr/Fichier:Ducey.png ; 6. blason de la famille Abaquesnay de Parfouru D'azur à une fasce d'or accompagnée de trois étoiles du même. https://man8rove.com/fr/blason/rbjscj-abaquesne-de-parfouru

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)" BRICQUEVILLE-LES-SALINES.

         S'Il y a des doutes sur l'emplacement d'un ancien château à Bréhal, il n'y en a au moins pas pour celui de Bricqueville-sur-mer. Les ruines de cette forteresse sont visibles au loin quoique sur un terrain plat et qu'on a pu jadis monter avec les eaux de la mer. Au commencement de la révolution, ces ruines étaient encore considérables aujourd'hui même elles sont assez évidentes pour qu'on puisse les retrouver sans en demander la place.
         Je présume que ce château fut jadis le berceau de la famille qui en porte le nom et dont je vous ai parlé à l'article du château de Laune (V. sup. page 241) ; mais ceci n'est peut-être qu'une conjecture. Les plus anciens possesseurs dont j'aie une connaissance authentique sont les Paynels barons très puissants de cette contrée.
         En parlant du château de Hambye (Infra) je donnerai des détails sur cette famille ici j'indiquerai seulement quelques-uns de ceux qui possédèrent Briqueville.
         Je vois dans le registre des fiefs de Philippe-Auguste qu'au commencement du 13e siècle, Fouques Paynel le tenait du mont Saint-Michel et devait le service d'un chevalier : Fulco paganellus tenet indè (de abbate montis). Briquevill., etc.… per servicium 1 militis (Penès nos p. 4).

          Dans un état des fiefs de l'élection de Coutances rédigé en 1327 par le grand Bailly de Cotentin je vois que Gilbert de Malesmains avait alors cette seigneurie (Penès nos p. 1).
         En 1388, Nicolas Paynel, seigneur de Briqueville obtint du roi Charles VI le droit de relever son château, et il en rebâtit les tours (
    Mss. de M. le Franc).
         Il était fils de Fouques Paynel troisième du nom et d'Agnès de Chanteloup. Il épousa vers 1393 Jacqueline de Varenne veuve de Raoul Tesson, seigneur du Grippon (
    La Chesnée des Bois, verbe Paynel branche de Bricqueville). Leur fils Jean, seigneur de Briqueville fut père de Guillaume dont le fils Jacques se maria en 1463 et fut père d'un autre Jacques dont le fils aîné, seigneur de Briqueville marié à Jeanne du Mesnildot mourut sans postérité.
         Nicolas Paynel qui était seigneur de Briqueville en 1418 resta fidèle à la France. Henri V confisqua ses terres et son château, qu'il donna au comte de Huntingdon (
    Mss. de M. le Franc).
         Par un mariage dans la famille Paynel la seigneurie de Briqueville passa aux de Piennes (
    Généal. des de Piennes de Normandie) qui la vendirent en 1473 à Elisabeth de Montboucher veuve de Jean de Montgommery. Son fils Jean de Montgommery la possédait en 1491. Elle fut vendue de nouveau en 1769 par madame la marquise de Thiboutot, née Montgommery, à M. Duprey de Coutances, dont la fille l'a portée en mariage à M. Abaquesney de Parfouru.
        Les ruines du château de Briqueville sont sur un terrain plat près de la mer au milieu des salines (
    il y en a plus de soixante sur ce point).
          Elles offrent particulièrement les restes de deux tours dont la démolition est très avancée. Ces tours n'avaient ni créneaux ni machicoulis. Leur hauteur était à peu près de trente pieds. Je n'y ai vu ni tertre ni douves. Le propriétaire actuel, qui a pris l'emplacement à fieffe de M. de Parfouru, a tellement comblé les fossés, qu'on en devine à peine la place. L'enceinte était de forme carrée et contenait environ quarante ares. Je ne crois pas que ce château n’ait jamais pu soutenir un siège quoiqu'il ne fût commandé d'aucun côté. Le nommé Godefroy, qui le fit démolir il y a 50 ans par les habitants qu'il mettait en réquisition, m'en a tracé le plan sur le sable. Il m'a assuré qu'il en fit enlever plus de mille charretées de décombres.
         L'enceinte était flanquée de quatre tours circulaires aux quatre angles.
         Il faut avoir été sur l'emplacement de ce château pour se faire une idée du mouvement et de l'activité des innombrables voitures qui fourmillent dans ce havre et dans ceux de Lessay, de Portbail, du Pont-de-Ia-Roque et du mont Saint-Michel par un beau jour d'été. Ces havres sont les principales sources de la richesse agricole de notre département. » [4]
     

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)" Bricqueville-sur-Mer – Le Vieux Château

     

         Sondage (2013) Responsable d’opération : Daniel Hélye

         Le sondage réalisé en 2012 à l’intérieur de la tour dite « le Vieux Château » n’apporta aucun élément probant permettant d’avancer des éléments chronologiques relatifs à la construction de la tour et sur la construction du puits creusé à l’intérieur et qui détruisit la quasi-totalité de la stratigraphie.

         La campagne de 2013 a été axée sur le bâti et l’environnement immédiat de la tour, les matériaux utilisés et la méthode employée pour sa construction.

     

    Ci-dessus, une photo extraite du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)Les relevés topographiques

     

         Les photos aériennes ainsi que les anciens cadastres laissaient entrevoir d’anciennes limites de parcelles aujourd’hui disparues, du fait du remembrement ainsi que des anomalies dans la végétation. Les relevés topographiques confirmèrent l’existence d’une plate-forme d’environ 500 m2 pouvant très bien correspondre à l’emplacement d’un ensemble avec un habitat seigneurial, des communs, le tout clos de douves et de fossés. Les comblements successifs nivelèrent le sol à tel point qu’il est impossible d’en délimiter les contours avec précision. Les principales périodes de destructions se situent entre la fin du 16e s et la première moitié du 19e s., époques où le « château » servit à la fois de carrière de pierres pour la réfection des chemins vicinaux et de matériaux de construction pour les habitants des environs. Seul l’intérieur de la tour a fait l’objet d’un rehaussement significatif par un apport de terre végétale. Les dénivelés sont faibles, l’amplitude maximum n’excède pas 70 cm.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1828, Archives de la Manche, https://www.archives-manche.fr/

     

    Sondage sud-ouest

     

         Ce sondage suggère la probable existence d’une petite douve ceinturant la chemise de la tour. Cette douve n’est repérée avec certitude qu’en un seul endroit. Sa largeur semble modeste puisqu’elle n’excède pas les 3,5 m. Les douves sont entourées par un petit muret de contrescarpe qui repose sur d’anciennes maçonneries éboulées. Cette assise insolite lui assure d’une part une bonne stabilité, et d’autre part évite au constructeur d’avoir à recreuser des fondations.

         Le diagnostic réalisé ne permet pas dans l’état actuel de nos recherches de savoir si la contrescarpe épouse réellement la forme circulaire de la tour et maintient partout le même écartement. Les niveaux inférieurs contiennent d’importants blocs granitiques provenant d’ouvertures, portes et fenêtres tombées dans les douves lors de la démolition de la tour.

     

    LES REMPARTS DE BRICQUEVILLE-SUR-MER (Manche)Sondage ouest

     

          L’ouverture d’une petite tranchée à l’extérieur ouest de la tour fait suite aux travaux de 2012 qui avaient révélé l’existence d’un conduit d’évacuation. La campagne 2013 a confirmé l’existence de latrines à conduit en biais avec rejet direct dans les douves. La conception originale de cette construction pour une résidence au demeurant assez modeste démontre tout le soin apporté par le seigneur à l’hygiène à l’intérieur de sa résidence. Le modèle n’est peut-être pas unique en Normandie, il demeure cependant extrêmement rare dans le département de la Manche.

         La stratigraphie se limite à trois niveaux de remblais. Le mobilier se limite au grès bien connu du Domfrontais et à deux fragments de pavés vernissés. Aucun élément de datation n’a été retrouvé dans cette zone.

         S’il est encore prématuré de définir avec précision l’usage et la position de cette tour dans un ensemble aristocratique beaucoup plus vaste, l’hypothèse d’une guette ou donjon isolé semble la plus probable. " [5]  

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

     Sources :

     

    [1] Extrait de Le Gentilhomme verrier, par Élie Berthet (1815-1891). - Paris 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58597119/f4.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Briqueville%22?rk=21459;2

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de Annuaire du Département de la Manche, Volume 26 - Julien Gilles Travers ; J. Elie, 1854 https://books.google.fr/books?id=mo9LAAAAMAAJ&hl=fr&pg=PA1#v=onepage&q&f=false http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article10414

    [4] Extrait des Mémoires sur les anciens châteaux de la Manche par Charles de Gerville - arrondissement de Coutances, Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 1825 ; p. 183-436 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2000414/f233.item http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-coutances-1-a212347843

    [5] Extrait de Daniel Hélye, « Bricqueville-sur-Mer – Le Vieux Château » [notice archéologique], ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], Normandie, mis en ligne le 17 février 2016, consulté le 28 avril 2022. URL : http://journals.openedition.org/adlfi/16704 © ministère de la Culture et de la Communication, CNRS  

     

    Bonnes pages :

     

    O https://www.bricqueville-sur-mer.fr/commune/histoire.html

    O Extrait de Le Gentilhomme verrier, par Élie Berthet (1815-1891). - Paris 1864 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58597119/f4.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Briqueville%22?rk=21459;2

    O Sur la famille Paynel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Paynel

    O Sur la famille de Tournebu : https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Tournebu

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  •  LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados) LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados) LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)

     

    Photos ci-dessus ; à gauche, une photo extraite de http://www.france-balades.fr/CHAMBRE-D-HOTES/calvados/manoir-de-villiers/photos.html ; au centre, une photo aérienne extraite du sité Google Earth ; à droite, une photo extraite dehttps://www.tripadvisor.fr/VacationRentalReview-g644121-d8490766-Manoir_de_Villiers-Port_en_Bessin_Huppain_Calvados_Basse_Normandie_Normandy.html

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     « Le château de Villiers-sur-Port est une ancienne place forte, dont l'origine remonte probablement au 12e siècle, remaniée à plusieurs reprises (...) Il est situé sur les hauteurs, de Villiers-sur-Port [Villiers-sur-Port est absorbée par Huppain en 1824], à 1 kilomètre au sud-ouest de l'Église Saint-Pierre d'Huppain sur la commune de Port-en-Bessin-Huppain, dans le département français du Calvados. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)   LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)

     

    Plan de situation du manoir de Villiers-sur-Port à Port-en-Bessin-Huppain ; blason de la famille de Villiers par Gilloudifs

     

    Historique

     

         « Le château, dit Ferme de Villiers, date des 13e et 16e siècles. Selon Arcisse de Caumont, le manoir de Villiers aurait été une importante place forte au Moyen Âge. Il est assurément l'un des plus anciens édifices civils de la région et aurait été probablement construit au 12e siècle.

         Le château est construit pour la famille des de Villiers, puissante famille du Bessin du 12e au 16e siècle.

         On relève, en 1254, la présence d'un Guillaume, seigneur de Villiers.

         En 1417, en pleine guerre de Cent Ans, les Anglais s'emparent du domaine, et un des défenseurs, Raoul de Couvert, chevalier, doit laisser son fils en otage au roi d'Angleterre, Henri V.

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     Les seigneurs de Villiers, conservèrent le fief pendant quatre siècles, et le cédèrent à la famille Héricy, qui le conservera jusqu'au 19e siècle.

         Entre-temps le château avait été transformé en ferme et ce probablement dès le 18e siècle. » [1]

     

     

    Blason de la famille Le Héricy, d'argent à trois hérissons de sable, https://man8rove.com/fr/blason/y8fp6v4-le-hericy

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     « Au temps où fut bâtie l'église, le château devait exister, abritant le puissant donateur de l’édifice sacré. Quel était-il ? L'histoire locale est muette à son égard ; mais on sait qu'au 13e siècle les seigneurs de Villiers-sur-Port étaient des personnages considérables et que leur manoir commandant le littoral, était, au point de vue militaire, une position importante. Aussi en 1371, les commissaires royaux chargés de l'inspection des forteresses de Normandie, prescrivirent-ils à Guillaume de Villiers « que son Ostel fut appareillé, garni et ordene dedenz casimodo ».
          Cent quatre ans auparavant, c'est-à-dire en 1267, Richard de Villiers, chevalier (peut être le constructeur de la flèche de l'église), avait acheté de Guillaume de Bénauville, pour 3 200 livres tournois, toute la terre de Neuville, propriété considérable qu'il ajoutait à son domaine patrimonial (Archives départementales du Calvados).
          La guerre de Cent ans vint déployer ses étendards sanglants sous les remparts de Villiers. Assiégée par les troupes de Henri V, cette forteresse ne put résister à la fortune du monarque anglais auquel tout réussissait. Le 25 août 1417, Raoul de Couvert, écuyer, un vaillant soldat, qui avec Thomas de Surrain, son lieutenant, comme lui écuyer, avait défendu la forteresse, dont il était le capitaine, fut contraint de traiter de la reddition de la place assiégée (Thomas Duffus-Hardy. Rotuli Normanniœ. 1835). Sa capitulation fut honorable pour les vaincus. Dans l'appointement accordé et signé par le général anglais, le comte de Huntyngdon, il fut accordé à la garnison de se retirer vie sauve et d'emporter chivalx, choses biens, joialx et harnois à l'exception de la vitaille et de l'artillerie, devenues le gain du vainqueur. Comme garantie de cette convention, Raoul de Couvert donna son fils comme otage (Le seigneur de Villiers ne figure aucunement dans la capitulation. Il est probable cependant que le chastel appartenait à une famille de ce nom. 1457 Pierre de Villiers, écuyer, comparait dans un acte, et que le 10 aout 1596, Guillaume de Villiers est, dans des aveux, qualifié de sire de Maisons et de gouverneur pour le Roi de cette coste de la mer et plat pays de la vicomté de Bayeux. Cette famille semble avoir disparu vers le milieu du 17e siècle.). En 1453, on le retrouve seigneur d'Etréham, paroisse voisine. Depuis cet événement, probablement le dernier fait militaire dont le Chastel de Villiers fut le théâtre, les bâtiments de cette forteresse ont perdu en grande partie primitif de leur destination guerrière. Cependant, ce qui en reste est encore assez considérable pour qu'on se rende compte de l'état de cette place au 15e siècle. » [2]
     

     

    Ci-dessus, une photo extraite de MathildeEtGeorges - Sous licence Creative Commons https://monumentum.fr/ancien-chateau-villiers-sur-port-huppain-pa00111619.html

     

    La famille de Villiers

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     « La maison de Villiers, et celle de Vierville, sa branche cadette, descendait de la famille ducale de Normandie, et procédait des sires et châtelains de Villiers-Sur-Port (Villiers-sur-Port, canton actuel de Trêvières, commune réunie à Huppain, par ordonnance royale du 14 avril 1824) en la vicomté de Bayeux.
          Elle portait : fascé d'argent et d'azur de six pièces. M. Victor Hunger (Les Capitaines de Vire aux 14e et 15e siècles, p. 35) donne des armes différentes : « d'or, à deux fasces d'azur accompagnées d'un orle de merlettes de gueules. Les premières armes sont données dans l'Armoriai dressé par les hérauts et rois d'armes sous les règnes de Jean II le Bon, de Charles V le Sage et de Charles VI le Bien-Aimé « qui trouvèrent à propos, pour la gloire de leur Etat, de faire représenter les blasons des principaux chevaliers bannerets du royaume. » (Cf. La Roque : Histoire de la maison d'Harcourt).
          La seigneurie de Villiers était un plein fief de haubert tenu
    du Roi, et le seigneur prenait le titre de capitaine du haut
    et du plat pays. Elle avait donné son nom à une famille dont
    l'antiquité est attestée par plusieurs titres, et qui se distingua
    dans l'armée.
          Un de Villiers prit part à la 1ère croisade.
          Au 12e siècle, Robert de Villiers donna le prieuré des Deux-
    Jumeaux à l'abbaye de Cerisy.
          En 1190, un Nicolas de Villiers fut témoin, conjointement
    avec Hugues de Coulonces, de la charte de donation de Langrune à l'abbaye d'Aunay.
          Dans une autre charte de Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre, en faveur de la même abbaye, un Gilbert de Villiers est témoin et signe au premier rang.
          Dans deux chartes de 1207 et 1245, Guillaume de, Villiers
    accorde aux prieur et religieux des Deux-Jumeaux, du consentement de l'abbé de Cerisy, les terres que tenaient les hommes et vassaux.
          Un Lucas de Villiers fut grand bailli du Cotentin (1248-1252) ; pareillement, un Nicolas de Villiers (1292-1295).

         Un Guy de Villiers, chantre de Rouen, archidiacre de Coutances, fut nommé à l'évêché de Lisieux en 1254. Mais Formeville ne parle pas de cet évêque, et ce fut Foulques d'Astio qui occupa le siège épiscopal de Lisieux, de 1250 à 1266.
          Le premier sire de Villiers, seigneur de Coulonces, fut Enguerrànd dé Villiers qui avait épousé Isabeau de Coulonces. Il en eut au moins deux fils :
          1° Jean, qui suit ;
          2° Richard, écuyer, mentionné avec son père dans les anciens rôles normands sous le règne de Philippe III le Hardi, comme présent en l'ost de Foix en 1271, et, sans son père qu'il représentait pour le fief de Coulonces, dans la grande « monstre » qui fut faite à Tours en 1272 (Cf. La Roque : Traité de la noblesse, rôle des chevaliers normands). Dans ce même rôle, il est dit que Pierre de Roche, écuyer, comparut pour Guillaume de Villiers, fils aîné de Jean et neveu de Richard de Villiers, pour la septième partie des trois chevaliers que devait le fief de Montbray.
          Jean, Ier de Villiers, écuyer, seigneur de Villiers et de Coulonces, fils aîné d'Enguerrand de Villiers et d'Isabeau de Coulonces, vivait dès 1236. A cette époque, cent ans avant l'érection de la baronnie de Coulonces, il portait déjà, chose curieuse, le titre de baron de Coulonces.
          Il épousa Tiphaigne (ahas Etiennette) Painel qui lui donna
    deux fils :
          1° Guillaume, qui suit ;
          2° Jean, tous deux mentionnés dans un titre de 1246. C'est
    ce Jean, plutôt que son père, qui fut du nombre des chevaliers de l'armée de Philippe IV le Bel dans son voyage de la mer (1295). Et son nom se retrouve dans les lettres patentes de la Chambre des Comptes qui contiennent les noms et qualités des chevaliers et écuyers, au terme de Pâques 1288.
          Guillaume Ier de Villiers, écuyer, seigneur de Villiers et de
    Coulonces, fils aîné de Jean Ier, épousa Aliénor de Vitré dont il eut cinq fils : 1° Guillaume ; 2° Raoul ; 3e Jean ; 4° Thomas ; 5° Jean. 
          Ces trois derniers embrassèrent l'état ecclésiastique. Tous Sont mentionnés dans un titre de 1290.
          Guillaume de Villiers, l'aîné, et Raoul de Villiers, son puîné,
    formèrent deux branches distinctes : Guillaume eut pour son
    partage la seigneurie de Villiers-sur-Port et la baronnie du Hommet, et ainsi il cessait d'appartenir à l'histoire des seigneurs de Coulonces.(…) » [3] 
     

         Voir aussi : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54159338/f557.item.r=%22Villiers%20sur%20Port%22 

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Villiers par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     « Au lendemain de son mariage, Bernardin de Marguerie avait acquis la châtellenie de Villiers-sur-Port, et en 1634 il se rendit adjudicataire des terres du Vautirel, saisies à
    sa requête sur Enguerrand du Rosel.
          Villiers-sur-Port était un plein fief de haubert tenu du roi, avec droit de patronage et de présentation à la cure de Saint-Nicolas-de-Villiers.

         Le château, entouré de douves avec pont-levis, commandait une partie du littoral et notamment la route de Bayeux. Le domaine non fieffé comprenait 43 vergées et le domaine fieffé 449 vergées 1/2, un moulin à Commes et de nombreuses redevances. » [4]  

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Marguerie, d'azur à trois marguerites tigées et feuillées d'argent, https://man8rove.com/fr/blason/j9a4jy8-marguerye-alias-marguerie

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados) 

     

    Photographies ci-dessus par Georges Estève (1890-1975) © Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, diffusion RMN-GP https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/APMH0104861

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     " Château construit pour les Villiers, puissante famille du Bessin du 12e au 16e siècle ; un donjon carré aurait existé dans la cour, démoli au début du 19e siècle (témoignage oral recueilli par A. De Caumont) ; 12e ou début 13e siècle, édification de la porte de la cour ; 13e siècle, du corps la jouxtant à l'est ; 14e siècle, du corps ouest ; fin 15e ou début 16e siècle, construction du corps de logis sud, de la tour sur l'angle sud-est, de la tour d'escalier et de la tourelle des latrines, aménagement d'un étage dans le corps du 14e siècle et percement de nouvelles baies ; un peu plus tard dans le 16e siècle, ouverture d'une fenêtre à l'étage sur la façade sud du logis ; château transformé en ferme probablement dès le 18e siècle ; début 19e siècle, avant le cadastre de 1823, remaniement du bâtiment du 13e siècle, comblement d'une grande partie des douves et ouverture de la porte fenêtre au rez-de-chaussée de la façade sud du logis, adjonction d'un bâtiment en appentis contre la façade nord, reconstruction des bâtiments au nord et à l'est de la cour et des corps entourant la basse-cour, établissement d'un jardin potager et d'un fournil ; hangar construit récemment. " [5]

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)

     

    Photographies ci-dessus par François Decaëns, 1994 © Région Basse-Normandie - Inventaire général https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/IVR25_19941400996

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     " Le château est construit en calcaire.

         Le manoir comporte deux cours : la première est une grande cour où s'aligne les bâtiments agricoles et, l'autre, plus petite correspondant à la cour noble. Cerné de douves [Sur le cadastre de 1823, on peut voir qu'une grande partie des douves sont déjà comblées], on accédait jadis à la première cour par un pont-levis. Une fois pénétré, sur la droite se dresse l'imposant logis seigneurial daté du début du 16e siècle. Ses ouvertures, pour la plupart, date du 18e siècle à la suite d'un remaniement. L'une d'elles arbore des décors sculptés de style Renaissance. Le logis est flanqué de deux tours : la première, haute et cylindrique, percée de meurtrières, assurait la défense de ce côté de la cour ; la seconde, à l'arrière donnant sur la cour noble, du 14e siècle, carrée, contenait les latrines et un escalier à vis qui desservait le logis.  En face du logis, se dresse la chapelle du domaine épaulée de puissants contreforts et dont le style la rattache au 13e siècle. Vers 1850, elle fut transformée en écurie. Sur la gauche du logis, se trouvent divers bâtiments dont le plus ancien date du 12e siècle et qui a conservé son portail et ses ouvertures.

         La cour intérieure aurait abrité en son centre un donjon carré aux 12e – 13e siècles, et démolie au 19e siècle, selon une tradition orale recueillie par Arcisse de Caumont. " [1]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    Arcisse de Caumont, 1857 :

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     " Château. Le château de Villiers-sur-Port était, au moyen âge, une place assez importante ; le seigneur qui le possédait prenait le titre de capitaine du haut et du plat pays, probablement parce que cette place domine en même temps la vallée de l'Aure et les plateaux qui bordent la côte. Ce château fut un de ceux dont la reddition donna lieu , en 1417, à une convention écrite, dont le texte a été publié par M. Thomas Duffus-Hardy (voir 1 ci-après).

         Ce qui reste du château est assez considérable pour qu'on puisse se rendre compte de ce qu'il était au 15e siècle.

         On entre d'abord par une porte qui, dans l'origine, n'était, selon toute apparence, accessible qu'au moyen d'un pont-levis. La place était, en effet, entourée de larges fossés pleins d'eau dont on voit encore quelques traces, et qui ont été comblés il y a 40 ans environ.

     

    Ci-dessus, gravure extraite de la Statistique monumentale du Calvados, Volume 3 par Arcisse Caumont - F. Le Blanc-Hardel, 1857, p. 624-627. https://books.google.fr/books?id=0cZAAAAAYAAJ&pg=PA624&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     La première cour est entourée de constructions dont quelques-unes, comme le pressoir, peuvent être anciennes, mais n'offrent pas de caractère suffisant pour qu'on leur assigne une date.

          Il n'en est pas de même des constructions qui séparent cette première cour et le jardin de la seconde. Ainsi, on distingue d'abord une chapelle A (maintenant écurie) dont les ouvertures en lancettes annonçaient le 13e siècle ; puis, au-delà de la porte de la seconde enceinte qui était garnie d'une herse, un corps-de-logis qui peut dater du 15e siècle. La grande fenêtre à croisée de pierre qu'on y voit est trop belle pour remonter au-delà de la fin du 15e, peut-être même n'est-elle que du commencement du 16e. Ce sont ces parties que M. Bouet a dessinées dans la petite vue que voici.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1823, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     Plus loin, les constructions forment un long bâtiment en retour d'équerre du Sud au Nord. On y voit, dans le pignon, une autre fenêtre à croisée de pierre dans le même style que la précédente, accostée de montants couronnés de pinacles appliqués sur la muraille : l'escalier se trouve en-dedans de la place, dans l'angle formé par la réunion des deux bâtiments, et, comme on le voit ailleurs, il se termine par une espèce de tour à toit en bâtière. Si l'on examine le reste du corps-de-logis dirigé du Sud au Nord, on y remarque du côté extérieur une porte en ogive , tréflée au sommet , qui peut remonter au 14e siècle, peut-être même à la fin du 13e ; enfin, à l'extrémité vers le Nord, une construction extérieure dont il est difficile d'expliquer la destination : c'est une espèce de manteau de cheminée ; on comprend difficilement à quoi cela pouvait servir à l'extrémité extérieure de la construction qui paraît s'être arrêtée là, à en juger par la trace des fossés qui garnissaient la place de ce côté. Il ne faut pas s'arrêter à cette difficulté, car elle s'expliquerait peut-être si nous connaissions mieux l'ancienne disposition des lieux.

     

    Ci-dessus, une représentation de la carte d'état-major extraite du site Géoportail.

     

         Le reste des bâtiments de cette seconde cour n'offre pas d'intérêt ; mais M. Le Sueur, membre de l'Association normande, qui a succédé à son père dans l'exploitation de la terre de Villiers, sait qu'un donjon carré existait dans cette seconde cour et qu'il a été démoli il y a 40 ans. Ce renseignement est important.

         La terre et le château de Villiers-sur-Port appartiennent aux héritiers de M. le comte d'Héricy.

         On voit figurer les seigneurs de Villiers dans un assez grand nombre d'actes. Guillaume de Villiers, versus mare, figure en 1254 dans le cartulaire du chapitre de Bayeux ; d'autres seigneurs de Villiers vivaient dans les siècles suivants. "

    (1) Roluli Normanniæ in lurri Londinensi asservali, 1 vol. in-8°., 1835.

         Quoiqu'il y ail plusieurs Villiers en Normandie, je pense que c'est bien au château de Villiers-sur-Port que se rapporte la capitulation dont il s'agit, ce qui me détermine à la Transcrire ici en pole. Le chaleau fut défendu par Raoul de Couvert et Thomas de Surrain. En se rendant au comte de Hunlyngdone, Raoul de Couvert fut forcé de donner son fils Alain de Couveri en Olage au roi d'Anglelerre.

         « Cest endenlure fuist fait le xxve. jour Daoust l'an mille qualor. cens xvije du traite el appointement de la rendu du corps du chastelle et forteresse de Villiers fait en le manere quensuil. Raufe de Covert et Thomas de Surayn ont promis rendre le dit chastelle et forleresse au Ireshaull el (resexcellent Prince Henry par la grace de Dieu Roy de France et Dengleterre en le main de Johan Conle de Hunlyngdone a prendre possession de celluy par sa main ou son depulee le seconde jour de mois de septembre prouchain venant en cas que se ainsi nest que le dit chastelle ou forteresse soit rescous ou soucurrez le dil seconde jour devant la heure de mydy par puissance de ladversaire du dit Roy du Daulphin ou monsieur de Montenay ou lun deuls ou leur propre personnes accompaigniez avec notable puissance de gens darmes et dautres que a celle heure les dilz Raufe de Covert et Thomas de Surayo rendront le dil chastel et forleresse au dil tresexcellent Roy de France et Dengleterre en les mains du dit Conle de Huntyngdone ou de son depute. Et promeliont les diiz Raufe et Thomas garder le dit chastel et forteresse jusques a dit seconde jour saunz leur enforcier ou pourchacier aliance pour la garde du dit chastelle ou forteresse en préjudice du dit lrees excelleot Roy de France et Dengleterre par le moien de ceo que les dits Raule et Thomas pourront el auront temps de vuider le dit chastelle et forteresse tant en chivalx choses biens joialx et harnois quelconque hormys vilaille et artillarie pour le stuffe du dit chastelle ou forteresse. Et sur cest traitee et appointement ad le dil tresexcellent Roi de France et Dengleterre de sa benigne grace oltroie a toutes ceus esteanız dedeins le dit chastelle og forteresse leurs vies ovec loutes leurs biens harnois monlures armures et autres choses queconques hormys vitaille et artillarie comme desuis et sur ceo ad le dit tresexeellent Roi de France el Dengleterre grauntez as ditz Raufe et Thomas leltres de sauf conduit seales soubz son grand scel adurerez jusque au dit seconde jour. Et pour yceste traitee et appointement entrelenir bien et loialement saunz fraude ou male engine ont les ditz Raufe et Thomas faitz serement solempnel el sur peine de reprouche et ovesque ceo baillez et delivrez Alein de Covert fitz et heir au dit Raufe en hostage a la volunte du dit tresexcellent Roy de France et Dengleterre et apres la delivrance du dit chastelle ou forteresse devestre renduz franchement et guillement comme les autres qui sont demourez dedeins. Purveu que si le dit chastelle on forteresse soit par force comme dil est rescous et succurrez adonques le dit Alein paraillement devestre renduz. Et pur ycestes desuis contenuz pluis veritablement approver et entretenir ont les parties suisdilz mises a cest presentz leur seals lesquels leurent escriptes et seales le susdit seconde jour lan susdit. " [6] 

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     « On entre d'abord dans la première enceinte par une porte, qui, dans l'origine, ne devait être accessible qu'au moyen d'un pont-levis. La place était, en effet, entourée de larges fossés remplis d'eau, qui ont été comblés que dans la première moitié de ce siècle. Dans l'intérieur de cette enceinte, on remarque transformée en écurie, l'ancienne chapelle, dont les fenêtres, en lancettes, annoncent le 13e siècle.
          Au-delà de la porte de la deuxième enceinte, laquelle était garnie d'une herse dont on voit les rainures, il existe un corps de logis construit au 15e siècle ou au commencement du 16e, et percé d’une superbe fenêtre à croisée de pierre. Dans les autres constructions, formant un retour d'équerre du sud au nord, on distingue encore une belle fenêtre accostée de montants couronnés de pinacles, ainsi qu’une porte ogivale tréflée au sommet. Cette ouverture peut être de la fin du 13e siècle (De Caumont. Statistique monumentale). Dans ce cas, elle daterait du temps où le château était une place forte.

         Aujourd’hui, le château de Villiers-sur-Port (versus mare), dont le seigneur prenait le titre de capitaine du haut et du plat pays, est devenu le centre d'une importante exploitation agricole.

         Plus heureux que l'église, sa sœur, il a survécu aux outrages du temps et des hommes. Son affectation actuelle l'a sauvé. »

    Article de G. Villers. [2] 

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Protection

     

         " Le château fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 2 juillet 1927. " [1]  

     

         Voir aussi : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00122021

     

    A proximité

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados) LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados) LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)

     

    O L'église Saint-Nicolas de Villiers-sur-Port 

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     « L’église Saint-Nicolas fut édifié au 12e siècle, d’architecture romane, puis au 13e siècle est édifié un nouvel étage supérieur et un clocher de style gothique surmonté d’une flèche, complétés par l’aménagement de chapelles seigneuriales dans la nef. Aux 17e et 18e siècles, le porche sous le clocher et la baie à l’est sont murés pour installer un retable.

         Quand en 1824 la paroisse est réunie à celle de Huppain, le cimetière et l’église sont abandonnés et le mobilier transporté à Port-en-Bessin. Les ardoises et les bois de charpente sont récupérés par les habitants de Huppain mais ceux de Villiers cachent la cloche de l’église dans une douve de l’ancien château, afin qu’elle ne soit pas donnée aux Portais.

         L’édifice abandonné se dégrade malgré son achat en 1876 par la marquise de Mathan qui souhaitait le préserver et quelques travaux de consolidation sont effectués au 20e siècle. L'édifice est classé au titre des Monuments historiques depuis le 31 mai 1922. » [1]  

     

    Ci-dessus, gravure extraite de la Statistique monumentale du Calvados, Volume 3 par Arcisse Caumont - F. Le Blanc-Hardel, 1857, p. 624-627. https://books.google.fr/books?id=0cZAAAAAYAAJ&pg=PA624&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false 

     

    O L'église Saint-Pierre d'Huppain

     

    LES REMPARTS DE VILLIERS-SUR-PORT (Calvados)     « Datant des 11e, 12e et 13e siècles, elle est classée au titre des Monuments historiques. » [1]

     

     

     

    Sources :

     

    [1]  Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque... Calvados, 1re [-2e] partie.... Partie 1 - Date d'édition :  1895  https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6419842b/f439.item.r=%22Villiers%20sur%20Port%22

    [3] Extrait de Au pays virois : bulletin mensuel d'histoire locale - Éditeur : (Vire) :  1931-01 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54910816/f164.item.r=%22Villiers%20sur%20Port%22

    Voir aussi : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54159338/f557.item.r=%22Villiers%20sur%20Port%22

    [4] Extrait de Histoire de Vassy par Camille Cautru (1879-1969) - Éditeur : Repro livres 1961 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33469182/f78.item.r=%22Villiers%20sur%20Port%22 

    [5] Extrait de https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00122021

    [6] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados, Volume 3 par Arcisse Caumont - F. Le Blanc-Hardel, 1857, p. 624-627. https://books.google.fr/books?id=0cZAAAAAYAAJ&pg=PA624&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • LES REMPARTS DE CLERAY (Orne) LES REMPARTS DE CLERAY (Orne) LES REMPARTS DE CLERAY (Orne)

     

    Ci-dessus : à gauche,le manoir de Cléray — façade nord, ceint d'eau. #Normandie #Architecture © Jerome Houyvet https://twitter.com/a2c228/status/1439246031837929478 https://www.jeromehouyvet.com/media/c8749321-10e8-4cac-a96c-3131b2925bee-le-manoir-de-cleray ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Le manoir de Cléray (ou Clérai) à Belfonds

     

         « Le monument est situé dans le département français de l'Orne, en limite ouest du territoire de Belfonds, à 500 m au sud-ouest de l'église Saint-Latuin de Cléray, ancienne commune intégrée à Belfonds en 1839. » [1]   

     

    LES REMPARTS DE CLERAY (Orne)   LES REMPARTS DE CLERAY (Orne)

     

    Plan de situation du manoir de Cléray à Belfonds ; blason de la famille de Neufville de Cléray à qui appartint le château, de sable à trois besants d’or, au chef d’argent chargé de 9 mouchetures d’hermine, 5 et 4, par Gilloudifs.

     

    Historique

     

         « Au sortir de l'invasion normande, un seigneur fit de Cléray le siège d'une baronnie considérable. » [2]  

     

    « Au Moyen Âge, un château était le siège d'une importante baronnie. Le manoir actuel date du règne de Louis XIII. » [1]

     

    LES REMPARTS DE CLERAY (Orne)     « D'après Odolant Desnos, les seigneurs de Clérai descendaient de Geoffroy, fils naturel de Richard Ier, duc de Normandie. En 1136, Gilbert de Clérai, qui avait pris parti pour le roi Etienne, assiégea la ville d'Exmes et brûla le Bourg-Neuf avec l'église N.-D. Attaqué à l'improviste par le comte d'Alençon, il n'échappa à la mort que par une fuite précipitée. La plupart des compagnons de son expédition périrent ou furent faits prisonniers (Ordéric Vital, Liv. XIII ; Odolant-Desnos, Mémoires historiques sur Alençon et ses seigneurs, t. I, p. 287).

        Hugues de Clérai, chevalier, donna à l'abbaye de Saint-Martin de Séez, vers l'an 1139, les droits qu'il avait sur les églises de Clérai, Belfonds, Condé-le-Butor, la Ferrière-Béchet, Tanville et Montmerré. En 1195, il rendit compte aux receveurs de l'échiquier de deux marcs pour la caution de Richard d'Argences (Rotuli saccarii Normanniæ, p. 66).

         Le 18 octobre 1203, Jean Sans-Terre ordonna de rembourser à Simon, maire de Caen, 40 livres angevines qu'il avait payées à Henri de Clérai, d'après le testament de S. d'Escures (Mémoires de la Soc. des Antiquaires de Normandie, 2. série , t. V. p. 126).

        En 1239, Guillaume de Clérai assista à des assises tenues à Caen (Ibid. p. 205)

        Les archives de la préfecture de l'Orne possèdent un assez grand nombre de titres de la terre de Clérai, ainsi que la suite assez complète des registres des pleds et gages pleiges de cette seigneurie depuis 1513. Elle était alors possédée par noble homme Jehan de Clérai. En 1551, Robert Besier rend aveu à Gilles de Clérai. En 1597, on trouve parmi les tenanciers noble Jacques de Clérai, sieur de Guichaumont et noble Jacques de Clérai, sieur de Champeaux ; puis en 1606, Jacques et Philippe de Clérai, frères, sieurs de Guichaumont et de Saint-Clair. Ils appartenaient sans doute à des branches puinées, ainsi que Jean de Clérai Guichaumont, qui fut imposé à quarante livres dans la taxe de l'arrière-ban de 1675, et qui, en 1676, fit une transaction au sujet des moulins de Vendelle avec le seigneur de Médavy, car la seigneurie de Clérai était passée par alliance à la famille de Neuville dont les membres qui suivent (Mss. appartenant à M. Lecointre Dupont.) l'ont possédée jusqu'en 1810.

         1644. Messire Marin de Neusville, chevalier, seigneur de Clérai et de Belfonds.
          1651. Jacques-Antoine de Neufville, chevalier, seigneur de Clérai, Belfonds, Condé, la Ferrière, etc.

         1716. Pierre de Neuville. Il épousa l'héritière de la seigneurie de Condé-le-Butor. Ce fut en sa faveur que la terre de Clérai sut érigée en marquisat. En 1728, il prend les titres de marquis de Clérai, seigneur de Condé, Belfonds, la Ferrière-Béchet, Champeaux, Urville, les Tourailles et autres lieux.

         1736. Elisabeth-Perrette-Thérèse-Dominique de Neuville. Elle épousa en premières noces Henri-François, marquis de Rabodanges, en secondes, Joseph-Paul-François Desclaux de Mesplez, baron de Navailles, dont elle fut séparée de corps et de biens par arrêt du Parlement de Paris, du 16 décembre 1763, enregistré à Rouen le 30 avril 1768. Elle vivait encore, ainsi que son second mari, en 1788.

         Jean-Henri de Rabodanges, fils d'Élisabeth de Neuville, succéda à sa mère dans le marquisat de Clérai. Il mourut sans enfants ; sa succession fut partagée entre ses deux sœurs, et Clérai échut à Marie-Anne-Perrette-Henriette de Rabodanges, veuve de Philippe-Louis Thibault de la Carte la Ferté-Senectère. Elle vendit Clérai le 22 juin 1810, et mourut à Senlis le 11 décembre suivant.

    Les vassaux de Cléray étaient tenus, entre autres devoirs féodaux, d'amener au château, avec huit bœufs blancs, la bûche du feu de Noël, et de faire taire les grenouilles pendant les couches de madame la Marquise. Le don d'un journal de terrain, au réage du Moulin à Vent, récompensait d'ordinaire le zèle qu'ils déployaient dans cette dernière circonstance. » [3]  

     

         « Un couple de Parisiens a entrepris de restaurer cette grande propriété située à Belfonds. Elle est proche de l'église de Saint-Latuin, berceau de la chrétienté en Normandie.

         C'est une belle demeure entourée de douves, à Belfonds. Sa construction remonte à 1610. Le manoir de Cléray a été racheté il y a 2 ans par Arnaud et Ida de Chavagnac. Ce couple de Parisiens cherchait une résidence secondaire à la campagne. Leur choix s'est porté sur Cléray alors qu'ils n'avaient aucune raison particulière de prendre attache dans l'Orne. Pour la beauté du domaine, pour le plaisir de lui redonner l'éclat qu'il mérite.

         Le manoir de Cléray est situé à quelques centaines de mètres de la petite église de Saint-Latuin, du nom du premier évêque de Séez. On distingue toujours les traces du chemin qui, jadis, menait directement du manoir à l'édifice. Dans un passé plus récent, au moment de la Seconde Guerre mondiale, l'abbé Carbonel, le fils du fermier, y a recueilli 95 petits orphelins de Caen.

         Arnaud de Chavagnac, ingénieur commercial dans une société de logiciels informatiques et son épouse, analyste financier dans une banque, ont acquis la propriété alors qu'ils n'avaient pas encore la quarantaine. « C'était encore une exploitation agricole il y a quelques années. Quand nous sommes arrivés en août 2006, le manoir était envahi par une colonie de 900 pigeons, raconte Ida de Chavagnac. La restauration va prendre des années mais on se dit que nous avons toute la vie devant nous ».

         Le manoir est classé à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Mais pas les imposantes dépendances entourant la façade d'arrivée. Un dossier de demande est en cours. Les nouveaux propriétaires ont été séduits par les lignes dépouillées et les nombreuses dissymétries architecturales de l'ensemble. C'est tout le charme de ce domaine de 25 hectares. Ils ont commencé par des travaux de consolidation et par aménager quelques pièces pour disposer d'un minimum de confort. Il n'y avait pas d'électricité.

         Éclairées par de hautes fenêtres à l'aplomb des douves, les pierres moyenâgeuses ne demandent qu'à retrouver leur splendeur d'antan. Le pavillon de gauche s'est effondré dans les années 60. Il a besoin des maçons et des charpentiers. Les propriétaires ont également imaginé des plantations. Leur projet de restauration leur a valu de recevoir dernièrement le prix France Détection des Vieilles maisons françaises. Soit 4 000 €. Une belle somme déjà. À relativiser toutefois au regard des plus de 100 000 € déjà dépensés. Et ce n'est que le début. Le prix d'un inhabituel et long rêve familial. » [4]  

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE CLERAY (Orne)     « Le manoir de Cléray et ses dépendances, à peu de distance de l'église sont, avec l’église, les seules constructions qui subsistent de l’ancien village. Le manoir a été reconstruit entre 1610 et 1630, à l’emplacement d’une ancienne demeure seigneuriale entourée de douves : le corps central est entouré de deux ailes en saillie, encadrées de deux pavillons d’entrée. » [5]  

     

    LES REMPARTS DE CLERAY (Orne)     « Le château de Clérai date aussi du commencement du dix-septième siècle ou même de la fin du seizième. Il se compose d'un corps principal et de deux ailes qui font saillie sur les deux façades. Il est ceint de larges douves d'eau vive qui le séparent d'une vaste cour tout entourée par des bâtiments d'exploitation. Une tour assez élevée, gracieusement couronnée par une espèce de lanterne en ardoises est en dehors de l'enceinte. C'était sans doute un poste d'observation. Des meurtrières sont ménagées à ses différents étages. Malgré la simplicité de son architecture, qui n'a admis aucun ornement, le château de Clérai, avec sa masse imposante, avec ses toits élancés que surmontent de jolis couronnements émaillés, avec la belle prairie et la large pièce d'eau qui le précèdent, offre encore, vu du côté de l'église, un aspect très-pittoresque. » [3]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1808, Archives de l'Orne, https://archives.orne.fr/ 

     

    Protection

     

    LES REMPARTS DE CLERAY (Orne) LES REMPARTS DE CLERAY (Orne)     « Le manoir, ses douves, le pavillon isolé au sud-est et le colombier sont inscrits au titre des Monuments historiques depuis le 28 janvier 1944. Cette inscription est complétée le 22 décembre 2016 en ce qui concerne le logis principal encadré de ses deux ailes, le pavillon isolé situé au sud-ouest et la tour située sur la dépendance sud, les façades et toitures de l'ensemble des dépendances, les douves, le réseau hydraulique et les vestiges du moulin, les sols et les vestiges en sous-sols des parcelles. » [1]

     

    Photos ci-dessus extraites du Patrimoine architectural (Mérimée) (c) Monuments historiques https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00110739

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE CLERAY (Orne)LES REMPARTS DE CLERAY (Orne)     « L'église de Cléray, édifice au plan irrégulier, perdu entre champs et prés. A l'intérieur un chapiteau à crochets sur colonne du 12e s. soutenant 2 arcs romans. Souvent modifiée, Le chœur est du 15e s., la nef du 16e s., dans la chapelle seigneuriale retable en pierre du 17e s. La tradition situe à Cléray le tombeau de St Latuin 1er évêque de Séez. A proximité, une fontaine « miraculeuse » réputée soigner les maladies de peau.

         L'église de Cléray est composée d'une nef rectangulaire et d'un chœur à chevet plat. A l'intérieur un chapiteau à crochets sur colonne du 12e s. supportant 2 arcs romans témoigne de l'origine ancienne de l'édifice. La nef et la chapelle seigneuriale sont des ajouts des 16e et 17e siècles. Le clocher-porche du 18e siècle s'ouvre par une porte en plein cintre. Originale, la silhouette extérieure fait découvrir une discontinuité dans les élévations entres ces époques. Mobilier intérieur : - Maître-autel de style classique du 19e siècle- Dans la chapelle seigneuriale un retable du 17e siècle en pierre, fronton cintré soutenu par des colonnes corinthiennes avec présence de pots à feu et draperies. - Fonts baptismaux : cuve ronde sur fût galbé en pierre daté du 16e siècle (IMH) - Diverses dalles funéraires : Pierre de Neuville (1734) marquis de Cléray dont on aperçoit le manoir depuis l'église, et de son épouse. Charles Claude Turgot baron des Tourailles, allié à la famille de Neuville, etc... Dans l'enclos paroissial une jolie croix hosannière potencée et une fontaine liée à une eau curative qui soignerait les maladies de peau. Cette fontaine reçoit de nombreux visiteurs. » [6]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://monumentum.fr/manoir-cleray-pa00110739.html

    [3] Extrait de Le département de l'Orne archéologique et pittoresque par Léon de La Sicotière, Auguste Poulet-Malassis - Beuzelin, 1845 - 304 pages https://books.google.fr/books?id=AX60J1ME6d4C&dq=Cl%C3%A9rai+O&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

    [4] Extrait du site Ouest-France - article d'Arnaud Touchard - 2 juillet 2008 https://alencon.maville.com/actu/actudet_-une-vraie-passion-pour-le-manoir-de-cleray-_13-656897_actu.Htm

    [5] Extrait de http://valdorne.eklablog.com/belfonds-rive-gauche-a112776578

    [6] Extrait de https://www.journees-du-patrimoine.com/SITE/eglise-cleray--belfonds-237348.htm

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  • LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : au centre, une photo aérienne des années 1950-1965 extraite du site Géoportail ; à droite, plan extrait du cadastre napoléonien du 19e siècle, Tableau d'Assemblage, Archives de la Seine-Maritime,https://www.archivesdepartementales76.net/

     

            Il ne faut pas confondre le bourg d'Auffay avec le manoir d'Auffay, sur la commune d'Oherville, lieux tous deux situés dans le département de la Seine-Maritime.

         Si la motte féodale d'Auffay a disparu, il demeure dans le bourg, une rue du Vieux Château. [NdB]

     

         Le château fort du seigneur d'Auffay domina le bourg dès le 11e siècle. » [1]

     

         « Je puis citer la motte élevée, espèce de donjon couvert de murailles, où fut assis le vieux château des Gillebert d'Auffay, fondateurs du prieuré de ce bourg et bienfaiteurs de l’abbaye de Saint-Évrould. » P.116 [2]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)   LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)

     

     Plan de situation de la motte disparue d'Auffay ; blason de la commune d’Auffay, Parti: au 1er d'azur au hêtre au naturel, au 2e de gueules à la crosse et au sabre renversé passés en sautoir, le tout d'argent, https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Auffay#/media/Fichier%3ABlason_Auffay.svg

     

         « L’histoire d’Altafagus commence sur l’emplacement de l’ancienne motte féodale.

          Vers 1060, Auffay était une seigneurie dirigée par le Seigneur d'Heugleville (sur-Scie), Richard, qui a fait don de ses quelques terres à son fils Gilbert. Celui-ci construisit donc au 11e siècle une forteresse car Auffay se situait sur la route des invasions barbares. Cette forteresse a été construite sur une butte couronnée de hauts hêtres, « altfay altafagus », ce qui donna le nom à la localité d’Auffay. » [3]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)     « C'est par son mariage que Richard d'Heugleville acquiert les terres dites « d'Isnelville », puis décide d'en tirer profit en fondant le bourg d'Auffay. Le premier seigneur d'Auffay, Gilbert d'Heugleville, créa également un prieuré autour de l'Église Notre-Dame d'Auffay. » [1]

     

    Ci-dessus, plan extrait de la carte d'Etat-major 1820-1866 extrait du site Géoportail.

     

         " C'est en 1060 que Richard d'Heugleville-sur-Scie résolut de bâtir un bourg sur la Scie, dans le lieu qu'on appelait autrefois Isneville, et qu'il nomma Auffayn ; ce n'était alors qu'un château environné de qùelques maisons. Guillaume, fils de Robert le Diable, étant devenu duc de Normandie, la plupart des seigneurs levèrent l'étendard de la révolte ; Richard d'Heugleville fut un de ceux qui restèrent fidèles à leur suzerain. L'auteur continue de la sorte l'histoire d'Auffay ; il nous montre, après la victoire du duc de Normandie, Gilbert d'Auffay fondant un établissement religieux... » [4]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)     « Gilbert d'Heugleville se battit aux côtés des compagnons de Guillaume le Conquérant à Hastings, puis à son retour d'Angleterre, il se mit à développer la prospérité d'Auffay. » [3]

     

         « La ville est érigée en commune le 21 février 1203 par Jean sans Terre.

    Occupée par les Anglais après la bataille d'Azincourt, la ville est brûlée par les Bourguignons en 1472.

    Henri IV séjourne à plusieurs reprises dans la ville. » [5]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien du 19e siècle, Archives de la Seine-Maritime,https://www.archivesdepartementales76.net/ 

     

         « L'ancien château fort fut dévasté et ses ruines avaient depuis longtemps disparu, lorsqu'au 19e siècle un altifagien fit construire sur le site une maison de campagne entourée d"un parc arboré. » [1]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)

     

         « Il n’y a maintenant plus de traces de ce château fort ni de ses ruines. Après la construction d’une maison de briques rouge au 19e siècle, le site de l’ancienne forteresse a laissé place à un lotissement. » [3]

     

    A proximité

     

         O « Collégiale Notre-Dame du 11e siècle, remaniée depuis. La nef est élevée et le chœur est flamboyant. » [5] 

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime) LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)     « Cet imposant édifice d’origine médiévale mesure 77 mètres de haut et son clocher surplombe les communes alentours. Ouverte au public, la porte de la collégiale est la première à franchir pour en apprendre plus sur l’histoire du bourg.

     

     

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)     Avant de contempler l’intérieur du bâtiment, prenez le temps d’admirer l’extérieur, tout aussi étonnant ! En effet, vous pourrez apercevoir sur la façade les célèbres Jacquemarts de la collégiale, Houzou Bénard et Paquet Sivière. Nichés dans leur tourelle, ces automates en bois du 18e siècle sonnent l’heure. Une curiosité à ne pas manquer ! » [6] 

     

         O « Château de Bosmelet du 17e siècle. Il appartint notamment au duc de la Force, gouverneur de Normandie. Éventré en février 1944, alors que les Allemands installaient dans son parc une base de lancement de V1, il a été depuis restauré à l'identique ainsi que son parc et son potager. Il a reçu le label « jardin remarquable ». [5]

     

    LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.cirkwi.com/fr/point-interet/541209-motte-feodale

    [2] Extrait de La Seine-Inférieure historique et archéologique par l'abbé Cochet Librairie historique et archéologique de Derache, 1864 https://archeologie.culture.fr/sources-archeologie/fr/abbe-cochet-1812-1875 
    [3] Extrait de http://www.quibervillesurmer-auffay-tourisme.com/pratique/accessibilite

    [4] Extrait de la Revue des sociétés savantes de la France et de l'étranger publiée sous les auspices du Ministère de l'instruction publique et des cultes. Ministère de l'instruction publique. (Paris) 1857-07 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35875w/f761.item.r=%22Histoire%20d'Auffay%22

    [5] Extrait de Wikipédia

    [6] Extrait de https://www.seine-maritime-tourisme.com/diffusio/fr/je-choisis/une-balade/toutes-balades/auffay/auffay-a-pied_TFOITINOR076V50SOJO.php

     

    Ci-dessous, un parcours découverte de la commune d'Auffay :

    LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)LES REMPARTS D'AUFFAY (Seine-Maritime)

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire
  •       On trouve à la limite du bois de Garennes, sur la commune de Garennes-sur-Eure, une motte féodale nommée la " Grosse Butte ". [NdB]

     LES REMPARTS DE GARENNES-SUR-EURE (Eure)   LES REMPARTS DE GARENNES-SUR-EURE (Eure)

     

     Plan de situation de la "Grosse Butte" à Garennes-sur-Eure ; faute d’un autre blason, il s'agit du blason de la commune de Garenne-sur-Eure, d’or au chevron brisé de gueules issant d’une trangle ondée d’azur, surmonté d’une fleurs de lys du même, par Chatsam — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11216779

     

    LES REMPARTS DE GARENNES-SUR-EURE (Eure)     « Le nom de la localité est attesté sous la forme Garenae en 1152 (bulle d’Eugène III), Garenes en 1207 (charte de Luc, évêque d’Évreux), Garennes-sur-Eure en 1828 (L. Dubois), pluriel de l'oïl garenne, « lieu où la chasse est réservée au seigneur » (…)

         Garennes comprenait six fiefs : Grenelle, Jean du Plessis, Malafe, Raoul de Jouy, Tourneboisset et le Vivier. " [1]

     

         « Le nom de « Garennes » viendrait de Warene que l'on voit figurer dans l'un des plus anciens diplômes mérovingiens.

         Il vient de l'allemand Warande qui veut dire Garde, partie gardée, réserve. Or, appartenant à la Baronnie d'Ivry, les terrains de la paroisse de Garennes servaient de chasse gardée pour les seigneurs.

         Si le village de Garennes existait avant 1060, ce qui est fort probable, on ne trouve trace écrite sur notre village qu'à partir de cette date où à cette époque Richard, fils d'Hellouin, donnait aux religieuses de Saint-Sauveur d'Evreux sa dîme sur les moulins de Garennes, donation confirmée en 1152 par le Pape Eugène III.

         Vers 1170, Amaury de Garennes confirma un don de 4 arpents de terre dans le fief de Hécourt.

         En 1211, Berthe de Garennes archidiacre d'Evreux, confirma avec Robert, son fils, le don d'une maison à Evreux.

         En 1216, Robert de Garennes, clerc, donna au chapitre d'Evreux toute la dîme laïque qu'il avait à Garennes.

         En 1231, Gauthier de Garennes fut témoin d'une chartre.

         En 1250, Simon de Garennes, chevalier, déclare des faits au sujet d'un nommé Jonchehors, condamné à être pendu ; en 1256 ce même Simon fut caution de Luc du Buisson.

         Vers la même époque, Robert le Coq, prêtre, dépose sous la foi du serment que Chrétien Roussel a blessé au doigt, à Garennes, Raoul le François ; le susdit seigneur d'Ivry tint le plaid et recueillit l'amende encourue.

         La seigneurie de Garennes fut de bonne heure incorporée à la baronnie d'Ivry, aussi les seigneurs d'Ivry prenaient le titre de Baron de Garennes dont ils avaient le patronage. Le seigneur présentait à la cure, il avait droit de haute justice. » [2]

     

         « En 1725, Marie-Thérèse de Bourbon obtint des lettres patentes du roi pour créer la baronnie de Garennes, qui resta indépendante de celle d'Ivry jusqu'en 1745, lorsque le duc de Penthièvre les réunit à nouveau. La Révolution française créa les deux communes de Garennes et Ivry-la-Bataille, et contribua à les séparer définitivement, le chef-lieu de canton restant cependant Ivry. » [1]

     

    LES REMPARTS DE GARENNES-SUR-EURE (Eure) LES REMPARTS DE GARENNES-SUR-EURE (Eure) LES REMPARTS DE GARENNES-SUR-EURE (Eure)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo aérienne années 1950-1965 extraite du site Géoportail ; au centre, une photo aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE GARENNES-SUR-EURE (Eure)     « La motte de Garennes, située au nord-ouest de la commune au lieu-dit La Grosse Butte, à la limite de la forêt de Garennes, était également constituée d’une plate-forme tronconique d’une trentaine de mètres de diamètre à la base, entourée d’un double fossé du côté du plateau ; cette motte est encore parfaitement reconnaissable, même si son relief s’est beaucoup érodé. Garennes était, au moins partiellement, dans les mains du seigneur de Saint-André Richard fils Helluin, dans le troisième quart du 11e siècle, mais fut incorporée aux possessions des seigneurs d’Ivry par la suite ; la situation de cette motte en dehors de tout cadre habité, l'absence de basse-cour, nous font penser que, comme celle d'Ivry, elle ne fut qu'on poste d'observation permanent ou établi lors d'un siège. Sa position à la cassure même du plateau, dominant la vallée de l'Eure, en faisait évidemment un point de vigie appréciable, un peu au nord-ouest de Guainville. Comme sa voisine, elle aurait pu avoir été bâtie lors des guerres de la fin du 11e siècle, mais on ne peut exclure qu’elle soit même plus tardive. » [3]  

     

    Ci-dessus, carte d'Etat-Major (1830-1866) extraite du site Géoportail.

     

    A proximité

     

    LES REMPARTS DE GARENNES-SUR-EURE (Eure)     O « Église Saint-Aignan (16e siècle). Sa dédicace intervient le 1er septembre 1514 par l'évêque de Thessalonique. Si l'église ne fait l'objet d'aucune mesure de protection patrimoniale, son mobilier est en revanche recensé au titre du patrimoine culturel ; les décorations actuelles (statues, vitraux et autre mobilier) sont apparues à partir du 15e siècle.

    Un vitrail, ayant le père Jacques-Désiré Laval pour motif est réalisé en 1878 par les ateliers Lorin de Chartres. » [1]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de http://garennes-sur-eure.e-monsite.com/pages/notre-village.html 

    [3] Extrait de « Les seigneuries d'Ivry, Bréval et Anet aux 11e et 12e siècles et leurs fortifications aux marches entre France et Normandie » par Jean Mesqui http://www.mesqui.net/Page-d-accueil/indexfran.htm

     

    Bonnes pages :

     

    O http://garennes-sur-eure.e-monsite.com/pages/notre-village.html

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

    votre commentaire