• LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime) LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)

     

    Ci-dessus : à gauche, manoir de Vardes par Paubry76 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=51114513 ; au centre, manoir de Vardes ; Crédit : Paubry76 Sous licence Creative Commons 2017-05-1 https://monumentum.fr/manoir-vardes-pa76000059.html ; à droite, manoir de Vardes ; Crédit : Giogo Sous licence Creative Commons 2018-10-21 https://monumentum.fr/manoir-vardes-pa76000059.html 

     

         « Le manoir de Vardes (ou château) est un édifice situé sur la commune de Neuf-Marché, en Seine-Maritime, en France. (…) Il est situé sur la route départementale 915 au lieudit « ferme de Vardes ». [1]

     

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)     « De l'ancien château de Vardes quelques bâtiments subsistent encore. Ce sont des constructions en briques. L'agriculture les a conquis sur les châtelains. A travers les bottes entassées des récoltes diverses, on peut apercevoir des poutres et des solives dorées, ornées de peintures et d'arabesques. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)   LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)

     

    Plan de situation du manoir de Vardes sur la commune de Neuf-Marché ; blason de la famille Crespin du Bec, fuselé d'argent et de gueules, par Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par User:Ssire., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5012623 

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)     « Vardes (anciennement Wardres) est une ancienne paroisse réunie à Neuf-Marché en 1823 (Démolition de l'église de Vardes en 1827). 

         Vardes est un établissement Romain et comme son nom l'indique, un poste pour défendre, en cet endroit, le passage de l'Epte. Son nom vient de Warda, garda, guardia, qui, selon Ducange, signifie praesidium, stalio, corps-de-garde, poste militaire.

         Le plus ancien seigneur connu de Vardes est Germer de Fly (mort entre 658 et 664), fils de Rigobert qui est un allié du roi Clotaire, est né à Vardes. Après avoir été courtisan et ministre, il devint moine et saint. Il fut premier abbé de l'abbaye Saint-Germer-de-Fly et conseiller des rois Dagobert et Clovis II.

         En 851 les Vikings emmenés par leur chef Hoseri (Asgeirr ou Asgeïr), remontent une nouvelle fois la Seine jusqu'à Rouen. Ils hivernent sur le continent pour la première fois. À pied, ils se rendent jusqu'à Beauvais qu'ils incendient ainsi que l'abbaye Saint-Germer-de-Fly avant d'être battus par les troupes Franques à Vardes. » [1]  

     

         « On trouve un seigneur de Vardes au nombre des capitaines qui accompagnèrent le duc Guillaume à la conquête de l'Angleterre. » [2]
     

         « On sait que le Château de Vardes était existant au 11e siècle, en raison de la présence actuelle d'une tour d'angle datée de cette époque. Il a été ensuite remanié aux 15e, 16e et 17e siècles. » [3]

     

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)     « Au 16e siècle la seigneurie passe aux mains du vice-amiral de France Charles Crespin du Bec et de la famille Crespin du Bec. »

         « Le manoir, daté de la seconde moitié du 16e siècle et du 17e siècle, a été construit vers 1575-1585 par la famille du Bec Crespin, dans un but défensif et seigneurial.

         Le manoir connaît une campagne de construction sous l'impulsion de Jacqueline du Bueil, « comtesse de Moret (...) et maîtresse d'Henri IV ». [1]

     

         « Antoine de Bourbon, Comte de Moret, fils illégitime du roi Henri IV est né au château. (…) Jacqueline de Bueil, maîtresse officielle d'Henri IV puis épouse de René II Crespin du Bec, marquis de Vardes y serait morte, empoisonnée. » [3]

     

          « Vardes, avant la révolution, avait le titre de marquisat. (…)

         Cette terre a appartenu à la maison du Bec-Crespin dont était le fameux marquis de Vardes, célèbre par la disgrâce qu'il encourut sous le règne de Louis XIV et par l'amitié de Mme de Sévigné. » [2]

        Pour cette famille, voir ici ou/et ici.  

     

    Jacqueline de Bueil

      

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)     « Jacqueline de Bueil-Courcillon fut l'une des maîtresses officielles d'Henri IV. Très jeune et sans fortune, elle exige du roi qu'il la marie à un gentilhomme de bonne famille.

         Le roi lui choisit un premier époux, Philippe de Harlay de Champvallon (1582-1652), comte de Césy, petit-cousin du président Achille, qu'elle épouse le 5 octobre 1604, à six heures du matin, à Saint-Maur-des-Fossés. Malgré ses frasques nocturnes dans Paris en compagnie le plus souvent de Roger de Bellegarde et Antoine de Roquelaure, et suivi des pages de la chambre de service arborant leur flambeau (et notamment par le jeune Racan), le roi lui est suffisamment attaché pour lui offrir, le jour de l'an 1605, le titre de comtesse de Moret, ainsi qu'une bourse de neuf mille livres. Le divorce avec Philippe de Harlay est prononcé le 18 juillet 1607 (il se remariera avec Marie de Béthune-Mareuil de Congy, cousine issue de germain du ministre Sully).

    De sa relation avec Henri IV naquit, le 9 mai 1607, un enfant prénommé Antoine de Bourbon-Bueil. Le petit comte de Moret sera légitimé en mars 1608.

     

    Ci-dessus, au Château de Bussy-Rabutin - Jacqueline de Bueil, comtesse de Moret, marquise de Vardes (bgw19 0354) (cropped) par Benjamin Gavaudo - https://regards.monuments-nationaux.fr/fr/asset-92601, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=84833089

     

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)     Jacqueline devient également la maîtresse de Claude de Chevreuse, prince de Joinville. Henri IV, informé par son ministre Sully, se fâche. La comtesse de Moret le rassure : Joinville ne lui fait pas la cour, il veut l'épouser. Voulant en avoir le cœur net, le souverain ordonne au prince d'acheter des alliances : toujours amoureux de Jacqueline, mais ne désirant en aucune manière s'opposer au roi, celui-ci rejoint immédiatement sa Lorraine natale. Alors qu'Henri IV fait mine de croire aux arguments de sa maîtresse, celle-ci se console vite avec un autre gentilhomme. Mais, cette fois, le roi « trompé » se fâche et rompt aussitôt.

         En 1617, elle se marie avec René II Crespin du Bec, marquis de Vardes.

         Elle serait morte empoisonnée à Vardes en 1651 et a été enterrée à dans la chapelle Notre-Dame de la Pitié, de l'église de Moret-sur-Loing, où sa pierre tombale est encore visible. » [4]

     

    Ci-dessus, document extrait de http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Crespin.pdf

     

          « Il y a six à sept ans qu’elle est morte empoisonnée par mégarde et sans y porter d’autre dessein. On a dit que c’étoit un valet qui l’a empoisonnée, et on soupçonne le mari, qui a retiré chez lui une demoiselle de bon lieu, qu’il pourroit bien avoir envie d’épouser. J’ai su depuis qu’on avoit fait un quiproquo chez l’apothicaire, et qu’on avoit donné du sublimé pour du cristal minéral. Elle en mourut. On lui trouva deux abcès qui l’eussent fait mourir subitement. » [7]  

     

         « Généalogie

     

     

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)     Descendante directe de Jeanne de Valois, elle est l'arrière-arrière-arrière-petite-fille du roi Charles VII et de sa favorite Agnès Sorel.

         De sa relation avec Henri IV elle a eu un enfant :

    Antoine de Bourbon-Bueil (1607-1632).

         De son second mariage avec René II Crespin du Bec, marquis de Vardes elle a eu deux enfants :

         - François-René Crespin du Bec (1621-1688) marquis de Vardes : par sa fille Marie-Elisabeth du Bec-Crespin duchesse de Rohan, c'est un ancêtre des La Marck de Lummen et Schleiden, des Arenberg (cf. Amélie Louise Julie) et de Sissi.

          Voir aussi ici. 

         - Antoine du Bec (vers 1623-1658) comte de Moret, gouverneur de Hesdin. Il est tué d'un coup de canon au siège de Gravelines. » [4]

     

         « Dans cette famille de Vardes, on remarque surtout :

         - Philippe du Bec de Vardes qui fut évêque de Vannes en 1559, évêque de Nantes en 1566, et archevêque de Reims en 1594. Il assista au concile de Trente.

         - Jean du Bec de Vardes qui, après avoir parcouru les trois parties de l'ancien monde et s’être distingué dans la carrière des armes, entra dans les ordres, et devint évêque de Saint-Malo, abbé de Mortemer-en-Lions et mourut en 1610. On a de lui des paraphrases sur les Psaumes, et plusieurs autres ouvrages, entr'autres, L'Antagonie du chien et du lièvre, ouvrage fort rare, imprimé sans nom du lieu ni d'imprimeur en 1593, in-8°.
           - Antoine du Bec de Vardes, comte de Moret, lieutenant-général des armées du roi, tué au siège d'Ardres en 1658.
           - François-René du Bec, marquis de Vardes, comte de Moret, capitaine des cent suisses de la garde du corps du roi, créé chevalier des ordres en 1662. C'est le fameux marquis de Vardes dont nous avons parlé plus haut. Il naquit en 1615 et mourut en 1688. Après un exil de dix-huit années, Louis XIV le rappela par une lettre écrite de sa main, Vardes parut à Versailles dans son ancien costume et se jeta aux genoux du roi qui l'accueillit avec une bienveillance qui surprit toute la cour. Les grandes entrées lui furent rendues.
           M. Cartier, membre du conseil général du département de l'Eure pour le canton de Gisors, est aujourd'hui propriétaire de Vardes. (1844) »
     [2]  

     

         « Entre 1630 et 1665 René de Vardes et son fils, François de Vardes effectuent un grand nombre de transformations. » [1]

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)     « Les bâtiments en brique et chaînage de pierre calcaire (portail, granges, colombier, logis) se développent autour d'une cour rectangulaire et comprennent des éléments défensifs (canonnières du colombier, fossés résiduels, échauguette, etc.). Cet ensemble a été transformé entre 1630 et 1665 par René de Vardes et son fils, François de Vardes, amis de la Marquise de Sévigné. Un grand bâtiment en maçonnerie à décor en bossage de brique, flanqué d'un pavillon à l'est, est élevé en travers de l'enclos. Le projet qui consistait sans doute à castelliser le manoir en construisant un château résidentiel séparé de la ferme, n'a pas abouti. A partir du 18e siècle, le manoir a été utilisé comme exploitation agricole, vocation qui est restée la sienne jusqu'à une époque très récente. » [5]

     

    Ci-dessus, une vue aérienne extraite du site Géoportail.

     

         « L'allée de châtaigniers a été plantée en 1805. Le parc comporte des poiriers dont le plus ancien aurait 400 ans. » [3]

     

    Protection

     

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)     « Le manoir en totalité, soit l'ensemble du bâti organisé autour de l'enclos, de la clôture et des sols des parcelles A 137, A 138, A 167 et A 168, le grand logis central, ainsi qu'une bande de terrain de vingt mètres autour de l'enclos et l'avenue avec les sols et les alignements, les bornes et tables de pierre (cad. A 137, 138, 140, 166 à 169, 230, lieudit Ferme de Vardes) : inscription par arrêté du 24 juillet 2002. » [6]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien du 19ème siècle - Archives de la Seine-Maritime, https://www.archivesdepartementales76.net/

     

    A proximité

     

    LES REMPARTS DE VARDES (Seine-Maritime)     Il y avait, juste à côté du château de Vardes, un poirier de 6,18 m de circonférence à 1,30 m du sol qui aurait été âgé de 400 ans. L’arbre est tombé en 2018 et n’existe plus. [NdB]

         Pour plus d’informations à ce sujet, voir ici.  

     

     

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de Supplément aux Recherches historiques sur la ville de Gournay-en-Bray par M. N.-R. [Potin] de La Mairie - Éditeur : Vve Folloppe (Gournay) : 1844 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65324148/f15.item.texteImage

    [3] Extrait de http://mes-ballades.com/76/chateaux-de-la-seine-maritime-76-en-region-normandie-en-france.htm 

    [4] Extrait de https://www.wikizero.org/wiki/fr/Jacqueline_de_Bueil 

    [5] Extrait de https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA76000059 

    [6] Extrait de https://monumentum.fr/manoir-vardes-pa76000059.html 

    [7] Extrait de Les Historiettes par Gédéon Tallemant des Réaux https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Historiettes/Tome_1/15 

     

    Bonnes pages :

     

    O https://monumentum.fr/manoir-vardes-pa76000059.html 

    O https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Manoir_de_Vardes?uselang=fr 

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6251678d/f47.image.r=%22manoir%20de%20Vardes%22?rk=21459;2 

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k307413/f356.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Vardes%22.zoom 

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