• LES REMPARTS DE SOLIGNY-LA-TRAPPE (Orne)

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    La motte féodale de Soligny-la-Trappe

     

         « C’est un charmant petit village de 780 habitants construit sur un promontoire de 300 m environ qui partage la ligne des eaux à une altitude qui voisine autour de 250 m, entre la Manche, par l’Iton, et l’océan Atlantique, par la Sarthe qui prend en effet sa source sur cette commune au lieudit Somsarthe. » [1] 

     

         « Soligny est perché sur le plateau d'un mont qui peut figurer parmi les plus hauts du département de l'Orne. L'œil y jouit d'un point de vue magnifique. Ce mont, composé en grande partie de grisons, qui semblent avoir éprouvé l'action du feu, parait avoir donné le nom à l'endroit. Le mot Solum igneum, signifie terre de feu.

         Le mont de Soligny repose sur un banc de marne, et contient une grande quantité de coquillages marins.

            Sept sources principales jaillissent de sa base. L'une d'elles, coulant au nord, forme l'origine de la Sarthe. » [2] 

     

         « Le nom de la localité est attesté sous les formes Solinneium en 1091, de Soligneio en 1172 et Soulignyé en 1373. Le toponyme serait issu de l'anthroponyme roman Solemnius. » [3] 

     

    Autre version :

         « Soligny viendrait du latin « sol-ignis », c’est-à-dire « sol de feu », probablement une allusion aux affleurements rouges du minerai que l’on trouvait vers la forêt. » [1]

     

         « Un incendie effroyable dévora tout le bourg en 1747, à l'exception de l'église. Comme toutes les maisons étaient bâties en bois, et qu'il n'y avait pas d'eau à proximité, on ne put arrêter les ravages de la flamme. (…)

         « L'abbaye de la Trappe, bâtie sur cette commune lui a donné son surnom. » [2]

         « Le second élément Trappe est une référence au monastère trappiste établi sur le territoire. » [3]

          « Quant à « la trappe » il faut se référer au piège appelé « Trappe » que l’on tendait dans la forêt toute proche pour attraper le gibier. » [4]  

     

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    Plan de situation de la motte de Soligny-la-Trappe ; blason des comtes du Perche par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Bruno ., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1425366

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS DE SOLIGNY-LA-TRAPPE (Orne)     « La première dynastie des seigneurs de Soligny portait le nom du lieu, et florissait encore à la fin du 12e siècle. Ils figurent, comme on l'a vu, au nombre des bienfaiteurs de la Trappe. » [2]

     

         « Les premiers seigneurs de Soligny, qui portaient le nom de leur seigneurie, vivaient encore en terre percheronne à la fin du 12e siècle.

         En 1185 et 1189 - Hugues de Soligny et Jean de Villiers furent bienfaiteurs de l’abbaye de la Trappe de chacun un arpent de pré sur la rivière l’Erine. Hugues de Soligny et son fils Guillaume donnèrent deux arpents et demi de pré en un lieu non précisé. (...) » [5] 

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1809. La parcelle "la Tour" situe l'emplacement de la motte féodale. Archives de l'Orne, https://archives.orne.fr/

     

         « Soligny passa au siècle suivant dans la fameuse maison des Chevreuil, grands-maitres d'hôtel des Rotrou. Ils dotèrent aussi l'abbaye de la Trappe. Ces Seigneurs possédèrent Soligny jusqu'en l'an 1402, ou Colin-de-la-Barre et Jeanne Chevreuil-de-Soligny, sa femme, cédèrent ce domaine à Pierre III de Valois, comte du Perche. Ce même comte acheta de Thomas, sire de Poix en Sainte-Céronne, les droits qu'il avait sur Soligny, par Colette de Soligny, sa femme. » [2]

     

    LES REMPARTS DE SOLIGNY-LA-TRAPPE (Orne)     « Selon les historiens L.J. Fret et J.F. Pitard, la seigneurie de Soligny avec ses dépendances et appartenances, passa au début du 13e siècle dans la famille Chevreuil, sans doute par alliance avec une descendante de la famille de Soligny. Cependant, plusieurs documents nous démontrent que cette famille Chevreuil possédait déjà des biens à Soligny dès le début du 12e siècle. (...)

         En 1173, le Pape Alexandre III confirme les biens donnés à la Trappe, notamment par Gervais Chevreuil, seigneur de Soligny d’une métairie à Ligni (St-Hilaire lès Mortagne) (...)

         En 1253, Nicolas Chevreuil fait don du bois du Parc aux religieux de la Trappe et en 1255, leur vend des bois et bruyères au Buat (paroisse de Lignerolles)

         En 1297, son fils Colin Chevreuil vit sur ses terres de Soligny où il est déclaré seigneur du lieu. D’une union inconnue, il a eu un fils dénommé Nicolas, héritier de Soligny.

         En 1313, ledit Nicolas Chevreuil, seigneur de Soligny, se marie avec une épouse dont le nom nous est inconnu (...)

         En 1336, Jean Chevreuil partage la terre de Soligny avec ses sœurs Jeanne et Colette et en 1338, il épouse Jeanne de Villiers. De leur union sont nés 3 filles : Jeannette, fille ainée qui épousa Thomas Aucher ; Colette qui épousa Thomas de Poix et Jeanne qui épousa Colin de la Barre, toutes trois, dames de Soligny. (...)

         Au décès de Jean Chevreuil et à défaut d’héritier mâle et donc du droit d’ainesse dont seuls les hommes pouvaient bénéficier, la seigneurie de Soligny et toutes ses dépendances se sont trouvées partagées entre ses trois héritières.

         En 1402, Colette et Jeanne Chevreuil vendaient leurs droits sur Soligny à Pierre II de Valois, 16e comte du Perche qui les légua dans son testament de 1404 aux religieux de la Chartreuse du Val Dieu.

         En 1411, Jean Aucher, héritier de Jeannette Chevreuil donnait ses droits sur Soligny aux Chartreux du Val Dieu. » [5]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Google Earth.

     

    LES REMPARTS DE SOLIGNY-LA-TRAPPE (Orne) LES REMPARTS DE SOLIGNY-LA-TRAPPE (Orne)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo aérienne des années 1950-1965 extraite du site Géoportail où l'on distingue nrttement la motte de Soligny ; à droite, une photo aérienne récente extraite du site Géoportail. La motte y est cachée par la végétation.

     

         « On a vu à l'article Val-Dieu, que le comte Pierre III fit don aux chartreux de ce lieu du domaine de Soligny, avec sa haute-justice et dépendances. »

         Devenus propriétaires de cette seigneurie, les religieux crurent pouvoir donner le titre de baronnie à leur nouveau domaine. Différents actes de ce temps qualifient Soligny du titre de baronnie ; mais un arrêté du parlement de Paris, à la date du 6 septembre 1631, dépouilla ces pauvres moines du titre de barons, avec défense expresse de donner à Soligny d'autre titre que celui de simple seigneurie.

         Les sires de Soligny jouissaient, dans toute l'étendue de leur seigneurie, des droits de Potelage et de Regardde-Mariage. Le droit de potelage consistait à prélever un pot-de-vin, ou autre boisson et liqueur, sur chaque poinçon. Quant au regard de mariage, droit aussi indécent qu'extravagant, établi par les seigneurs au moyen-âge, c'était ce que les paysans du pays appelaient le droit de Jambage. On voudra bien nous dispenser d'en donner ici la définition. Il fut changé plus tard en un droit plus décent et plus lucratif : tout sujet vassal, ou arrière-vassal de la seigneurie, lorsqu'il contractait un mariage, était obligé de donner au seigneur, ou à sou représentant, 1. un gâteau d'un boisseau de froment, pétri avec beurre, œufs, épices et safran ; 2. un galon de vin ; 3. un bréchet de bœuf (le devant de la poitrine, où aboutissent les sept vraies côtes) ; 5. enfin une jambe de cochon. » [2]

     

    La motte féodale

     

    LES REMPARTS DE SOLIGNY-LA-TRAPPE (Orne)     « Le bourg possédait autrefois une forteresse considérable dont il ne reste que la motte féodale sur laquelle elle était construite. Les premiers seigneurs du lieu en élevèrent une nouvelle au 11e siècle sur les ruines de l’ancien château romain. Elle fut de nouveau détruite par les Anglais au cours des guerres des 14e et 15e siècles.

         Des fouilles ont été faites au début du siècle sur cette motte, et y ont révélé divers objets dont une monnaie frappée à la double tête d’Agrippa et d’Auguste (visible au musée de Mortagne). » [1]

     

    Photos ci-dessus et ci-dessous réalisées par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE SOLIGNY-LA-TRAPPE (Orne)     « Le petit bourg de Soligny, Solum igneum, Sol igneus, Soligniacum, Soligneium, composé aujourd'hui d'une soixantaine des feux, portait autrefois, dit-on, le titre de ville, et possédait une forteresse considérable, dont il ne reste plus que la butte artificielle, avec quelques rares débris. Les fragments d'épées, les vases, les médailles, et autres objets provenant des Romains, ne permettent pas de douter que ces conquérants n'aient eu là un établissement ou château-fort. La grande voie romaine, dont nous avons parlé dans notre premier volume, longeait la forteresse. (…) (voir ci-dessous…) 

         « A partir de Saint-Gilles, toujours dans la même direction, se trouvaient les châteaux forts de Bubertré, dont les seigneurs jouissaient d'un grand crédit au moyen âge, ainsi qu'on le verra par la suite ; l'enceinte de cette forteresse dont on voit encore les retranchements et quelques restes de tours, était très étendue ; des bouquets de bois couvrent partout sa surface. Après Bubertré se trouvaient à peu de distance, toujours le long de la forêt du Perche, les châteaux de Montchauve, des Châtelets et du Grand-Buat (commune de Lignerolles) ; venaient ensuite la forteresse de Soligny, dont il restait encore une tour, détruite depuis dix ou douze ans, et où on a trouvé des médailles romaines, entr'autres d'Auguste et d’Agrippa ; enfin, les châteaux de Moulins, de Bonsmoulins.... (…) 

            M. Frédéric Galeron, d'honorable mémoire, trouva en fouillant les ruines, une belle médaille romaine de la colonie de Nîmes, offrant d'un côté les têtes d'Auguste et d’Agrippa, avec cette inscription : Imperator divi filius. Le revers présentait un crocodile, enchainé au pied d'un palmier, avec ces mots de chaque côté de l'arbre : COL NEM (Colonia Nemausensis).

         Les premiers seigneurs de Soligny, qui florissaient sous les Rotrou, au 11e siècle, élevèrent une nouvelle forteresse sur les ruines de l'ancien château romain. Les Anglais renversèrent ce noble manoir pendant le cours de leurs guerres, aux 14e ou 15e siècle. Abandonné depuis cette époque, il ne conservait de son ancienne importance que les restes d'une de ses tours démolie depuis une quinzaine d'années par le propriétaire actuel du terrain. On trouva dans les débris un reste d'épée romaine. Cette tour a donné son nom à l'emplacement du vieux fort et aux maisons bâties sur une portion de l'enceinte. » [2]

     

    « La motte comme moyen de conquête

     

         Cependant, une fois la forteresse en place et la vallée de l'Huisne verrouillée, les Rotrou ne semblent pas se satisfaire de la seule garde du château de Nogent. Leur ambition territoriale est trop forte pour se contenter de la place qui leur a été attribuée. Ils vont chercher à se constituer un domaine plus étendu au milieu des grandes principautés qui les entourent. Ils tentent d'abord, semble-t-il, de s'étendre vers l'Est où ils rencontrent – probablement - la résistance de leur propre seigneur le comte de Blois et de son vassal, sur place, le vicomte de Chartres. Dans cette direction, ils paraissent bloqués, non loin de Nogent. (...)

         Les Rotrou se tournent alors vers l'Ouest, vers cette région forestière, à peine colonisée. Ils entreprennent une remontée de la vallée de l'Huisne par la rive gauche, ils s'enfoncent comme un coin entre le duché de Normandie, au Nord, et la seigneurie de Bellême qui occupe déjà la rive droite de l'Huisne, au Sud. Cette conquête est marquée par la construction de château qui sont tous des ouvrages de terre, des mottes : Rivray (Condé-sur-Huisne), Saussay (Bretoncelles), Rémalard, Maisons-Maugis, Corbon peuvent être considérés comme les étapes de cette avancée. Ils prennent avant le milieu du 11e siècle, Mortagne où un château du même type est élevé (la Butte Saint-Malo) avant d'atteindre les rives de la Sarthe, fortifiées de la même façon (mottes de Soligny-la-Trappe, de Plessis-Poix (Sainte-Céronne), de Saint-Aubin de Courteraie, de Saint-Sulpice-de-Nully, du Jarrier (Champeaux), de Longpont, etc... ). La vallée de la Sarthe restera définitivement la frontière entre la nouvelle seigneurie et le duché de Normandie. » [6]  

     

    A proximité

     

         O « L'église Saint-Germain est des 11e et 12e siècles. » [3]

     

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         « L'église St-Germain d'Auxerre est le seul monument historique qui a été sauvegardé dans la commune, malgré l'incendie qui ravagea le bourg en 1747. Elle a été bâtie en grande partie en grison de pays à la fin du 11e début du 12e siècle, sur une motte féodale. Le portail roman surmonté d'une frise à chevrons repose sur des colonnettes à chapiteaux sculptés. L'intérieur est doté d'un beau mobilier datant du 18e siècle. » [1]

     

         « L'église, dédiée à saint Germain d'Auxerre, remonte au 10e ou 11e siècle, ainsi que l'indiquent son portail roman, à plein ceintre, les fenêtres et contreforts du chœur et du sanctuaire. Elle fut augmentée de deux bas-côtés en 1833 et 1835. » [2]

     

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    LES REMPARTS DE SOLIGNY-LA-TRAPPE (Orne)     O « L'abbaye de la Trappe est fondée par le comte du Perche Rotrou III en 1122. Vers 1148, le monastère entre dans l'ordre cistercien. L'abbaye de Soligny, souvent appelée la Grande Trappe, est le siège d'une réforme de l'ordre cistercien, en 1664, sous l'influence de l'abbé Armand Jean Le Bouthillier de Rancé, créant l'Ordre cistercien de la stricte observance, communément appelé trappiste. » [3]

     

         O « Les sources de la Sarthe : Les eaux de pluie s’infiltrent sur le plateau, s’accumulent sur des marnes peu perméables et forment la nappe phréatique alimentant
    un chapelet de petites sources en contrebas de la côte. À la source de Somsarthe, le petit ruisseau, à peine formé, disparaît dans une fissure pour resurgir à Saint-Aquilin-de-Corbion où il alimente le cours définitif de la rivière Sarthe. »
    [4]

     

         O « La forêt de la Trappe : plantée de pins sylvestres, de chênes, de sapins, d’épicéas et de pins douglas, la forêt de la Trappe abrite une faune abondante composée d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens voisinant avec cerfs, chevreuils et sangliers.

         Avec une circonférence de 4,33 mètres à 1 mètre 30 du sol, le chêne de Rancé, dont l’âge est estimé à trois cents ans, y règne en maître des lieux. » [4]

     

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    Sources :

     

    [1] Extrait de https://soligny-la-trappe.pagespro-orange.fr/tourisme.html et de https://soligny-la-trappe.pagespro-orange.fr/histoire-soligny.html

    [2] Extrait des Antiquités et chroniques percheronnes : ou recherches sur l'histoire civile, religieuse, monumentale, politique et littéraire de l'ancienne province du Perche, et pays limitrophes, par Joseph Fret - Glaçon, 1838 - 1671 pages - volume 1 http://google.cat/books?id=5ZA2AAAAMAAJ&pg=PA246&dq=editions:UOM39015063879152&output=html_text&source=gbs_toc_r&cad=4 et volume 3 https://books.google.fr/books?id=vvcTAAAAQAAJ&pg=PA495&lpg=PA495&dq=forteresse+de+Soligny&source=bl&ots=O70zn7vWTZ&sig=ACfU3U2ZScBLuqhyYsjKjWx9DwC4MTmNaA&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjU5o66w5j1AhWJoBQKHftkBAAQ6AF6BAgcEAM#v=onepage&q=forteresse%20de%20Soligny&f=false

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de https://ffvelo.fr/wp-content/uploads/2013/11/bpf-61-soligny_trappe.pdf

    [5] Extrait de http://www.sainthilairelechatel.fr/fr/information/95203/seigneurs-proprietaires-pigeon-chapitre-1

    [6] Extraits de « La motte comme moyen de conquête du sol et comme instrument de la seigneurie châtelaine (11e-12e siècle) : l'exemple de quelques châteaux à motte du Perche » par Joseph Decaëns dans « Aux sources de la gestion publique  » (1997) d'Elisabeth Magnou-Nortier http://www.sainte-ceronne-les-mortagne.fr/fr/information/50127/extraits-motte-comme-moyen-conquete

     

    Bonnes pages :

    Pour visiter Soligny-la Trappe :

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