• LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)

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    Le Vieux Château de Préaux :

     

         « Allez voir la vieille forteresse de Préaux, et, comme au spectacle où l'on s'est amusé, vous y enverrez vos amis et connaissances. Et allez-y sans crainte d'une déconvenue analogue à celle qui survint à celui de nos amis qui s'en fut, sur la foi d'une notice, visiter à Cailly le théâtre romain, dont il reste l'emplacement, et à Isneauville les Cinq Bonnets, dont il ne subsiste que le nom. (...) » [1]

     

         « Moyen âge. Restes imposants de l'ancien château, dont les seigneurs firent en 1200 la collégiale de Beaulieu, qui fut supprimée vers 1772. » [2] 

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     Les ruines du Vieux Château de Préaux du 11e siècle (propriété privée) se cachent dans la forêt de Préaux sur la commune du même nom.

         Au 11e siècle, le seigneur Eudes de Préaux n'était autre que le sénéchal (dapifer) de Guillaume le Conquérant, qui aida celui-ci à asseoir sa conquête de l’Angleterre.
          Les seigneurs de Préaux tiennent une place importante dans l'histoire de la Normandie, participant aux croisades et défendant Rouen assiégée par les Anglais. Préaux a été érigé en baronnie et est le siège d'une importante haute cour de justice. Il existe des descendants des seigneurs de Préaux en Angleterre, aux Etats-Unis et même en Australie. [NdB]

     

    Ci-dessus, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)

     

    Plan de situation du Vieux Château de Préaux (propriété privée) ;  blason de la famille de Preaux par Berry-Touraine2 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=72090403 

     

    La famille de Préaux

     

         « La commune est riche d'un passé glorieux. Au 11e siècle, le seigneur aurait été, selon la tradition, Eudes (de Préaux ?), qui n'était autre que le sénéchal de Guillaume le Conquérant, aidant celui-ci à asseoir sa conquête sur l'Angleterre. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     « Préaux. Il y a plusieurs communes de ce nom en Normandie ; mais il ne peut être question ici que de celle qui se trouve dans l'arrondissement de Rouen, et dont les seigneurs ont tenu un rang si distingué dans les quatorzième et quinzième siècles.
          Cette maison, qui a eu l'honneur de s'allier aux maisons souveraines de France et d'Angleterre, n'était qu'une branche cadette des seigneurs de Cailly, qui venait de s'en détacher à l'époque même où Wace écrivait.
          Ce ne peut donc être que par un anachronisme grossier que notre auteur fait figurer un Préaux à la conquête. D'après un titre, dont nous devons la communication à l'obligeance de M. Hénault, Préaux appartenait, vers 1070, à Eudon-le-Dapifer, fils d'Hubert de Rye. Voyez ci-dessus, page 23. Nous profiterons de cette occasion pour recommander aux amis de notre histoire la lecture d'un document fort curieux sur ces deux seigneurs, et sur une mission du premier, vers Édouard, antérieurement à la conquête, Monast, anglic., II, p. 889. On y voit qu'Eudon mourut dans son château de Préaux. (A.L.P.) » [4]
     

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1827 ; tableau d'assemblage de la commune de Préaux - Archives de la Seine-Maritime, https://www.archivesdepartementales76.net/ 

     

    Un petit rappel : 

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     « Hubert de Ryes fut un petit seigneur du Bessin, connu pour avoir accueilli dans son domaine de Ryes le futur Guillaume le Conquérant, menacé de mort par un complot de barons normands de l'ouest du duché de Normandie (1046). En effet, alors que le jeune duc normand âgé d'environ 18 ans se trouvait dans sa résidence de Valognes, un fou de sa maison vint le prévenir de l'imminence de son assassinat. Immédiatement, Guillaume s'enfuit à cheval. Évitant les grands chemins, il trouva refuge dans le village de Ryes. Le seigneur du lieu, Hubert, ordonna alors à ses trois fils d'escorter le duc jusqu'à Falaise. Les quatre hommes arrivèrent en sécurité dans la forteresse ducale ; Guillaume put mener sa contre-offensive contre les barons rebelles. (...)

         Grâce à l'appui ducal, les trois fils d'Hubert eurent des carrières remarquables malgré leur basse noblesse :

         - Eudes, sénéchal des rois d'Angleterre Guillaume le Conquérant, Guillaume le Roux puis Henri Ier. Eudes avait épousé Rohaise († 1121), une fille de Richard de Clare, issue des ducs de Normandie.

    C'est celui qui nous intéresse ici puis qu'il fut seigneur de Préaux (voir ci-après).

         - Robert II de Ryes, fut évêque de Sées (v. 1070-v. 1081).

         - Adam fitz Hubert fut un commissionnaire du Domesday Book et un tenant d'Odon de Conteville, évêque de Bayeux et comte de Kent, en Angleterre. » [3]

     

    Ci-dessus, un dessin de Gilles Pivard à la manière de la Tapisserie de Bayeux montrant le jeune duc de Normandie Guillaume secouru par Hubert de Ryes. Extrait de http://telle-une-tapisserie.eklablog.com/la-vie-de-guillaume-le-conquerant-02-a112524080

     

         « Né vers le commencement du 11e siècle, le vieux seigneur de Ryes, arrivé d'une position si modeste au faîte des honneurs et de la richesse, ne dut pas survivre à Guillaume, mort en 1087.
          Il eut cinq fils, dont nous allons suivre les diverses fortunes, Eudon, Rodolphe, Hubert, Adam et Robert (La Charte de Colchester ne parle que des quatre premiers. On verra plus tard, pourquoi le cinquième n'y figure pas.).

         Le plus renommé des fils de Hubert de Ryes fut Eudo ; Eudon, c'était l'aîné des fils, celui-là auquel avait été remis, plus spécialement, le soin de veiller sur la vie de Guillaume, lors de sa fuite. Ce prince l'attacha de bonne heure à son service personnel (Eudo vorô adhœsit regiali servitio ) et lui fit don du fief de Praelz (Castellum pratense) dans la haute Normandie, dont on a fait Préaux (Note de M. Le Prévost – Roman de Rou, p. 250). Il ne peut être douteux qu'attaché au service personnel du duc, il l'ait accompagné à la conquête. Son nom, Eudo, ne figure point, il est vrai, dans les listes de l'abbaye de la Bataille, ni dans celles de Brompton, où tant de noms sont oubliés ; mais, parmi les chevaliers dont Wace a recueilli les noms, on lit :

    De Basqueville y fut martels,
    De joste le cil de Praelz.
     »

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     Ce cil de Praelz devait être Eudo. On sait avec quelle ardeur les chevaliers normands féodalisaient la terre et se l'attachaient en en prenant le nom, se conformant en cela à cette maxime du droit féodal : que c'est l'homme qui appartient à la terre, et non la terre qui appartient à l'homme. On doit bien penser, en effet, que, jaloux d'unir un nouveau nom à sa nouvelle fortune, il s'empressa, à l'exemple de tous les chefs normands, d'échanger son nom contre celui de son nouveau domaine. (...)

         Dans la distribution que Guillaume fit à ses compagnons de la conquête, des terres confisquées sur les vaincus Eudon ne fut point oublié.
          On voit dans la liste extraite du Domesday book que Guillaume rédigea dans la vingtième année de son règne, le nom d'Eudon, fils de Hubert de Ryes, Eudo filius Huberti, avec la désignation des biens à lui concédés. Le château de Colchester se trouva au nombre des domaines qu'il reçut en récompense de son dévouement et de celui de son père envers la famille royale (Acceperil hune honorem à Wilelmo Scniore pro suis patris sua que in regalem familiam devotione).
           Le fils de l'obscur chevalier de Ryes devenu l'un des plus puissants seigneurs de la cour de Guillaume, dut contracter un mariage en rapport avec l'éclat de sa fortune. Il épousa en effet une femme de la naissance la plus illustre (De genere nobilissimo normanorum.), dont le nom était Roasylia (Chronique de Colchester) ou Rohésia (Tinlernensis abbatia in Willia – Monast. Anglic. l.t. p. 724) sœur de Guillaume Giffard (Soror Wilelmi Giffard episcopi Wintonensis – id. t. 2.), évêque de Winchester, et de Gauthier Giffard (Uuna sororum Walterii Giffard - id. t. p. 724 ) (...)

         Pendant que Guillaume luttait avec la mort, les barons Normands se divisaient entre ses fils. Eudon s'attacha à Guillaume-le-Roux, et convaincu de la nécessité de précéder en Angleterre la nouvelle du trépas du Roi, il entraîna le prince avant que le monarque eut rendu le dernier soupir. (...)

         Leur premier soin est de se rendre à Wincester où était gardé le trésor royal. Eudon se sert de son titre de Sénéchal pour s'en faire remettre les clefs par Guillaume-de-Pont-de-l'Arche, qui en était le gardien (Inde in anglia transverti, appliciti Worscheslirico compuralo sibi favore Wilemi de porte arce, claves Ihesauri winloniœ suscipiunt.). Homme d'activité et de résolution (Eudo impiger caslellun Dobricr ailiil.), Eudon vole de suite à Douvres, à Pevensey, à Hastings, dans tous les châteaux-forts du littoral (Hoc ipsum apud Penevensum, hoc ipsum apud Hastings cœtera que maritima castella facil), se fait livrer les clefs des uns et fait jurer aux gouverneurs des autres, qu'ils ne saisiraient que lui seul, des objets de toutes sortes renfermés dans ces forteresses. (...)

         Eudon survécut à Guillaume-le-Roux, dont la mort est restée un mystère, et dans la lutte entre Robert, duc de Normandie et Henri son frère, il se rangea du côté de Robert, qui fut définitivement vaincu en 1106, au combat de Tinchebray. Henri victorieux eût pu se montrer sans doute, sévère envers Eudon, comme envers les Seigneurs Normands du parti de son frère, dont il confisqua les biens ; mais il lui pardonna en considération de sa femme dont il respectait et aimait la race (propter genus lioasyliœ ). (...) mais soit par défiance, soit par tout autre motif, il ne resta point en Angleterre. Atteint d'ailleurs par l'âge, il revint en Normandie, habiter son château de Praelz ou Préaux. Là, plein de foi et de piété, il se livra aux plus minutieuses habitudes de la dévotion (Sœpe confessus, s-imper pœnitens, serapor deflens soepo absolulus ), sous la direction de Godefroy, archevêque de Rouen, et de Tostain, Evêque d'Evreux. Il mourut vers 1120 (28 février), dans un âge fort avancé (En admettant qu'il eût eu 18 ans lors de la fuite do Guillaume à travers les campagnes du Bessin, il aurait atteint sa 90e année), demandant que ses restes fussent transportés à Colchester, dans l'abbaye fondée par lui. Sa volonté fut respectée et Roasylia, sa femme, dans ce suprême trajet, accompagna sa dépouille (Corpus ejus sicut disposucrat in angliam delatus est. cornilate est corpus defuncti Roasylia uxor ejus.). » [5]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1827 ; section A de la commune de Préaux - Archives de la Seine-Maritime, https://www.archivesdepartementales76.net/

     

         « Les Préaux ont dès lors possédé des biens outre-Manche, et une branche s'est même fixée en Angleterre au 14e siècle.

         Les seigneurs de Préaux tiendront une place importante dans l'histoire de la Normandie et se trouveront mêlés au conflit de succession entre Anglais et Français. Ils participeront aux croisades, défendront Rouen assiégée par les Français de Philippe Auguste, et c'est Pierre de Préaux qui donnera les clés de la ville au roi de France et lui rendra hommage. Ce même Pierre de Préaux, gardant son alliance avec le roi d'Angleterre, sera nommé bailli des îles Anglo-Normandes.

         La famille normande de Préaux, s'éteignit en France en 1317. Elle portait pour armes de gueules à l'aigle éployée d'or, membrée et becquée d'azur. » [3]

     

         Pour la famille de Préaux, voir ici et/ou ici.

     

         « Préaux a été érigé en baronnie et fut le siège d'une cour de justice. D'héritage en vente, les terres de Préaux passeront aux mains des familles de Bourbon, d'Angoulême et de Joyeuse, de Rohan-Soubise. (...)

         La lignée masculine de la famille de Préaux s'éteignit en France après 1387 avec Jean IV de Préaux, fils de Pierre II (mort en 1360) et de Blanche Crespin, dame de Thury et de Dangu. Sa sœur Marguerite de Préaux, baronne de Thury, dame de Préaux et de Dangu, épousa en 1397 Jacques de Bourbon, seigneur de Villaines, grand-bouteiller de France et auteur du rameau capétien de Bourbon-Préaux qui ne forma que deux degrés et s'éteignit avec leur fils Charles de Bourbon, archidiacre de Sens, vivant en 1472.

         Une branche aurait cependant continué en Angleterre à partir d'environ 1400.

         Selon La Chenaye-Desbois, la terre de Préaux échut par alliance à la maison de Ferrières, et fut vendue le 22 décembre 1538 par Pierre de Ferrières, baron de Dangu, à Anne de Montmorency (1493-1567), connétable de France. » [3]

     

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    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille de Preaux par Berry-Touraine2 — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=72090403 ; au centre, blason de la famille de Ferrière extrait de https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Famille_de_Ferri%C3%A8res ; à droite, blason de la famille de Bourbon-Préaux Par Fauntleroy — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19436286 Voir ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_de_Bourbon-Pr%C3%A9aux  ; https://books.google.fr/books?id=daJbAAAAcAAJ&pg=PA435&dq=%22BOURBON-PREAUX.+I+JACQUES+I+DE+BOURBON%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj10NvyuYTVAhXFPD4KHehxDiEQ6AEIJjAA#v=onepage&q=%22BOURBON-PREAUX.%20I%20JACQUES%20I%20DE%20BOURBON%22&f=true

     

    Une autre précision :

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     « Préaulx : Terre située au Bailliage de Rouen, à trois lieues de cette Ville, proche le Bourg d'Arnetal, qui a donné son nom à une ancienne et illustre maison éteinte, connue dès l'an 1066, qu'un seigneur de Préaux est nommé des premiers parmi les seigneurs normands qui accompagnèrent le duc Guillaume le Bâtard, à la conquête du royaume d'Angleterre.
          Cette terre des Préaux, qui tomba dans la Maison de Ferrières, fut vendue, le 22 décembre 1538, par Pierre, baron de Ferrières et de Dangu, à Anne de Montmorency, Connétable de France.
          Elle est restée dans sa Maison jusqu'à la mort du duc de Montmorency, décapité à Toulouse en 1632.
          La duchesse d'Angoulême, sœur de ce duc, l'eut dans son partage, et la duchesse de Joyeuse, sa fille, la vendit au sieur des Bordes-Groin. Lors de la Chambre de Justice, les biens du sieur des Bordes ayant été mis en saisie, le roi, en qualité de créancier, fut mis en possession de cette terre, qui est une des plus grandes et des plus belles de la province de Normandie.
          Nous ignorons quel en est le possesseur actuel.
          L'ancienne maison de Préaulx, éteinte en 1317, portait pour armes : « de gueules, à l'aigle éployée d'or, membrée & béquée d'azur ». Notice de Piganiol de la Force. » [6] 

     

    Ci-dessus, un extrait d'une carte des années 1950 extrait du site Géoportail.

     

    Une anecdote : 

     

         « Le commissaire près le canton de Darnétal signale le château de Préaux, situé au milieu de la forêt, comme servant de refuge à des conscrits. « Le nommé Gautier fils, qui ne jouit pas de la réputation d’un très bon citoyen, occupe une ferme tenant au château et on le voit fournir à ces conscrits la subsistance dont ils ont besoin. » [7]

     

    Une excursion au Vieux Château en 1890 : 

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     « Le « Vieux Château », c'est le nom que porte l'antique forteresse de Préaux — existe, bien, et il a même fort grand air, avec sa double enceinte de fossés au centre de laquelle s'élève la butte féodale couronnée de murailles à créneaux et de tours éventrées, envahies par les lierres, les clématites, les ronces et la sombre végétation sous laquelle la nature enfouit les mystères du passé. Le site est sauvage, presque farouche. Dans le silence des soirs, quand la lune plaque ses lueurs fantastiques aux arêtes des ruines, on doit avoir comme une pénétrante évocation du temps où les sires de Préaux s'armaient pour la croisade ou guerroyaient contre les Anglais, car la famille de Préaux, dont il existait encore des descendants au commencement de ce siècle, fut l'une des plus puissantes de la Normandie.
          La noblesse des barons de Préaux remonte aux premiers temps de la conquête normande. Dans la notice qu'il leur a consacrée, M. l'abbé Tougard a réuni d'intéressants détails. Ils étaient, dit-il, par leur aïeul Bernard le Danois, parents du duc Rollon. L'un d'eux se battit à Hastings aux cotés de Guillaume-le-Conquérant. Ils accompagnèrent Philippe-Auguste et Richard-Cœur-de Lion en Palestine, où Guillaume de Préaux détourna sur lui les coups de toute une troupe de Sarrazins qui menaçait le roi d'Angleterre.

         Au 14e siècle, les sires de Préaux étaient alliés aux familles royales de France, d'Angleterre et de Navarre. Ils se fixèrent à Guernesey au commencement du 15e siècle, et leur domaine devint la propriété de la maison de Bourbon ; en 1789, il appartenait aux princes de Rohan et de Soubise.
           Leur histoire a d'ailleurs été écrite et ne forme pas moins de deux volumes manuscrits, qui sont à la bibliothèque de Rouen.
           Le Vieux-Château est distant de Darnétal d'environ neuf kilomètres, et de la station de Morgny d'à peu près trois kilomètres. (Le « raccourci », en prenant un petit chemin au-dessous de la gare, abrège le trajet d'un tiers, mais la route est moins agréable que par le bout de Morgny).

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     Si l'on dispose de la journée entière, voici l'itinéraire le meilleur : partir par le tramway de Darnétal, suivre la rue de Longpaon, la route qui mène à Saint-Martin-du-Vivier et à Fontaine-sous-Préaux et, là, continuer en coupant, droit devant soi, de manière à se maintenir toujours entre la lisière du bois à droite et, à gauche, la ligne du chemin de fer. Au croisement de la route qui, infléchissant à gauche, monte vers Isneauville, on oblique soi-même un peu à droite et on entre en forêt. A quelque distance de là, on aperçoit, à gauche du chemin, dans une petite clairière, un chêne admirable de forme et de vigueur, dont le tronc mesure, à hauteur d'homme, 3 m 40 de circonférence. En continuant la marche, on arrive l’amorce d'une allée d'épicéas qui monte à droite. On touche au but. Cette allée, l'une des plus remarquables du département, tant par la beauté de ses arbres que par sa longueur, mène d'abord à un rond-point, d'où partent, en étoile, six autres allées dont l'effet est charmant ; ensuite, elle conduit à une ligne qui lui est perpendiculaire et au bout de laquelle on apercevra la hutte du Vieux-Château, où les dessinateurs, les peintres, les photographes, voire les simples promeneurs, stationneront longuement. Entre autres plantes, on y pourra recueillir une jolie asparaginée, la Parisette (Paris quadrifolia), formée d'une longue tige supportant une collerette de quatre ou de cinq feuilles au milieu desquelles naît la fleur, remplacée plus tard par une grosse baie noire.
          Déjeuner, si l'on a des vivres, soit sur la crête éboulée d'un des murs, soit dans une des tours ; sinon, pousser jusqu'à Morgny. » [1]

     

    Ci-dessus, un dessin du Vieux Château extrait de ce même article [1]

     

    A proximité

     

    O L'église Notre-Dame de Préaux

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     « L'église est dédiée à Notre-Dame. Elle a été reconstruite en brique rouge en 1776 avec les débris de l'église prieurale de Beauiieu et complétée en 1836. Dans le chœur sont deux inscriptions relatant des fondations : l'une, sur marbre, est de 1685 ; l'autre, sur cuivre, date de 1734. Stalles en bois sculpté du 16e siècle de l'ancienne collégiale de Beaulieu. Elles présentent sur leurs miséricordes une gargouille, le fort Samson, un ange, un homme, Adam et Ève dans le paradis terrestre. Dalles de pierre qui pavent la nef et qui proviennent de l'ancien prieuré de Beaulieu, où elles couvraient autrefois les restes des châtelains de Préaux inhumés dans le chapitre ou dans l'église et d'où on les a apportées après la reconstruction de l'église et la suppression de la collégiale.

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     Il en existe dix, dont cinq seulement sont encore remarquables. La première est celle de Richard Foubert, de 1290 ; la deuxième, longue de 2 m 17, est illisible ; la troisième, longue de 2 m 96, est telle de Robert de Préaux, archidiacre de Rouen, mort en 1341 ; la quatrième est celle de Jeanne Malet, dame de Préaux, morte en 1330 ; la cinquième et la sixième sont effacées ; la septième, un peu fruste, indique le 14e siècle ; la huitième, longue de 3 m 25 et large de 1 m 58, est très belle ; c'est celle de Robert de la Chapelle, bourgeois de Rouen, décédé en 1330, et d'Isabelle, sa femme, décédée en 1310 ; la neuvième, sciée en trois, est celle d'un chevalier du 13e siècle ; la dixième enfin est presque usée. » [2] 

     

    Ci-dessus, pierres tumulaires de la famille de Préaux, document extrait de http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Preaux.pdf

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Autour de Rouen par Louis Müller, Éditeur Rouen 1890 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3797668/f185.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Pr%C3%A9aux%22

    [2] Extrait du Répertoire archéologique du département de la Seine-inférieure rédigé sous les auspices de l'Académie des sciences, belles-lettres et art de Rouen, par M. l'abbé Jean Benoît Désiré Cochet (1812-1875), éditeur : (Paris) ; date d'édition : 1871

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de Le roman de Rou et des ducs de Normandie, tome 2 par Robert Wace (110.?-117.), poète normand du 12e siècle publié pour la première fois d'après les manuscrits de France et d'Angleterre, avec des notes pour servir à l'intelligence du texte, par Frédéric Pluquet,... Éditeur É. Frère (Rouen) 1827 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65499435/f262.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Pr%C3%A9aux%22?rk=536483;2 

    [5] Extrait de Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de Bayeux - Éditeur (Bayeux) 1879 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k433567m/f152.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Pr%C3%A9aux%22 

    [6] Extrait de http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Preaux.pdf

    [7] Extrait du Bulletin de la Société libre d'émulation du commerce et de l'industrie de la Seine-Inférieure - Éditeur (Rouen) 1939 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k920447k/f81.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Pr%C3%A9aux%22?rk=493564;4 

     

    Bonnes pages :

     

    O Mémoires de la Société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de Bayeux - Éditeur (Bayeux) 1879 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k433567m/f152.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Pr%C3%A9aux%22 

     

    LES REMPARTS DE PREAUX (Seine-Maritime)     Une question : à l'observation de la carte du centre du village de Préaux, on remarque des mouvements de terrain évoquant un site castral... A quoi cela correspond-il ? Quelqu'un pourra-t-il me renseigner ? Merci !... [NdB]

     

    Plan et photo ci-dessus extraits du site Géoportail.

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