• LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne) LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne) LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)       1896 : « L'illustration des seigneurs de Médavy se reflète sur les restes encore imposants du château qu’ils ont bâti et qu’on aperçoit du chemin de fer, non loin d'Almenèches, sur les bords de l'Orne.
    De l'ancienne forteresse, il est vrai, il ne subsiste aujourd'hui que deux belles tours et de larges fossés alimentés par les eaux vives de la rivière qui l'environne d'un côté. Des parapets avec balustrades et deux rangées d'arbres séculaires en garnissent les bords. Rebâti à la fin du règne de Louis XIV, ce château et ses dépendances ont conservé quelque chose de la majesté qui caractérise les constructions du grand siècle. C'est l'œuvre des derniers représentants de cette race illustre, de Jacques-Léonor, maréchal de Médavy et de François Rouxel, marquis de Grancey, son frère, mort en 1728. »
    [1]

     

    Ci-dessus, une vie aérienne extraite de Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     « Le château de Médavy, situé à mi-chemin sur la route reliant Argentan à Sées, sur la commune de Médavy dans le département de l'Orne, est une belle demeure du 18e siècle, d’architecture classique inspirée de Mansart, construite sur les bases d’une forteresse plus ancienne comme en témoignent les douves et deux tours imposantes. Le bâtiment principal actuel fut érigé entre 1705 et 1724 par Jacques-Léonor Rouxel de Médavy, maréchal de France, et l’ensemble fut embelli entre 1754 et 1789 par Pierre Thiroux de Monregard, fermier général des postes et relais de France. » [2]

     

       

     

    Ci-dessus, plan de situation du château de Médavy ; blason de la famille Rouxel par Opera propriaiIl codice sorgente di questo file SVG è valido.Questa grafica vettoriale è stata creata con Inkscape da Jimmy44 ., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10362292

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)

     

    Ci-dessus, des photos extraites de https://www.ouest-france.fr/normandie/le-chateau-de-medavy-joue-la-carte-du-xviiie-3631000

     

    Histoire

     

    La famille Merle

       

           Au 11e siècle, une maison forte surveille le passage fluvial de l'Orne ainsi que la route reliant Sées à Argentan. [NdB]

     

         « Le château de Médavy est dès le 12e siècle une place forte du duché de Normandie. » [2]

     

         Elle appartient à Hugues de Médavy gouverneur d'Alençon (1113). En 1137, Robert de Médavy avec le Sire de Gacé repousse les troupes de Vendôme et du duc d'Anjou. [NdB] 

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     " Agathe, fille de Payen de Médavy, en épousant Fouques d'Aunou, vers la fin du 13e siècle, apporta le domaine de Médavy à cette puissante maison. " [6]

     

         « Celle-ci appartient au cours du 13e siècle aux barons du Merle, dont Foulques du Merle maréchal de France en 1302. » [2]

     

     

    Ci-dessus, blason de la famille du Merle, de gueules à trois quintefeuilles d'argent, par Tretinville — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=22576083

     

         Guillaume V du Merle ou Melloc (né vers 1210 ou 1215 et mort en 1265 ou 1271), est seigneur du Merle-Raoul (Merlerault), baron de Messey, de Gorron, de Saint-Julien de Foulcon, seigneur de Couvrigny, de Chanhaulte et de Médavy. Il est aussi le grand vavasseur héréditaire de Normandie. Son mariage avec Marie de Nolent, lui rapporte la terre de Gacé. Ils ont trois enfants : Laurence, Guy (qui deviendra évêque de Lisieux) et Foulques.

         Ce Foulques III du Merle, mort en 1314, est seigneur du Merlerault (Merle-Raoul), baron de Messei, seigneur et châtelain de Gacé, Briouze et Bellou (en-Houlme) ; il sert les rois Philippe III le Hardi puis Philippe IV le Bel et est fait maréchal de France en 1302. [NdB]

     

         Sur Foulques du Merle voir ici.

     

         « Peu d’informations subsistent sur cette première forteresse qui a été probablement détruite entre 1417 et 1449 pendant l’invasion du royaume par les armées anglaises. » [2]

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     " Au commencement du 15e siècle, cette terre appartenait à Colin Paynel, qui, le 23 septembre 1409, la céda à Guillaume Larçonneur, en échange de la terre d'Aubry-le-Panthou, revenue peu de temps après à celui-ci. (...) Guillaume Larçonneur était devenu l'écuyer favori et le maître d'hôtel de Jean Ier, duc d'Alençon. (...) Le duc Jean II d'Alençon et la duchesse Jeanne d'Orléans, sa femme, continuèrent envers Guillaume Larçonneur et Jeanne d'Agneaux la protection qu'ils avaient trouvée auprès de Jean Ier. " [6] Il fut tué à la bataille de Verneuil en 1424.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Larçonneur, d'argent à trois agneaux passant de gueule deux et un, par Gilloudifs.

     

         Marie Larçonneur, sa fille héritière de Médavy, épouse en 1424 Jean Rouxel, gouverneur d'Argentan et échanson du duc d'Alençon, et lui apporte la terre en dot.

         En 1427, le château devait être occupé par les Anglais. [NdB] 

     

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    La famille Rouxel

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     « Peu après la fin de la guerre de Cent ans, le domaine entre dans la famille Rouxel qui le conservera pendant environ deux cent cinquante ans (jusque vers 1730). Un premier château est construit et le domaine est agrandi par acquisition de terres avoisinantes. » [2]

     

         Le château est reconstruit et occupe un vaste quadrilatère ceint de fossés et flanqué de quatre tours. Il reste de cette époque, les soubassements des tours. Il possédait un donjon, un corps de logis et une chapelle, lieu de sépulture de la famille Rouxel.

     

    Ci-dessus, blason de la famille Rouxel par Opera propriaiIl codice sorgente di questo file SVG è valido.Questa grafica vettoriale è stata creata con Inkscape da Jimmy44 ., CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10362292

     

         En 1432, se déroule le combat des Trente à Rânes. Il concerne trente chevaliers français, dont fait partie Jean Rouxel de Médavy, qui combattent trente chevaliers Anglais. [NdB]

     

         « La richesse de la famille s’accroît après le ralliement de Pierre Rouxel à Henri IV : Pierre Rouxel est nommé baron en 1596 et il devient gouverneur d’Argentan, charge qui restera dans la famille jusqu’en 1725. »

     

         Pierre Rouxel de Médavy épouse en 1588 la fille du futur maréchal de France (1597) Guillaume de Hautemer, comte de Grancey. Après la mort de celui-ci (1613) ce titre de comte est transmis à la famille Rouxel. [NdB]

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     « Le cours de l’Orne est alors détourné pour remplir les douves d’eau vive, ce qui remonte le niveau du sol du nouveau château de 1,5 à 2 m par rapport à l’ancien château. Des tours sont construites aux quatre angles du quadrilatère de douves (Saint-Jean, Saint-Pierre, Saint-Jacques et Saint-Corneille (vers l'Orne) ; il n’en subsiste aujourd’hui que les tours Saint-Jean et Saint-Pierre. (…)

         À la fin du 17e siècle, le château de Médavy sera momentanément délaissé par la famille Rouxel au profit de l’autre berceau de la famille, le château de Grancey en Bourgogne.

            De nombreux membres de la famille Rouxel s’illustreront dans les armes, et deux d’entre eux seront nommés maréchaux de France : Jacques Rouxel de Grancey en 1651 et son petit-fils Jacques Eléonor Rouxel de Grancey en 1724. » [2]

     

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    Jacques Rouxel de Grancey

     

         « Né le 7 juillet 1603 et mort le 20 novembre 1680 à Paris, est un militaire français. Il est élevé à la dignité de maréchal de France en 1651. » [2]

     

         Anecdote : « Lieutenant-général en 1644, il reçoit le bâton de maréchal de France en janvier 1651 par une boutade assez singulière. En 1650, au plus fort des troubles de la Fronde, Mazarin annonça une promotion de maréchaux, et laissa courir d'avance les noms de quatre lieutenants-généraux auxquels il destinait cet honneur. Grancey, qui avait des titres réels, n'en était pas. Il quitta alors Paris avec beaucoup de bruit pour se retirer dans son gouvernement, en disant tout haut que les Espagnols seraient bien aises de ravoir Gravelines. Dans ce temps de désordre, une pareille chose était possible ; le cardinal eut peur et envoya le bâton à Grancey. Les Espagnols tenaient effectivement beaucoup à Gravelines. Ils firent des sacrifices énormes, en 1652, pour la remettre en leur pouvoir. Le régiment de Grancey défendit bien la place et ne la rendit qu'à des conditions honorables. » [2]

     

         Sur Jacques Rouxel de Grancey voir ici.

     

        Parmi ses fils, on trouve :

         - Pierre II Rouxel de Médavy, comte de Grancey fut colonel du régiment de Grancey de 1653 à 1659 et le père du maréchal Jacques Eléonor Rouxel de Grancey.

         - François-Bénédict de Rouxel, marquis de Grancey, colonel du régiment de Grancey de 1659 à 1675 et lieutenant-général des armées navales.

     

    Un enlèvement et un siège

     

         Ce François-Bénédict, est tombé amoureux un jour d'une fille de la famille Le Conte de Nonant et demande sa main à ses parents qui la lui refusent.

         Pour obtenir gain de cause, il fait atteler un carrosse, enlève la mère et sa fille et les enferment dans une pièce du château gardées par son régiment Grancey-Infanterie. Aussitôt le marquis de Nonant vient assiéger le château de Médavy. Pour résoudre ce conflit, Henri II d'Orléans-Longueville, envoie un émissaire. La mère est libérée et sa fille est envoyée dans l'abbaye toute proche d'Almenèches afin que l'éconduit puisse la rencontrer à son aise. Finalement, le mariage ne se fera pas. [NdB]

     

    Jacques Eléonor Rouxel de Grancey

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)      « Né le 31 mai 1655 au château de Chalancey et mort le 6 novembre 1725 (« de mort subite ») à Paris (…) Il est élevé à la dignité de maréchal de France en 1724. (…)

         C’est à ce dernier que nous devons l’essentiel du château actuel de Médavy, qu’il a fait construire entre 1704 et 1725, année de sa mort. Il s’agit d’une construction classique du début du 18e siècle, fortement inspirée de Mansart. » [2]

     

         En 1722, Louis XV lui offre deux canons pris à l’ennemi lors de la bataille de Castiglione. Ils seront installés à Médavy jusqu'à la Révolution. [NdB]

     

    Ci-dessus, portrait 19e du maréchal Jacques Eléonor Rouxel de Grancey de Médavy extrait de https://www.pinterest.fr/pin/652247958512591024/

     

         Sur Jacques Eléonor Rouxel de Grancey (1655-1725) voir ici.

     

         « C'est bien ici le cas de rappeler, avec M. Victor des Diguères, qui a consacré une notice si remarquable aux Rouxel de Médavy de Grancey, le néant des grandeurs humaines. Une succession non interrompue d'hommes de la plus haute valeur commençant à Guillaume l'Arçonneur, écuyer du duc d’Alençon, tué à ses pieds à la bataille de Verneuil en 1424 ; une vigueur héréditaire dont le souvenir est resté dans le pays, une fécondité merveilleuse, semblaient promettre aux Rouxel la perpétuité de leur race. Pierre Rouxel, premier du nom, avait eu dix-sept enfants. Le premier maréchal de Médavy en eut vingt-un. Pierre, son fils aîné, lieutenant-général des armées du roi, en eut treize. Après avoir versé un sang généreux sur tous les champs de bataille, dans les guerres de la fin du règne de Louis XIV, cette lignée héroïque, participant aux maux de l'État et épuisée par l'excès des dépenses de luxe que le roi avait trop encouragées par son exemple, s'éteint au moment même où elle semblait toucher à l'apogée de sa grandeur. Leur mémoire du moins est restée glorieuse et ennoblit encore les lieux qu'ils ont habités.
         Une véritable catastrophe financière, comme il s'en produisit tant à l'époque fatale de la Régence, suivit cette extinction subite et complète de la tige masculine des Rouxel. Il fallut en venir à une liquidation désastreuse, qui ne fut terminée que longtemps après la mort du maréchal de Médavy, dont la veuve, Marie-Thérèse Colbert de Maulévrier, s'était réservée à ses droits. 

         En 1733 : La baronnie de Médavy fut alors adjugée pour 550 000 livres, par décret, à Marie-Joseph d'Hostun, duc de Tallard, pair de France, gouverneur et lieutenant-général du comté de Bourgogne, qui la vendit, le 27 juin 1754 à Pierre Thiroux de Mauregard, en faveur duquel elle fut érigée en comté en 1768. » [1]

     

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    La famille Thiroux de Monregard (ou Mauregard)

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     « Pierre Thiroux de Monregard, un des fermiers généraux du roi, intendant et administrateur général des postes et relais de France, puis premier valet de chambre du roi Louis XVI en 1789. C’est à cette époque qu’est créé le grand escalier et que seront construits les communs et le colombier (près du haras). » [2]

     

         Il fait également aménager les jardins, dont un labyrinthe et construire un pavillon chinois. [NdB]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Thiroux de Monregard par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Christophe Dioux ., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2211461

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     « La terre de Médavy est par ailleurs érigée en comté en 1769. » [2]

     

         En 1789, afin d'éviter que le château ne soit dégradé, Charles Thiroux de Monregard qui est resté en France détruit les armoiries du château placées sur les frontons des pavillons. Son père, Pierre de Thiroux de Monregard, qui s'est exilé, meurt à Rastatt en 1792. [NdB]

     

    Ci-dessus, Mr Thiroux de Montregard, dessin par Louis Carrogis dit Carmontelle (1717-1806)  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/00000107478

       

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)      « Le château de Médavy eut pendant la Révolution le sort de toutes les maisons d'émigrés. La galerie des personnages qui ont illustré le nom de Rouxel, ne comptait pas moins de deux cents portraits, dont une trentaine seulement existent encore. On ne fit pas grâce davantage au magnifique mausolée que Charlotte de Hautemer, fille du maréchal de Fervaques et mère du premier maréchal de Grancey, avait fait élever à la mémoire de son époux, le comte Pierre 1er de Grancey, mort à Rouen, le 31 décembre 1617, pendant la tenue des États de la province, où il avait été député par le bailliage d'Alençon. Son corps avait été rapporté dans le caveau que les Rouxel avaient fait construire dans le sous-sol de l'église de Médavy. Sa veuve lui fit élever un monument, composé d'un sarcophage surmonté d'une statue en marbre blanc, avec colonnes et entablement ou baldaquin en marbre noir, de 15 pieds de hauteur. Le personnage était représenté de grandeur naturelle, à genoux sur un prie-Dieu, botté et cuirassé, son casque et ses gantelets à ses côtés. Ce tombeau fut violé pendant la Révolution ; mais la statue fut transportée à Argentan et déposée à la bibliothèque du district. Elle paraît avoir été plus tard, ainsi que tous les marbres du tombeau, remise à M. d'Etampes qui la fit placer au château de la Motte (commune de Joué-du-Plain, près Ecouché). On ignore ce qu'elle est devenue. » [1]

     

    Ci-dessus, plan extrait de https://www.facebook.com/chateaudemedavyofficiel/photos/pcb.123702136251993/123699266252280/?type=3&theater

     

         « Le mobilier est dispersé en 1794, et le château reste inhabité pendant dix ans. » [2]

     

         « Charles Thiroux de Mauregard, comte de Médavy, plus tard élevé au grade de général, ayant obtenu sa radiation de la liste des émigrés, Anne-Catherine Thiroux, veuve d'Arnoult Pracontal, et Madeleine Thiroux, veuve de François-Martial de Choiseul, réclamèrent, en l'an VIII, la liquidation et le partage de sa succession indivise avec la République. » [1]

     

         « Pour pouvoir reconstituer le domaine de son père, Charles Thiroux de Monregard contracte des dettes importantes. Il rase tout ce qui restait encore de l’ancien château de la famille Rouxel, hormis la cuisine et les tours. Le château sera finalement vendu en 1812 sous la contrainte des créanciers. Il restera inhabité jusqu’en 1820. » [2]

     

    La famille La Roque et Maussion

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     « Madame de la Roque acquiert le château en 1820, le remet en état et l’habite à l’année jusqu’à la fin de sa vie en 1855. » [2]

     

         François de Tertu, son neveu, hérite du domaine. A la fin du 19e siècle, un incendie détruit une partie de l'aile Nord-Ouest ; un petit pavillon est alors rebâti. [NdB]

     

    Blason de la famille de Tertu par Gilloudifs.

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     « Le château est à nouveau remis en état en 1867 par la comtesse de Maussion, une des héritières indirectes de madame Laroque. À sa mort en 1896, le domaine de Médavy compte 325 hectares. Les héritiers de Jean de Maussion, fils de la comtesse de Maussion, vendent Médavy en 1919 à Henri de Peyerimhoff de Fontenelle, industriel, président du comité central des houillères de France, et membre de l’Institut de France. » [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Maussion, d'azur, au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles du même, et, en pointe, d'un pin d'argent, terrassé du même,par Gilloudifs.

     

    La famille Peyerimhoff de Fontenelle

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     « Monsieur de Peyerimhoff résidera périodiquement à Médavy avec sa famille. » [2]

         Il restaure entièrement le château à partir des archives du château. [NdB]

     

         « Le château sera miraculeusement épargné par les bombardements lors des batailles du débarquement en 1944. » [2]

         Au cours du mois de juillet 1944, le château sert de quartier général du colonel Paul de Langlade, de la 2e division blindée du général Leclerc et chef de corps du 12e régiment de chasseurs d'Afrique, basé initialement au Maroc. [NdB] 

     

         « Monsieur de Peyerimhoff meurt en 1953 et ses héritiers vendent aux enchères le domaine en plusieurs lots. » [2]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Peyerimhoff de Fontenelle, d'azur à un lion léopardé d'or couronné du même et lampassé de gueules, écartelé de gueules, à un dextrochère d'argent, qui tient une massue d'or, qui est de Besançon ; Sur le tout, d'or à une roue de sable, à quatre rais posés en croix, qui est de Peyerimhoff, par Gilloudifs.

     

         Sur Henri de Peyerimhoff de Fontenelle voir ici.

     

    La famille Grancey

     

         « Le château est acheté par le général Jacques-Pierre-Louis de Grancey, (1893-1973) gouverneur militaire des Invalides, descendant direct de Jacques Eléonore Rouxel, qui transforme le château en maison de famille pour accueillir sa famille durant les vacances. Passionné par l’histoire des Rouxel de Médavy, le général de Grancey rassemble au château de Médavy de nombreux objets et documents sur le second maréchal de Grancey et sa famille. » [2]

     

    La famille Rey

     

         « À la mort du général de Grancey en 1975, Médavy est vendu à monsieur Maurice Rey et à son épouse, déjà propriétaires depuis 1968 de la ferme et des communs où ils ont créé un haras. Au cours de l’été 1976, le château est ouvert pour la première fois au public. Monsieur Rey fait apparaître les pierres, enlève le plâtre recouvrant les piliers du vestibule et de l’ancienne salle à manger du premier étage. La grande tempête de décembre 1999 met gravement à mal toutes les toitures et freine l’enthousiasme de la famille Rey dans son entreprise de remise en état du château. Après la mort brutale de monsieur Rey en 2004 à la suite d’une chute de cheval, sa veuve vend le château de Médavy.

         Depuis 2005, les toitures et façades ont été entièrement refaites, et les pièces de réception ont été remeublées pour l’agrément de la visite qui se termine par une collection de cartes. » [2]

     

           " La bâtisse et son domaine de 133 hectares est rachetée en 2004 par Jean-Louis Charon, un dirigeant de sociétés passionné de vieilles pierres. Depuis plus de dix ans, il la retape et la remeuble, dans son style d'origine. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne) LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne) LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)

     

    Architecture

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)       « Au 11e siècle existait une maison forte qui s'agrandit jusqu'à devenir, au 16e siècle, un château fortifié entouré de larges douves. Les angles étaient cantonnés de quatre grosses tours circulaires. » [4] 

     

         En 1626, la tour Saint-Jacques s’effondre, l’une des quatre tours d’angle du château.

         En 1642, la poudre entreposée dans le donjon explose et détruit celui-ci. [NdB]

     

         « Au début du 18e siècle, le château est entièrement rénové. A partir de 1705, un pavillon central encadré de deux ailes terminées par des pavillons massifs remplace l'ancien bâtiment. » [4]

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     En 1722, la tour Saint-Corneille s'effondre, une des trois tours d'angle restantes. [NdB]

     

           « Au début du 19e siècle, l'aile et le pavillon ouest, incendiés, doivent être démolis. Subsistent aujourd'hui deux tours sur les quatre, et la moitié d'un long bâtiment du 18e siècle, qui reliait les deux tours disparues. » [4] 

     

         « La construction du château actuel a eu lieu de 1704 à 1725. Seules les douves et les deux tours Saint-Pierre et Saint-Jean-Baptiste datant du tout début du 17e siècle témoignent des constructions antérieures. (...)

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)

     

    Ci-dessus : à gauche, dessin extrait de https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55005469f.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20M%C3%A9davy%22?rk=21459;2 ; à droite, dessin extrait de https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b55005474m.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20M%C3%A9davy%22?rk=42918;4

     

         Le parcours intérieur permet de découvrir un élégant escalier, des salons décorés de mobilier français du 18e siècle, des portraits rappelant les précédents propriétaires, dont la comtesse Thiroux de Monregard par Louis-Michel van Loo. Enfin deux salles des cartes bien dotées abritent des coffres espagnols, des atlas et des globes.

         À l'extérieur, deux superbes allées de tilleuls offrent une promenade agréable au bord de l’Orne. La tour Saint Jean-Baptiste transformée en chapelle et le colombier exposant des œuvres d'art africain sont en visite libre. » [2]

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)      « A l'extérieur, un peu en retrait de la cour, une curiosité inattendue se laisse admirer. Un pigeonnier, superbement conservé. Le bâtiment servait à élever les volatiles consommés par la famille. « Chaque demeure aristocratique en possédait un. C'était un privilège qui leur était réservé », explique Miriam Illien. En y entrant, on a encore l'impression d'entendre roucouler les milliers d'individus qui s'y trouvaient enfermés à l'époque. Plusieurs centaines de boulins, des trous ou nichaient un couple de pigeon, sont creusés dans les murs. Chaque boulin correspondait à 5 000 m2 de terre. Plus la propriété était grande, plus il y avait de boulins dans le pigeonnier. » [3] 

     

    Ci-dessus, colombier de la ferme du château de Médavy par Maillard, Marcel (1899-1977). 1934 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b105861306.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20M%C3%A9davy%22?rk=171674;4

     

    Protection

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)     « Château, sauf parties classées : inscription par arrêté du 22 octobre 1926 ; Façades et toitures du château ; tour Saint-Pierre ; tour Saint-Jean-Baptiste abritant la chapelle, y compris les décors intérieurs ; allées de tilleuls subsistantes ; sol des jardins et allées susceptibles d'être reconstitués ; douves avec leurs trois ponts ; terrasses avec leurs balustrades ; grille d'entrée et sauts-de-loup attenants (cad. A 37 à 42, 50, 52, 54, 55, 84, 87 à 90) : classement par arrêté du 7 juillet 1989 ; Façades et toitures de l'ensemble des communs ; colombier (cad. A 49, 85, 86) : inscription par arrêté du 7 juillet 1989. » [4]

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1809 ; Archives de l'Orne, https://archives.orne.fr/

     

          « Le château est ouvert à la visite tous les après-midis d'été. » [2]

     

    A proximité

     

    O Prieuré Notre-Dame-du-Repos :

     

    LES REMPARTS DE MEDAVY (Orne)      « L'église priorale, dépendant de l'abbaye de Silly-en-Gouffern, date des 12e, 13e, 14e et 15e siècles. Le prieuré servait de lieu de repos aux chanoines prémontrés de l'abbaye. L'église comprend une nef prolongée par un chœur terminé par un chevet plat. De l'ancien édifice roman subsistent dix modillons sculptés et un contrefort plat. Plusieurs percées furent faites à l'époque gothique. Le clocheton d'ardoise qui surmontait la nef a été abattu en 1960. Les murs du chœur portent des traces de peinture murale du 13e siècle. Le cimetière, l'infirmerie et la grange sont du 17e siècle et du troisième quart du 18e siècle. Le pressoir, peut-être du 19e siècle, est en moellons de calcaire. » [5] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de l’article de Louis Duval in La Normandie monumentale et pittoresque... Orne, 1re [-2e] partie. Partie 2 Éditeur Lemale (Le Havre) 1896 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6421248j/f55.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20M%C3%A9davy%22

    [2] Extrait de Wikipédia

    [3] Extrait de https://www.ouest-france.fr/normandie/le-chateau-de-medavy-joue-la-carte-du-xviiie-3631000

    [4] Extrait de https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00110850

    [5] Extrait de https://monumentum.fr/prieure-notre-dame-du-repos-pa00110976.html

    [6] Extrait de Familles illustres de Normandie : étude historique et généalogique sur les Rouxel de Médavy-Grancey dans les armées, à la cour et dans l'Église par M. Victor Des Diguères Guyon des Diguères, Victor (1818-1902) - http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12680 ou https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5516623d.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20M%C3%A9davy%22?rk=107296;4

     

    Bonnes pages :

     

    O Site officiel : http://www.chateau-medavy.com/index.php?page=accueil

    O https://montjoye.net/chateau-de-medavy

    O http://tourisme.aidewindows.net/orne/medavy.htm#chateau-medavy

    O Familles illustres de Normandie : étude historique et généalogique sur les Rouxel de Médavy-Grancey dans les armées, à la cour et dans l'Église par M. Victor Des Diguères Guyon des Diguères, Victor (1818-1902) - http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12680 ou https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5516623d.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20M%C3%A9davy%22?rk=107296;4

     

     

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