• LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne) LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne) LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)

     

         A Glos-la-Ferrière subsistent la butte et les fossés d'une ancienne forteresse. [NdB]

     

         « Glos-la-Ferrière est une ancienne commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de La Ferté-en-Ouche. (...)

         Glos est attesté sous les formes : Gloth 1050 - 1066, Glos vers 1136, Glos sous l'Aigle vers 1790, Glos-la-Ferrière depuis 1800. » [1]

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)   LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)

     

    Ci-dessus, plan de situation du château de Glos-la-Ferrière situé à l'est du bourg ; sa motte mesure 7 m de hauteur ; blason de la famille de Gaël-Montfort dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As extrait de http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Gael_Montfort

     

    Histoire

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     « Au haut Moyen Âge, le riche bourg de Glos, qui n'est pas encore « la Ferrière », est un lieu de passage puisque situé au croisement de plusieurs routes. Ceci est donc source de dangers. Les défenses consistent en un fossé circulaire et au centre une butte de terre énorme, puis un château tout en bois de plusieurs étages comportant tous les systèmes les plus élaborés de l'époque. Un seul passage descendant de la butte au fond du fossé puis rejoignait ce qu'on appelle la « Basse-cour », emplacement fortifié par une épaisse palissade de bois qui protégeait ainsi notamment les troupeaux, les réserves et les habitants des alentours. Si le siège mis par l'adversaire tournait au désastre, on se réfugiait dans le château qui dominait la butte. (...)

     

    Ci-dessus, un extrait de la carte d'Etat Major (1820-1866) montrant les buttes signalant l'emplacement du château médiéval de Glos-la-Ferrière. Plan extrait du site Géoportail.

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     Osbern de Crépon († fin 1040 / début 1041), fut le sénéchal de deux ducs de Normandie. Il était le fils d'Herfast de Crépon, et le neveu de Gunnor, la seconde épouse de Richard Ier de Normandie (mariage « more danico »). " [1]

     

         Cet Osbern détient l'honneur de Breteuil, un ensemble de fiefs dispersés, dans le Pays d'Ouche (Breteuil-sur-Iton, Glos-la-Ferrière, La Neuve-Lyre etc.), dans les vallées de l'Andelle (Pont-Saint-Pierre) et de l'Eure (Pacy-sur-Eure) et ailleurs ; et dont le cœur se situe dans le sud-est du duché. [NdB]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Crépon extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_ville_fr_Cr%C3%A9pon_(Calvados).svg

     

         " Sous Robert le Magnifique (1027-1035), il exerce la fonction de sénéchal. (...) Il devient l'un des protecteurs légaux du jeune successeur Guillaume le Bâtard (plus tard le Conquérant) alors âgé de 8 ans. Le jeune duc est en danger, les Richardides cherchant à l'assassiner pour reprendre le pouvoir sur le duché, et les barons normands se rebellant.

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)

     

    1040 en Normandie : Les troubles agitent le duché. Gilbert, tuteur du jeune duc, est assassiné. Son précepteur Turold meurt, puis son sénéchal Osbern est égorgé dans son lit. Son assassin sera à son tour tué par Barnon de Glos. Image extraite de http://telle-une-tapisserie.eklablog.com/la-vie-de-guillaume-le-conquerant-01-a112523944

     

         Osbern est assassiné au Vaudreuil vers fin 1040-début 1041, en protégeant le jeune duc dans la chambre de l'enfant. D'après Guillaume de Jumièges, il est égorgé par Guillaume, fils de Roger Ier de Montgommery. Barnon de Glos-la-Ferrière venge la mort de son seigneur en assassinant le meurtrier. » [1]

     

    L’héritage de Breteuil (dont Glos dépend...)

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)          « En 1101 Henri Ier Beauclerc, le plus jeune des fils de Guillaume le Conquérant, s’empare de la couronne d’Angleterre aux dépens de Robert Courteheuse, son frère ainé, qui doit se contenter du duché de Normandie. (…) En 1106, Henri livre bataille à Tinchebray (Orne) contre son frère et s’empare du duché de Normandie. Robert est emprisonné à vie à Cardiff. (…)

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1827. La parcelle 506 signale l'emplacement du château médiéval de Glos-la-Ferrière ; Archives de l'orne, https://archives.orne.fr/.

     

         Ordéric Vital, auteur de plusieurs volumes sur l’Histoire de Normandie, nous apprend la présence d’un Guillaume de Guader (« Guader » est le nom utilisé par Orderic pour Gaël) qui entre, aussitôt le décès de Guillaume II de Breteuil, en conflit avec deux autres prétendants.

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     Au moment de sa mort Guillaume [de Breteuil] institua héritier de sa terre un certain jeune homme, Raoul de Gaël [Raoul II], son neveu, et fils de sa sœur Emma ; mais Eustache, fils naturel de Guillaume, tandis qu’on célébrait les obsèques de son père, s’empara de toutes ses forteresses, s’y retrancha ; et à la suite de cette invasion, il jouit très longtemps et en pleine sécurité de toutes les terres de son père [...]

    [Jumièges, Guillaume de, Histoire des Normands / par Guillaume de Jumièges. Vie de Guillaume le Conquérant / par Guillaume de Poitiers, Vol. 8, 1826, Guizot, François (trad.), Paris, Éd. J.-L.-J. Brière, 1090, Voir en ligne. p. 267]

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Gaël-Montfort dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As extrait de http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Gael_Montfort

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     Le roi d’Angleterre Henri Ier Beauclerc intervient dans cet héritage. Voulant la paix avec les barons normands, il fait fi des prétentions et des droits de chacun des prétendants, sauf ceux d’Eustache, à qui il confirme la possession de Breteuil et Pacy. Henri Ier cherche avant tout à se faire un allié de ce puissant et influent seigneur qui a l’appui des autres barons. Aussi n’hésite-t-il pas à lui donner en mariage, Juliane (Julienne), une de ses filles illégitimes. (...)

     

    Ci-dessus, une photo aérienne (1950-1965) du site. On distingue le contours de la motte entourée de fossés. Photo extraite du site géoportail.  

     

         En 1119, Eustache cherche à quitter le parti du roi Henri, son beau-père. (…) Henri Ier veut le garder comme allié, et promet par des paroles flatteuses de lui donner satisfaction dans l’avenir. Mais Eustache commet des actes d’une telle cruauté qu’ils entrainent des représailles du roi.

         Eustache fortifia ses châteaux de Lire, de Glos, du Pont-Saint-Pierre et de Paci. Il en ferma soigneusement l’accès, afin que le roi ou ses partisans n’y pussent pénétrer.

    [Orderic Vital (Ed. 1827) op. cit., vol. 4, p. 289] (...)

         Julienne, fille naturelle du roi Henri, méconnaissant, dans l’excès de son arrogance et de sa folie, les volontés du roi, et oubliant la fidélité qu’elle lui devait, chassa du château de Breteuil ceux qui en étaient les gardiens pour le roi.

    [Guillaume de Jumièges (Ed. 18267) op. cit., vol. VIII, p. 267-268]

         C’est sans compter sur les bourgeois restés fidèles au roi qui lui ouvrent les portes de la cité. Henri Ier entreprend aussitôt le siège du château. Sachant que son père n’abandonnera pas, Juliane se voit contrainte de le lui rendre. » [2]

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     « En 1119, il (Henri Ier) vint à la Ferté-Fresnel battre le seigneur de l'Aigle. Puis il tourna ses armes contre ses ennemis de Lyre et de Glos. Roger qui commandait le château de Glos fut battu et se soumit. » [1]

         Henri Ier, donne alors Glos à Raoul de Gael puis ses revenus en sont donnés à son fils, Raoul le Roux.

     

    Ci-dessus, cet extrait de la carte de I.G.N. montre l'emplacement du château disparu de Glos-la-Ferrière.

     

         « Le roi fait le choix d’un vassal fiable pour tenir Breteuil.

          [Henri Ier] remit la garde du château de Breteuil à Guillaume, fils de Raoul. Peu après, ce monarque rendit à Raoul de Guader, guerrier intrépide, et parce qu’il était neveu de Guillaume de Breteuil par sa sœur, tous les biens de ses ancêtres, excepté Paci, qui était entre les mains d’Eustache. Raoul garda soigneusement le château que le roi lui avait donné : fidèle en toutes choses à ce prince, il mérita beaucoup d’éloges par ses nombreuses prouesses, et combattit courageusement de tous côtés les ennemis du bien public.

    [Orderic Vital (1825-1827) op. cit., vol. 4, p. 290-291]

             La mort du comte d’Evreux en 1118 va provoquer un grave conflit. (…) Amaury III (comte de Montfort-l’Amaury) réclame le comté d’Évreux mais Henri Ier le lui refuse sur le conseil de l’évêque de la ville. Malgré ce refus, les alliés d’Amaury s’emparent de la forteresse et occupent la ville. Les tentatives pour reprendre la place ayant échoué, Henri Ier se doit d’intervenir. Raoul de Gaël se trouve à ses côtés. (…)

         Raoul de Guader le premier mit le feu du côté du nord ; la flamme parcourut aussitôt la ville sans obstacle, et, comme cet automne était sec, tout fut embrasé.

    [Orderic Vital (1825-1827) op. cit., vol. 4, p. 301]

         Après l’incendie de la ville, le roi assiège et reconquiert la place en quelques jours. Dans le même temps, Eustache de Breteuil et d’autres barons partisans de Guillaume Cliton (fils de Robert Courteheuse) se révoltent contre Henri Ier pour reconquérir l’héritage du duché de Normandie.

         Amaury III fait appel au roi de France et au comte d’Anjou. Au mois d’août 1119, Louis VI mène campagne auprès de Guillaume Cliton aux Andelys (Eure) pour affronter les partisans d’Henri Ier. Ce dernier, qui se méfie de la plupart des Normands, prend à sa solde des Anglais et des Bretons dont Raoul II de Gaël. Les deux armées s’affrontent dans la vaste plaine de Brémule (Eure). (…) Le roi français, vaincu, doit s’enfuir seul à travers champs pour trouver refuge aux Andelys.

            Dès son retour à Paris, le comte de Montfort-l’Amaury pousse Louis VI à prendre sa revanche. L’idée d’Amaury III est de reprendre le château de Breteuil pour le rendre à Eustache. (…)

         Le roi des Anglais, ayant appris la nouvelle entrée des Français en Normandie, envoya au secours de Raoul de Guader son fils Richard, avec deux cents chevaliers, dont il fit éclairer la marche par Raoul-le-Roux et Rualod d’Avranches, guerriers habiles et vaillans. Pendant que l’on combattait vivement de part et d’autre, l’armée du roi survint : à sa vue, le courage des Français déjà fatigués, vint à manquer. L’illustre Raoul courait d’une porte à l’autre, et changeait souvent d’armure pour n’être pas reconnu : il renversa ce jour-là plusieurs guerriers fameux, et les ayant précipités de leurs chevaux, il donna généreusement leurs montures à ceux de ses compagnons qui en manquaient, et mérita ainsi par ses prouesses d’être loué dans tous les siècles parmi les plus vaillans chevaliers.

    [Orderic Vital (1825-1827) op. cit., vol. 4, pp. 314-315]

         Orderic Vital rapporte que la fille de Raoul II, Amicie, est fiancée à Richard, l’un des fils d’Henri Ier : Raoul de Guader, craignant la perfidie des Normands, qu’il gouvernait malgré eux à cause de l’attachement qu’ils conservaient à Eustache, leur ancien seigneur, pensant d’ailleurs qu’il aurait de son patrimoine en Bretagne : Guader (Gaël), Montfort, d’autres places et de grandes terres, fiança sa fille à Richard, fils du roi, par le conseil et de l’aveu de ce monarque, et lui donna pour dot Breteuil, Glos, Lire, et tout ce qui lui revenait en Normandie. Mais ce projet n’eut pas de suite, parce que Dieu, qui gouverne bien toutes choses, en ordonna autrement.

    [Orderic Vital (1825-1827) op. cit., vol. 4, p. 352]

         En effet, le 25 novembre 1120, 140 chevaliers et 18 nobles normands trouvent la mort dans le naufrage de la « Blanche-Nef » à la sortie du port de Barfleur (Manche). Parmi eux, le fils d’Henri Ier, Guillaume Adelin, héritier de la couronne, ainsi que deux fils illégitimes, dont Richard promis à Amicie, fille de Raoul II de Gaël.

         Suite au décès de Richard, le roi Henri Ier marie Amicie à Robert II, comte de Leicester, fils de Robert de Beaumont (†1118), homme influent et puissant auprès du souverain.

         Robert eut en Angleterre le comté de Leicester ; le roi lui donna en mariage Amicie, fille de Raoul de Guader, qui avait été fiancée à son fils Richard, et ajouta à ces dons Breteuil avec les terres qui en dépendent (dont Glos). "

    [Orderic Vital (1825-1827) op. cit., vol. 4, pp. 377-378] [2]

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     « Au Moyen Âge, Glos appartenait au seigneur de Breteuil. De 1310 à 1331, elle faisait partie du comté de Beaumont-le-Roger. En 1354, Glos et Breteuil furent cédées au comte d'Évreux, roi de Navarre, allié des Anglais. » (...)

         Pendant la guerre de Cent Ans, Du Guesclin (1320-1380) détruisit les murailles et le château alors sous la dépendance des Anglo-Navarrais. (...)

         De 1358 à 1450, pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais dévastèrent l'abbaye de Saint-Evroult et pillèrent la « ville de Glos ». (...)

         En 1411, le village fut pillé par les troupes du duc d'Alençon. (...)

         Un échange concernant le comté d'Évreux fit passer Glos aux mains de Frédéric-Maurice de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, dont les descendants furent seigneurs de Glos jusqu'à la Révolution. » [1]

     

    Ci-dessus une photo aérienne extraite du site Géoportail. Le site du château est dissimulé par la forêt.

     

    Description

     

    Léon Coutil, 1909 :

        « Glos-la-Ferrière, canton de la Ferté-Fresnel.

         La Haute-Butte. — A 150 mètres environ de Glos, se trouve une butte à peu près ronde et entourée tout autour d'un fossé ; au nord-ouest, on remarque des traces d'épaulements ou talus en terre. Quelques blocs de maçonnerie, ayant pu exister sur la plate-forme, gisent épars dans le fossé sud le diamètre de la plate-forme est de 55 mètres du nord au sud et de 50 mètres de l'est à l'ouest ; la circonférence de la base est d'environ 300 mètres ; sa hauteur verti­cale est de 6 à 8 mètres ; un fossé de 6 mètres de largeur entoure la butte de tous côtés. Certains vieillards prétendent que les pans de murs qui se trouvent dans le fossé nord, proviennent d'un donjon situé sur la plate-forme et qui aurait été construit par les Romains, mais aucune découverte ne peut certifier cette hypothèse. Aucun souterrain, ni cave n'est connu dans cette butte. Des arbres couvrent le sommet et les côtés. » [4] 

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     « Aujourd'hui encore, on se rend compte de l'importance de Glos au 10e siècle en allant voir l'impressionnante butte (d'environ 7 mètres de hauteur et 45 mètres de diamètre) et d'imaginer le château fait de poutres énormes sur vingt mètres de haut. Cette organisation basée sur le bois, est différente de celle de Verneuil qui a un château de briques dont il reste le donjon du 10e siècle. Glos est peut-être à la charnière de deux mondes : le monde romain et le monde des peuples du Nord. Des monnaies d'un Jean duc de Bretagne seigneur de l'Aigle furent trouvées dans les environs du château fort. » [1]

     

    Une légende

     

         Dans la nuit du 1er janvier 1091, Gauchelin (Walchelin), un prêtre desservant de l'église de Bonneval, assiste médusé au passage d'une immense armée au sein de laquelle il reconnaît des personnes récemment décédées sans avoir eu le temps de se repentir de leurs crimes : il s'agit de la mesnie Hellequin, chevauchée nocturne qui comprend les spectres et les âmes damnées de défunts. On en trouve une version dans l'Histoire ecclésiastique en treize volumes, relative au peuple normand, du moine de Saint-Evroult Orderic Vital (1075-1142). Gauchelin croise ainsi la route du chevalier Guillaume de Glos. [NdB] :

     

         « Je suis Guillaume de Glos, fils de Barnon ; autrefois j'étais le fameux sénéchal de Guillaume de Breteuil et de son père Guillaume, comte de Hertford. J'ai commis parmi les mortels toutes sortes de crimes et de rapines, et j'ai péché par des forfaits plus nombreux que je ne peux les rapporter. Au surplus, c'est pour l'usure que je suis principalement tourmenté : car j'ai prêté de l'argent à un pauvre homme ; j'ai reçu de lui en gage un certain moulin, et comme il ne pouvait me rendre mon prêt, j'ai toute ma vie retenu le gage, et l'ai laissé à mes héritiers, en dépouillant celui à qui il aurait dû passer par succession légitime. Vous voyez que je porte à la bouche un fer rouge de ce moulin, qui, sans aucun doute, me paraît plus pesant que la tour de Rouen. Dites donc à Béatrix ma femme et à mon fils Roger qu'ils me secourent et qu'ils restituent promptement à l'héritier légitime le gage au sujet duquel ils ont beaucoup plus reçu que je n'ai prêté. Le prêtre fit cette réponse : « Guillaume de Glos est mort depuis longtemps, et le message dont vous voulez me charger ne saurait être accepté par un fidèle. Je ne sais qui vous êtes, ni qui sont vos héritiers. Si je prenais sur moi de raconter de telles choses à Roger de Glos ou à ses frères ou à leur mère, ils riraient de moi comme d'un insensé ". Cependant Guillaume, insistant fortement, le priait, et avait soin de lui faire connaître beaucoup de signes de remarque. Mais le prêtre, quoiqu'il entendît très-bien ce qu'on lui disait, faisait semblant de l'ignorer. Enfin, vaincu par de grandes prières, il consentit à ce qu'on lui demandait, et, prié de nouveau, il promit de se charger du message. Alors Guillaume récapitula tout ce qu'il voulait mander, et le développa au prêtre dans un long récit. Cependant celui-ci réfléchit qu'il n'oserait raconter à personne les exécrables messages de ce trépassé. Il n'est pas convenable, dit-il, de faire connaître de pareilles choses. Je ne rapporterai à personne ce dont vous me chargez. Aussitôt Guillaume, entrant en fureur, étendit la main, saisit le prêtre à la gorge, et, l'entraînant par terre avec lui, se mit à le menacer. Le captif sentit que la main qui le retenait était brûlante comme le feu. Dans une telle angoisse, il s'écria soudain : « Sainte Marie, glorieuse mère du Christ, secourez-moi ! " Aussitôt qu'il eut invoqué la pieuse mère du Christ, le Seigneur manifesta son assistance, conformément aux dispositions ordonnées par le Tout-Puissant. En conséquence, un chevalier survint aussitôt l'épée à la main, et la brandissant comme s'il eût voulu frapper, il dit : « Pourquoi tuez-vous mon frère , maudits que vous êtes ? Laissez-le, et partez. » Aussitôt les chevaliers reprirent leur course, et rejoignirent la phalange noire. (...) " [3]

     

    A proximité

     

    O Le château du Boële et son colombier.

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     « Ils sont inscrits à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Le château a été achevé en 1606. On ne connaît pas l'origine du fief qui était déjà constitué en 1414. Son propriétaire en 1570, Jacques Jouey fut conseiller à la Cour des comptes de Normandie. Son petit-fils, Jacques III, aura sa chapelle particulière en l'église en 1610. Au milieu du 19e siècle, M. Mouchel, propriétaire de forges à Aube, l'acheta à la famille Toutain dont il fit la généalogie. » [1]

     

    O Le Bois de la Ville.

     

         « Le manoir est du temps de Louis XIII, mais la façade a été refaite au 18e siècle. Dans l'herbage, à l'est, se situe l'ancien colombier. Un sieur du Bois de la Ville de Glos, commandant du second bataillon du régiment de Bourbon-Infanterie, mourut en 1734 à la bataille de Guastalla. Le propriétaire a longtemps été la famille Le Forestier dont le dernier descendant, Robert, a été maire de Glos pendant 25 ans. » [1]

     

    O La Pitière.

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)    

    « Ce pittoresque manoir doit dater du 16e siècle. Ses embellissements sont dus à Gilles d'Espinay, bourgeois de Couvains. Guillaume d'Espinay, fils de Gilles, fut anobli en 1644. Le dernier d'Espinay est mort sans héritier en 1715. » [1]

     

     O L'église Saint-Agnan.

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     « L'église du village mesure 45 mètres de long : un édifice vaste par rapport à l'étendue du village. Cela s'explique par le fait que lorsqu'elle fut érigée, Glos-la-Ferrière était une ville importante. À tel point qu'il existait à l'origine deux églises selon Orderic Vital (livre III). La seconde devait se situer en bordure nord du bourg à l'entrée du chemin de Chambord. Jusqu'en 1653, il y avait d'ailleurs deux curés.

          L'église est inscrite sur la liste des édifices religieux dignes d'intérêt établis sous le nom d'Inventaire départemental. » [1]

     

     

    LES REMPARTS DE GLOS-LA-FERRIERE (Orne)     On trouve en se dirigeant vers La Neuve-Lyre une ferme nommée le " Château-Fort ". J'ignore l'origine de ce nom. Qui pourra me donner des informations à ce sujet ?

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de https://broceliande.brecilien.org/Raoul-II-de-Gael-Montfort#nb2-9

    [3] Extrait de la Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, depuis la fondation de la monarchie française jusqu'au 13e siècle, par L.-J. Brière, 1825 https://books.google.fr/books?pg=PA328&lpg=PA328&dq=baron+de+Glos+la+ferri%C3%A8re&sig=ACfU3U2J9WQQUbadN5tzu4Ln3Iri4DNvuA&id=OcwWAAAAQAAJ&hl=fr&ots=0doB5bzH0F&output=text

    [4] Extrait de Camps et enceintes — Essai d'inventaire des Mottes et Enceintes du Département de l'Orne par L. Coutil (Les Andelys, Eure), juillet 1909.

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