• LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)

     LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)

     

    Ci-dessus, à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

         Le château disparu de Saint-Laurent-sur-mer

     

    C’est grâce à cet excellent site http://omaha-vierville.com/Webvierville/indexstlaurent.htm que cet article a été créé.

     

             « Près de l’église, les vestiges d’un château fort étaient encore visibles au siècle dernier. On ne sait quand et comment disparut cette forteresse, probablement démantelée à la fin de la guerre de Cent Ans, comme tant d'autres. Au 16e, le seigneur de Saint-Laurent, un dénommé Martin-Onfroy, rapporta d’Espagne une variété de pomme à laquelle il donna son nom, la Onfroy. Quelques éléments du domaine seigneurial subsistent dont un portail de 1470, désormais intégré au manoir du Prieuré. » [1] 

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)     « À proximité de l'église étaient encore visibles il y a quelques années les vestiges d'un château fort dont le donjon est appareillé en arêtes de poisson ainsi que les traces d'une enceinte. Ce château était associé à un domaine seigneurial dont certains vestiges de toutes époques subsistent et certains ont été classés Monuments Historiques (un portail de 1470 et une façade du 17e siècle). Ce domaine a porté plusieurs noms successivement : Saint-Laurent (au Moyen-Age), ferme du Quesnay (à partir du 17e siècle), Le Prieuré (20e siècle). » [3]

     

    L'ancien château fort de Saint-Laurent et le domaine seigneurial

     

    Arcisse de Caumont, 1858 :

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)        « Au Nord de l'église, dans un herbage, on voit l'emplacement de l'ancien château au centre duquel on distingue encore quelques débris du donjon ; ces restes sont intéressants, ils ne s'élèvent plus qu'à 1 mètre au-dessus du sol, mais ils montrent nettement la division du rez-de-chaussée en deux appartements ; puis on voit la trace des fossés qui entouraient l'enceinte centrale, et plus loin les limites de la seconde enceinte. Les murs du donjon sont construits en arêtes de poisson. » [cela signalerait une construction du 11e siècle] [2] 

     

    Ci-dessus, plan extrait de la Statistique monumentale du Calvados [2]

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)

     

    Plan de situation du château de Saint-Laurent-sur-mer ; blason de la famille de Crux extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&desc=de_crux_isigny_le_buat_ancienne_famille_du_sud_manche&id=4212562&rubrique=blasons

     

     LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)

     

    Ci-dessus, deux photos aériennes extraites du site Google Earth.

     

    Historique

     

    La famille Saint-Laurent

     

         « L'église a été fondée en 1065 sous l'invocation de Saint Laurent par le seigneur local, Auvray le Géant. Le droit de présentation du curé a été donné à l'Abbaye de Cerisy par Auvray le Géant avant 1066, en présence du duc de Normandie Guillaume, le futur conquérant de l'Angleterre. L'Abbé de Cerisy nommait donc à la cure et percevait les Dîmes.
         Auvray de Saint-Laurent, qui avait été le compagnon d'armes de Robert le Magnifique (le père de Guillaume le Conquérant), bienfaiteur de l'abbaye de Cerisy, a doté la même abbaye, pour l'âme de Guillaume, fils de Robert, comme pour son âme et pour celles de ses enfants. Plus tard, il a pris l'habit monastique à Cerisy, laissant le château de Saint-Laurent à son fils Guillaume de Saint-Laurent, chevalier de la fin du 11ème siècle. »
    [3]

     

    La famille Crux


    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)     « Louis de Crux, seigneur de Saint-Laurent, était d'une famille possessionnée dans le Bessin dès le 13ème siècle. (Le
    Livre Rouge de Bayeux nous apprend qu'en novembre 1277, Julienne de Crux échangea avec son fils, Hervé, les rentes qu'elle possédait à Bretteville-l'Orgueilleuse, à Saint-Loup et à Vaucelles, près Bayeux, contre celles que le dit Hervé percevait à Saon et à Saonnet. Après son décès tout devait revenir à ses fils Robert et Hervé.)

         Les armes des de Crux étaient « d'azur à 2 bandes d'argent accompagnées de 7 coquilles de mesmes posées 2 au chef senestre, 3 an milieu et 2 au bas à la droite du dit écu. » On les voyait au Mont Saint-Michel dont plusieurs de Crux furent les défenseurs avec les Paynel, les d'Estouville et les Carbonel. Ces mêmes armes figurèrent-elles au tympan de la plus petite des deux portes que Louis de Crux aurait fait construire vers 1483 et qui subsistent actuellement ? (...)

     

    Ci-dessus, blason de la famille de Crux extrait de https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&desc=de_crux_isigny_le_buat_ancienne_famille_du_sud_manche&id=4212562&rubrique=blasons

     

    La famille Onfroy

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)     Comme la plupart des gentilshommes du Bessin, Marin Onfroy, seigneur de Saint-Laurent, prit la religion Réformée, surtout pour manifester son opposition au roi. (...)

         Un second Marin Onffroy, seigneur de Véret et de Saint-Laurent eut, au moins quatre enfants : sa fille, Marie, épousa, en 1549, Gilles de Marguerie de Colleville. Les trois fils, Jean, Pierre et Marcel, s'établirent à Véret, à Saint-Laurent et à Vierville. En même temps que leur père, Marin, ces Onffroy avaient été déclarés nobles par lettres de François 1er données à Fontainebleau en 1543 et vérifiées en 1544. Leur écusson était d'argent au chevron de gueules accompagné de trois trèfles de sinople 2 et 1 ; c'est-à-dire sur fond blanc, un chevron rouge avec trois feuilles de trèfle vert. Cet écusson se voit encore, au Grand Véret, sculpté au haut d'une colonnette élevée sur le mur du logis actuel, à la naissance de la toiture dans le style de la renaissance (fin du seizième siècle). » [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Onfroy par Chatsam - Treball propi, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9484227

     

    La famille Le Blais

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)     « L'an 1616, Jeanne Onffroy, fille de Pierre, seigneur de Véret, et de Saint-Laurent, préparait la transmission du Grand Véret et autres biens en donnant sa main au seigneur du Quesnay (de Graye-sur-Mer), Jean Le Blais, trésorier de France, à Caen, comme l'avait été son père Robert Le Blais. Celui-ci était le fils de Jacques qui avait eu pour père Guillaume et pour grand-père Gilles Le Blais, héraut d'armes de Louis d'Orléans. Devenu roi de France sous le nom de Louis XII, ce prince anoblit Gilles Le Blais en 1492. L'arrière-petit-fils, Robert Le Blais, reconnu noble les 24 février et 28 juin 1594, avait, pour écusson « de sinople au chevron d'or accompagné de trois branches de chêne du même, fruitées chacune de trois glands aussi d'or, mis en trèfle 2 et 1 ». [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Le Blais (?) par Gilloudifs.

     

    La famille Voisin

     

         « Avant la fin du 17ème siècle, par le mariage de leur petite fille, les domaines de Saint-Laurent et de Véret passent à Louis Voisin, baron de Bourgtheroulde, procureur au parlement de Rouen et, après la mort de celui-ci, à son fils, Louis-Charles Voisin. » [3] 

     

         « Louis Voisin, chevalier, baron du Bourgtheroulde, seigneur de Saint Paul de la Haye, La Court, l'Espinay, Saint Georges du Vièvre et autres lieux, est conseiller au parlement de Normandie où il occupe une place des plus importantes. Il fut membre d'une commission qui pourchassait les sorciers... Louis Voisin épouse en secondes noces Marie Valentine Le Blais, fille de Jean Le Blais et Valentine de Sens. Trois enfants sont issus de cette union : Louis, une fille qui se fit religieuse, et Marie Catherine qui épouse François Le Cordier de Bigards, marquis de la Heuse, procureur au Parlement de Normandie dès 1710. A la mort de son frère Louis, Marie Catherine hérite de ses seigneuries et les transmet à son époux. Marie Valentine Le Blais décède le 23 septembre 1690 et est inhumée dans l'église de Bourgtheroulde. Louis Voisin meurt à Rouen en 1701. » [4] 

     

    Les familles Le Cordier de Bigards, Vaugiraud, La Londe

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)     « A ce châtelain, en 1708, succèdent sa sœur et son beau-frère François Le Cordier de Bigards, marquis de la Londe, dont les descendants, notamment les Vaugiraud en 1842, conservent des propriétés à Saint-Laurent et à Véret jusqu'au 20e siècle. (...) » [3]

     

    Blason de la famille Le Cordier de Bigard (marquis de La Bonde) dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As extrait de http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Le_Cordier_de_Bigars

     

        « Jean Baptiste François Le Cordier de Bigards, épouse Marie Catherine Voisin qui lui apporte, après le décès de son frère, la baronnie de Bourgtheroulde. Il est désormais : baron du Bourgtheroulde, seigneur, marquis, haut justicier de La Londe, seigneur patron de Saint Ouen du Thuit-Heudebert, Orival, Saint-Meslain du Bosc, Tourville la Campagne, Montaure, Escroville, Iquerville, Infreville et autre lieux. Il est reçu conseiller au parlement en 1725 et président à mortier en 1731. Il est conseiller honoraire au Parlement en 1776. » [4]

     

         « En 1819, le marquis Louis-Paul Le Cordier, fils du précédent acheta six cent mille francs le domaine et le beau château de Balleroy. (...) Apprenant que le Comte Auguste de Balleroy pouvait racheter le château de ses aïeux, le marquis de la Londe, le lui rendit en 1827. (...)  l'emplacement de l'ancien manoir, les belles portes et la ferme du Quesnay à M. Seguy-Fabre, qui les a recédés en 1923 à M. Léopold Carteret, éditeur d'art, qui a renommé la propriété « Le Prieuré ». (...)

          « Les terres et l'ancien manoir de Saint-Laurent dit ferme de Quesnay, furent le lot d'Agathe-Françoise Le Cordier de Bigard, décédée le 23 octobre 1842, épouse du comte Eugène de Vaugiraud. Celui-ci mourut le 14 avril 1872 au château de Saint-Victor-d'Epine (Eure). (...)

         L'ensemble a été acheté par M. et Mme Jean Cordelle en 1948, puis séparé en 3 entre 1988 et 2002. Il est actuellement propriété de la famille Guillaume et de 2 autres propriétaires. » [3]

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)     « On ne sait quand et comment disparut le château-fort. Probablement fut-il démantelé à la fin de la guerre de Cent Ans, comme beaucoup d'autres forteresses.
          Les vestiges du château-fort, étaient parfaitement visible dans l'herbage entre l'église et le manoir du Prieuré, il y a quelques années. Malheureusement une municipalité peu inspirée a racheté l'herbage dans les années 1990 pour construire un parking et fait disparaître les ruines.

     

    Ci-dessus, les vestiges du donjon en 1994 avant leur destruction par la municipalité de St-Laurent, photo extraite de http://omaha-vierville.com/Webvierville/722-St-Laurent-Chateau.htm

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)      Au point de vue de l'histoire des progrès agricoles, le château de Saint-Laurent a un certain intérêt ; en effet, l'abbé de la Rue, dans ses Recherches inédites sur différents objets, dit : « que le pommier appelé Marin-Onffroy est dû à Marin Onfroy, seigneur de Saint-Laurent-sur-Mer et de Veret, (une commune au Nord-Ouest de Formigny, aujourd'hui rattachée à Formigny), qui l'apporta de la Biscaye dans le Bessin il y a plusieurs siècles, et qui, après l'avoir cultivé sur ses terres, le répandit dans toute la Normandie. »

          Or, la Marin-Onfroy était une des meilleures pommes à cidre de Normandie et elle avait de plus le mérite d'être excellente cuite et de se garder plus longtemps que les autres.

          Aujourd'hui, il semble que cette variété de pomme n'existe plus. » [3] 

    [Apparemment non, elle est d'ailleurs encore cultivée sur la commune, NdB]

     

    Histoire du domaine de Saint-Laurent


    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)     « (
    extraits et adaptations des Notes Historiques sur le Bessin, Société Historique de Trévières)

           Après la destruction du château-fort au 15ème siècle, il est probable qu'un manoir seigneurial a été construits au voisinage, sur l'emplacement actuel de la propriété dite du Prieuré.
    Il semble avoir été détruit à l'époque des guerres de Religion au 16ème siècle.


    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)   Il reste de ces constructions un vieux puits au milieu de la cour et des portes monumentales classées Monument Historique. Un vieux pigeonnier, isolé à l'Ouest de la grande cour carrée est aussi l'indice d'un domaine seigneurial.

     

    Ci-dessus, le colombier et le puits du " Prieuré ", photos extraites de http://omaha-vierville.com/Webvierville/722-St-Laurent-Chateau.htm

     

          Plus tard, au début du 17e siècle, un corps de bâtiment d'exploitation, classé lui aussi, a été construit, avec une façade Ouest typique avec de petites ouvertures et des lucarnes anciennes. Les autres bâtiments de la grande cour carrée sont plus récents, 18ème (le corps de bâtiment Nord avec 2 arcades) et 19ème siècle.

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1823, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados) Portes monumentales.  Ces deux arcades cintrées, aujourd'hui murées, sont ornées dans le style flamboyant de la fin du 15ème siècle.

           La plus petite (porte bâtarde) est surmontée d'une arcature flamboyante terminée par un beau fleuron dont la pointe se prolonge et supporte un panache majestueux.
           La voussure des arcades comprend plusieurs arceaux, dont l'un représente une corde formée de plusieurs filés tortillés.
           Le pilastre qui sépare la porte cochère de la petite porte est une colonne triangulaire commençant en forme de contrefort et se terminant en piédestal pour une statuette longtemps absente, surmonté d'un dais de couronnement assez bien conservé.
          Une statue a été replacée récemment par les propriétaires actuels.

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados) LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)

     

    Ci-dessus, deux photos du " Prieuré " extraites de http://omaha-vierville.com/Webvierville/722-St-Laurent-Chateau.htm

     

         Il est possible que cette statue soit à l'origine de l'idée qu'un Prieuré avait existé ici. C'est peu probable, ces portes étaient vraisemblablement celles du domaine seigneurial des Onfroy, seigneurs de St-Laurent et de Véret.
    Ce portail a ainsi pu être construit en 1483 par Louis de Crux, seigneur de St-Laurent et la statue était peut-être celle de son patron Saint Louis... »
    [3]

     

    Protection

     

    « Porte du 16e siècle : inscription par arrêté du 15 juin 1927 » [5] 

     

    A proximité

     

    LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)LES REMPARTS DE SAINT-LAURENT-S/MER (Calvados)     « La Commune possède une église du 13e siècle avec un clocher du 14e siècle. » [3] 

     

         « L'ensemble a été remanié en 1897 et 1899. Fortement endommagée en 1944 le clocher et la nef ont été refaits en 1950. » [6] 

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de https://www.petitfute.com/v5075-saint-laurent-sur-mer-14710/c1173-visites-points-d-interet/c937-monuments/c949-chateau/169831-vestiges-de-l-ancien-chateau-fort.html

    [2] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados, tome 3 par Arcisse de Caumont, p.663.

    [3] Extrait de http://omaha-vierville.com/Webvierville/indexstlaurent.htm

    [4] Extrait de http://hombeline.e-monsite.com/pages/la-creation-du-village-les-premiers-siecles/le-roux-voisin-le-cordier.html

    [5] Extrait de https://monumentum.fr/manoir-pa00111687.html[6]  

    [6]  Extrait de Wikipédia

     

    Bonnes pages :

     

    http://omaha-vierville.com/Webvierville/indexstlaurent.htm

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