• LES REMPARTS DU MESNIL-VITEY (Manche)

     LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche) LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche) LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de https://www.wikimanche.fr/Fichier:AirelMesnilVitey.JPG ; au centre, une photo extraite de https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Manoir_du_Mesnil_Vitey  ; à droite, une photo par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21265014

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     « Le manoir du Mesnil-Vitey (naguère Mesnil-Viter ou château du Vitey) est une ancienne demeure fortifiée, de la fin du 15e siècle, qui se dresse sur la commune d'Airel dans le département de la Manche, en région Normandie. (...) 

         Le manoir du Mesnil-Vitey est situé à 400 mètres au sud-ouest de l'église du bourg. Il protégeait le pont sur la Vire. » [1]  

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)

     

    Ci-dessus, plan de situation du manoir de Mesnil-Vitey à Airel ; blason de la famille Acher extrait de https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_famille_fr_Acher.svg#mw-jump-to-license 

     

    Historique

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     « Situé à Airel, près de la vieille Vire, à la tête du pont Saint-Louis, que traverse la route qui va de Bayeux à Périers, édifié au moyen âge dans un but stratégique, le manoir du Mesnil-Viter marquait l'extrême limite du Bessin, séparé du Cotentin par ce bras mort de la rivière. » [2]   

     

    Ci-dessus, une vue aérienne extraite du site Géoportail. 

     

         « Le pont de Saint-Fromond fut le premier pont construit sur la Vire, sur l'antique voie de Bayeux. Il était contrôlé par le Manoir du Mesnil-Vitey à Airel. Autrefois, plus de 200 navires accostaient au port de Saint-Fromond chaque année. » [6] 

     

    La famille Fierville 

     

         « Le nom de Viter, que l'on trouve orthographié de bien des façons différentes, est apparemment d'origine scandinave et devait désigner le possesseur primitif, mais les premiers seigneurs du lieu dont on ait connaissance sont les Fierville ; ils apparaissent en 1229, dans une charte octroyée par Guillaume du Hommet, connétable de Normandie, aux religieux de Saint-Lo pour leur confirmer, en qualité de suzerain, le don que leur avait fait Raoul de Fierville, chevalier, du droit de présentation à la chapelle Saint-Thomas du Mesnil-Viter, située à Moon en Bessin : « Ex dono Radulfi de Feravilla ,militis, capellam Sancti Thome de Mesnil-Witer cum beneficiis et elemosinis ad eamdem
    capellam pertinentes
    (Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie (5e volume, janvier 1863 : art.
    Fierville)) ». [2]  

     

    Les familles La Luzerne et Fréville 

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     « Nos notes sont muettes jusqu'en 1435, époque où le Mesnil-Viter fut confisqué sur les La Luzerne, et donné, avec leurs autres biens, par le roi d'Angleterre, à sir John Ffastolf, chevalier, maître d'hôtel du duc de Bedford (Archives nationales, P 299 (pénultième charte)). Ce grand capitaine, qui a joué un rôle si important en Normandie, pendant l'occupation anglaise, n'eut rien de commun avec l'ivrogne épique dont s'est emparée la légende et qu'immortalisa Shakespeare. »  

     

    Sur John Falstof voir ici.  

    Ci-dessus, à gauche, blason de la famille de la Luzerne https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_fam_fr_La_Luzerne_(de).svg ; à droite, blason de John Falstof par Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=96541107 

     

          « La domination étrangère ayant cessé, le Mesnil-Viter revint à ses anciens maîtres, représentés en 1457 par « damoiselle Marguerite de la Luiserne (Fille de Guillaume de la Luzerne, défenseur du Mont Saint-Michel, de 1421 à 1424 ; mort en 1458. (La Chesnaye des Bois.)), femme de noble homme Robert de Fréville, escuyer ». Elle vivait encore en 1475 ; quelques années plus tard, vers 1480, elle, ou sa fille, Jeanne de Fréville, mariée à Geoffroy du Bois, écuyer, seigneur de l'Epinay-Tesson, vendit le fief à Lucas Acher, administrateur de la baronnie de Neuilly pour le compte de l'évêque de Bayeux. » [2]  

     

    La famille Acher 

     

        « Ce manoir fut édifié à la fin du 15e siècle par la famille d'Acher, Il fut construit sur l'emplacement probable d'une fortification des premiers temps de la domination normande » [3]  

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     « Le nouveau seigneur, qui devait être riche, si l'on en juge par le nombre de ses acquisitions, était de naissance obscure ; la possession du Mesnil-Viter lui conféra la noblesse, grâce à un édit de Louis XI qui déclarait nobles les propriétaires de francs-fiefs. » [2] 
     

         « Un système de douves, alimentées par les eaux de l'ancien bras de la Vire toute proche, permettait d'entourer le manoir, constituant un premier système de défense. Il était placé à un endroit stratégique, il défendait le pont Saint-Louis. » [3]

     

    Ci-dessus, blason de la famille Acher extrait https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_famille_fr_Acher.svg#mw-jump-to-license 

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     « Lucas Acher dut mourir en 1506 ; de son mariage avec Fleurie le Gascoing, il avait eu un fils, Guillaume, qui, en 1518, épousa Marguerite de Pellevé.
          Dans un acte de 1517, il est qualifié de seigneur du Mesnil-Viter et de la Meauffe ; en 1548, dans un procès qu'il intente à Rouland de Thère, seigneur d'un autre fief de la Meauffe, il prend les titres de gentilhomme ordinaire du roi, seigneur du Mesnil-Vitey (sic) et de Villiers. Il était mort en 1570.
          La noblesse récente des Acher leur faisait rechercher des alliances que leur richesse rendait faciles ; aussi voit-on, en 1565, Jean, fils de Guillaume, épouser damoiselle Claude du Croq, fille de Henry du Croq, seigneur du Mesnil-Terribus, Mortefontaine, la Chapelle, Estables, dans la vicomté d'Arques, et de Charlotte de Montmorency ; trois seigneurs de ce dernier nom signèrent au contrat de mariage.
          Jean Acher s'intitulait seigneur et patron du Mesnil-Vitey, de Cartigny, Montreuil-sur-Vire, Villiers, Auney, la Chapelle et Estables. Il mourut vers l'année 1576, laissant plusieurs enfants, dont l'aîné, Henry, épousa, en 1595, Lucrèce de Marguerye, fille du seigneur de la Motte d'Airel. Allié aux Montmorency, possesseur d'un patrimoine qui semble augmenter chaque jour, il occupait un rang élevé : gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, comme son aïeul, il était, de plus, chevalier de l'ordre de Saint-Michel en 1616, capitaine général des côtes maritimes du bailliage du Cotentin, et portait les titres de seigneur et patron du Mesnil-Vitey, la Meauffe, Villiers, Montreuil-sur-Vire, Aulnay, Cartigny, la Chapelle, Estables et la Neufville. Les domaines considérables qu'il tenait en fief de la baronnie d'Airel lui valurent de nombreux procès avec l'évêché, notamment pour son droit de séance dans le chœur de l'église d'Airel et l'établissement d'un marché par semaine et de deux foires annuelles qu'il voulait faire tenir sur des herbages qui lui appartenaient.
          Telle est l'origine des foires et marchés du Bourgais d'Airel, octroyés par charte royale en juillet 1613 et qui, de nos jours, subsistent encore.
    Ce seigneur mourut vers 1628, laissant, entre autres enfants, un fils, Jean, qui, en 1630, épousa Hélène, fille unique de Marc de la Ménardière, seigneur de Cuverville, et de Jeanne de la Serre. Il était seigneur et patron du Mesnil-Vitey, Montreuil-sur- Vire, Aulnay, la Rocque, Cuverville, Fontenay-le-Pesnel et la Chapelle. … » [2] 

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Manoir_du_Mesnil_Vitey

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     « En 1640, la paroisse d'Airel se subdivise en trois fiefs : 

         - le fief de la Motte d'Ayrel, possédé par « Pierre de Marguerye, escuyer » ; 

         - la baronnye d'Ayrel, possédée par le « sieur evesque de Bayeux » ; 

         - le fief de Montreuil, possédé par « Mre Jean Acher, sieur du Mesnil-Vitey ». » [1]   

     

    Les familles Regnault de Segrais et Croisilles 

     

    « Il fut habité au 17e siècle par le poète Jean Regnault de Segrais, membre de l'Académie française. » [3] 

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     « … A sa mort, survenue en 1678, ses deux filles trouvèrent une succession fort embarrassée. Claude, l'une d'elles, épousa son cousin Jean Regnauld de Segrais, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, gentilhomme de Mademoiselle, duchesse de Montpensier, et l'un des quarante de l'Académie française. L'autre, Lucrèce, fut mariée, en 1677, à Jean-Claude de Croisilles, seigneur et patron de Bretteville et Vendes, premier président au présidial de Caen.
          Le Mesnil-Viter, conservé ou racheté après la liquidation de la succession paternelle, échut à Madame de Segrais, dont le mari ajouta à ses qualifications celles de « seigneur du Mesnil-Vitey et Fontenay-le-Pesnel (Il est inhumé dans un caveau de l'église de cette dernière paroisse.)
    ».  

     

    Ci-dessus, blason de la famille Regnault de Segrais par Gilloudifs.


    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     
    Nous ignorons si le poète habita Airel d'une façon suivie ; le cadre de cette notice ne permet pas, d'ailleurs, de nous étendre sur la vie et les œuvres de cet écrivain, si célèbre en son temps, et cependant si peu lu de nos jours, malgré son réel mérite littéraire. Contentons-nous de rappeler que, né à Caen le 22 août 1624, il y mourut d'une hydropisie le 25 mars 1701. Sa femme, dont il n'avait pas eu d'enfants, ne lui survécut guère, car son décès survint, dans la même ville, le 14 novembre de l'année suivante. » [2]

     

    Ci-dessus, à gauche, portait de Jean Regnault de Segrais par Peintre non identifié — Académie de CaenPage:http://www.academiecaen-scabl.com/francais/regnault.htmFile:http://www.academiecaen-scabl.com/imagesalbum/homme6.jpg, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1350867 ; à droite, tombe de Jean Regnault de Segrais à Fontenay-le-Pesnel extrait de https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Regnault_de_Segrais#/media/Fichier:Fontenay-le-Pesnel_tombe_de_Segrais.JPG   

     

         Sur Jean Regnault de Segrais voir ici. 

     
    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)      « Mme de Croisilles hérita de sa sœur, et le Président, déjà possesseur des fiefs de Bretteville et Vendes, devint seigneur du Mesnil-Vitey, Aulnay, Montreuil-sur-Vire, Fontenay-le-Pesnel, Houlbec et Saint- Martin-de-Fresney.
          Bien moins connu que son beau-frère, dont l'éclat paraît l'avoir laissé un peu dans l'ombre, M. de Croisilles fut cependant un personnage marquant de son époque, et le Dictionnaire historique publié chez Ménard et Desenne (Paris, 1821), lui consacre les lignes suivantes : Jean-Claude de Croisilles, né à Caen en 1654, servit comme volontaire dans sa jeunesse.
          Nommé ensuite échevin de la noblesse, il fut enfermé au château de Caen pour avoir soutenu les privilèges de cet ordre avec une chaleur qui déplut à la cour. Peu après, il se justifia, et obtint la charge d'avocat du roi, puis celle de président au présidial. Après la mort de Segrais, son beau-frère, il recueillit les membres de l'Académie naissante de cette ville (Caen), et contribua à lui donner un règlement qui fut sanctionné par le roi. Il mourut le 21 janvier 1735, laissant plusieurs pièces de poésie et dissertations en manuscrits (Nous ignorons ce que ces manuscrits ont pu devenir ; il n'en reste pas trace à la Bibliothèque de Caen. » [2]  
     

     

         Sur Jean-Claude de Croisilles voir ici.  

    Ci-dessus, blason de la famille de Croisilles extrait de https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Armorial_des_familles_de_Normandie#/media/Fichier%3ABlason_fam_fr_de-croisilles.svg 

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche) LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche) LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de http://tourisme.aidewindows.net/manche/airel.htm#manoir-mesnil-vitey ; au centre et à droite, photos extraites de https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Manoir_du_Mesnil_Vitey

     

          « Marié en secondes noces à Jeanne-Thérèse Gislain de Bénouville, le Président avait hérité de sa première femme ; ce furent ses sœurs et leurs enfants qui recueillirent et se partagèrent son importante succession.
          La seigneurie du Mesnil-Viter (Quart de haubert relevant du fief de Tribehou, qui dépendait, lui-même, de la baronnie du Hommet) et la ferme de la Chapelle dudit lieu, sise à Moon, échurent à Marie-Anne Le Bedey, fille cadette d'Olivier Le Bedey, écuyer, sieur de Vaux, mort en 1727, et de feu Catherine de Croisilles, sœur du Président. Elle était mariée à Thomas Conseil, écuyer, seigneur du Mesnil-Richard.
          L'aînée, Marie Le Bedey, qui avait épousé, en 1735, la même année que sa sœur, Antoine Le Maigre, écuyer, sieur de Lan, eut dans sa part le manoir du Mesnil-Viter et ses dépendances, situés à Airel (La ferme du Pavillon et quelques dépendances du château furent attribuées à Mme de la Bigne, autre sœur du Président). Elle mourut en 1768, laissant pour héritière une fille unique, Elisabeth-Thérèse-Julienne, née à Airel le 14 août 1736, mariée en 1751 à Michel du Boscq, écuyer, sieur de Beaumont, conseiller du roi, receveur des tailles en l'élection de Bayeux, auteur des propriétaires actuels. » [2] 
     

     

    La famille du Boscq de Beaumont 

     

         « Pendant la révolution, le manoir fut démantelé et son donjon crénelé rasé à hauteur du toit par ordre du district de Saint Lô. » [3]  

     

         « Au moment de la Révolution, le manoir et ses dépendances étaient encore intacts ; son aspect féodal le désignait aux coups, il ne tarda pas à être démantelé. Le donjon, qui était surmonté d'une plate-forme crénelée, fut, en 1793, pendant la détention de M. et Mme de Beaumont, à la maison d'arrêt de Torigny, rasé jusqu'à hauteur du toit, par ordre du district de Saint-Lo. » [2] 
     

          Au 20e siècle, le manoir est la propriété de la famille du Boscq de Beaumont. [NdB] 

         Sur Gaston-Gustave du Boscq de Beaumont voir ici. 

         Sur Jean Michel Guérin du Boscq de Beaumont voir ici.

     

    Description

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     « Une enceinte quadrangulaire entourée de douves détruite à la Révolution, dont il subsiste des vestiges de mur crénelé, abrite un logis en équerre. Une tourelle polygonale d'escalier en occupe l'angle intérieur. » [1] 

     

     

    Carte d'état-major (1820-1866) extraite du site Géoportail.

     

         « À noter aussi : le chemin de ronde, la tour à plate-forme, la cheminée monumentale et les boiseries. (...) Les douves sont formées par la vieille Vire. » [4]   

     

         « Deux ailes réliées par une tour octogone découronnée, quelques pans de murs crénelés sur le bord du chemin, c'est tout ce qui subsiste du vieux manoir gothique construit à la fin du 15e siècle par Lucas Acher, sur l'emplacement probable d'une fortification des premiers temps de la domination normande. 

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)

         PLAN DU MESNIL-VITER EN 1624 (extrait de ce même document)


    A. Ancienne route tendant du Bocage du Cotentin au Bailliage de Caen.
    B. Pont Saint-Louis.
    C. Vieille Vire.
    D. Ancien chemin tendant du pont Saint-Louis au lieu où était le château de Crespion.
    E. Fossés.
    F. Jardin de la Pierre (22 vergées).
    G. Muraille.
    H. Chemin tendant à l'église d'Airel.
    I. Douves.

     

         Un plan naïf, daté de 1624, donne à l'édifice complet la forme d'un rectangle hérissé de tours et entouré d'eau. A l'heure présente, la seule inspection du terrain fait voir quelle importance stratégique devait avoir cette tête de pont qui commandait la Vire, dont les eaux, amenées dans les fossés de l'enceinte, contribuaient à former un camp retranché défendu par des ouvrages en terre qui ont survécu.
          Dans cette enceinte, qui doit dater du manoir primitif, se trouvait une prairie permettant aux assiégés de nourrir leurs troupeaux, et l'on pouvait tenir longtemps encore dans le donjon central quand les remparts de terre, palissadés de pieux, étaient forcés par l'assaillant.
    (…)

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     Après la mort de M. de Beaumont, décédé à Airel en 1826, dans sa centième année, celui de ses fils qui hérita du manoir en fit abattre toute la partie qui longeait la route. Cette aile devait être encore debout quand M. de Gerville rédigea ses notices sur les châteaux de la Manche ; en tout cas, il semble avoir vu le tout intact avant la Révolution, et, à ce titre, nous croyons devoir reproduire ici quelques-unes des lignes qu'il consacre au Mesnil-Viter :
          « Ce château. situé sur un terrain bas et uni, près de l'ancien pont de Saint-Louis, sur la ce Vire, tirait sa principale force des eaux dont on pouvait l'entourer. Il ne paraît remonter qu'aux derniers temps de l'architecture gothique, époque où les châteaux étaient plus ornés que fortifiés.
          Ses grandes tours, son donjon, ses créneaux, avaient quelque chose d'imposant ; ses ruines même, plus respectées par le temps que celles de la plupart des châteaux-forts, peuvent servir à donner une idée des habitations où les seigneurs du 16e siècle cherchèrent à unir la beauté à la force. (…)
     » [2]
     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1810, Archives de la Manche, https://www.archives-manche.fr/

     

         « Au-dessus de la porte d'entrée, on trouve les armoiries de Lucas Acher : « d'azur à la fasce d'argent, accompagnée de trois écus d'or, deux en tête, un en pointe ». [1] 

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     « (…) Pendant la Révolution, on a détruit toutes les armoiries du château, et l'on a démoli deux tours qui étaient couronnées par des plates-formes entourées de créneaux. » (Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, t. V, 1829-1830, p. 244.)  

         De tous les emblèmes dont le manoir était jadis orné, subsiste seul, sculpté sur le pignon, un chien qui tient entre ses pattes un écusson fruste : gardien fidèle d'un passé mort. " [2]  

    Ci-dessus, une photo par Ikmo-ned — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=65154984 

     

    Protection

     

         « Le manoir fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 22 novembre 1949. Seuls les façades, les toitures et les vestiges du mur d'enceinte sont inscrits. » [1]

     

    A proximité

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     O Eglise Saint-Georges d'Airel :

        « Elle est construite au 16e siècle, le clocher et le portail datent du 19e siècle. Elle est dédiée à saint Georges. On y remarque une ancienne porte à bordure surbaissée à double billette. » [5]  

     

         O « Château de Juvigny (16e et 19e siècles). Sur la face nord, tourelle octogonale en saillie comportant un escalier à vis et meurtrières. Une échauguette surplombe le chemin. 

     

    LES REMPARTS DE MESNIL-VITEY (Manche)     O Manoir de la Motte (16e siècle), ancien fief transformé en ferme : larges tours rondes, ouvertures en plein cintre, meurtrières, grilles de fer à barreaux entrecroisés. Dans la cour, une tour octogonale en pierre rouge à pans coupés. La façade a été remaniée au 18e siècle. Vestiges de moulures (gothique flamboyant). 

     

    Ci-dessus, une photo extraite de https://www.airbnb.fr/rooms/24932944

     

         O Manoir de la grande Rocque (17e siècle) : échauguettes en briques et pierres blanches. » [1] 

     

    Sources :

     

    [1]  Extrait de Wikipédia 

    [2] Extrait de l’article de G. Du Boscq de Beaumont dans La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc... Manche 1re [-2e] partie. Partie 1 / Éditeur Lemale & Cie, impr. édit. (Le Havre) 1899 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64809897/f98.item.r=%22Mesnil%20vitey%22.zoom# 

    [3] Extrait de http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/manoirs-manche-manoir-a-airel-manoir-du-mesnil.html 

    [4] Extrait de https://www.wikimanche.fr/Manoir_du_Mesnil-Vitey 

    [5] Extrait de https://www.wikimanche.fr/%C3%89glise_Saint-Georges_(Airel)

    [6] Extrait de http://pourlavire.chez-alice.fr/fenetres/vitey.htm

     

    Bonnes pages :

     

    O Extrait de l'article les Recherches sur les anciens châteaux du département de la Manche - arrondissement de Saint-Lô, p. 187-319, par Charles de Gerville in les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie ; Editeurs Mancel (Caen) / Ponthieu et Delaunay (Paris), 1829 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200047d/f272.item ; On trouvera également dans ce blog l'article de Gerville à cette adresse : http://rempartsdenormandie2.eklablog.com/anciens-chateaux-de-la-manche-par-gerville-arr-saint-lo-2-a212523825

     O https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Manoir_du_Mesnil_Vitey 

    O http://pourlavire.chez-alice.fr/fenetres/vitey.htm

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