• LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)

    LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne) LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne) LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de https://immobilier.lefigaro.fr/annonces/annonce-30471097.htmlhttps://immobilier.lefigaro.fr/annonces/annonce-30471097.html ; au centre, une photo extraite de http://tourisme.aidewindows.net/orne/nonant-le-pin.htm#eglise

     

         " C’est en 1891 que la commune de Nonant devint Nonant-le-Pin. " [1]

     

         " Quand le voyageur sort de la gare de Nonant-le-Pin, il voit devant lui, gracieusement groupé autour de l'église, le bourg de Nonant devant lequel serpente, au milieu des prés, la rivière de Dieuge.
    Sur la gauche, des arbres magnifiques ombragent un château moderne de bel aspect (aujourd'hui disparu), près duquel s'élève une chapelle du 15e siècle, qui n'est pas sans mérite. " [2]

     

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     Ci-dessus, la tour et la chapelle vestiges du château du début du 16ème siècle.

     

          On trouve à Nonant-le-Pin les vestiges d'un château ayant appartenu aux barons de Nonant. Ce château fort est construit au 11e siècle, il est ensuite maintes fois détruit et reconstruit. La chapelle, élevée en 1503 et une tour existent toujours.

          Lors de Seconde Guerre mondiale, la propriété est pillée ; le château, le mobilier, la bibliothèque, les archives sont brûlés. [NdB] 

     

    LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)   LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)

     

    Plan de situation du site du château de Nonant-le-Pin ; blason de la famille Le Conte de Nonant, d'azur au chevron d'or acc en pointe de 3 besants mal ordonnés du même https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6158106&desc=le_conte_nonant_le_pin_barons_et_marquis_d

     

    Histoire


          " Là demeurait, au 8e siècle, Grodebert, comte d'Exmes, qui fit assassiner, sur le territoire même de Nonant, son parent Godegrand, évêque de Séez, le 3 septembre 775.
    Là, dès l'aube du moyen âge, s'éleva une redoutable forteresse, siège d'une baronnie érigée en marquisat en 1622.
    Cette terre très importante appartint successivement à cinq familles d'origine chevaleresque.

     

    La famille de Nonant

     

          La première maison de Nonant apparait avec le 11e siècle. Cette vaillante race, casquée et mitrée, sachant frapper fort et prier beaucoup, emportée par les passions de l'époque et se condamnant rudement pour expier, appartient à l'histoire. Renault Ier, sire et baron de Nonant, vivait en 1086. Jean Ier se croisa en 1096. " [2]

     

          On trouve un " Hugues de Nonant : gouverneur de Rouen vers 1105 pour le compte du duc de Normandie Robert Courteheuse, d'après Ordéric Vital. " [3]

     

           " Hugues Ier, vicomte d'Exmes, membre de l'Echiquier de Normandie, favori de Robert Courteheuse, laissa Jean II baron de Nonant ; Hugues II, évêque de Coventry, Chester et Lichtfield, qui porta sous la chape le coeur d'un soldat et se fit imposer, comme pénitence, à son heure dernière, de rester en purgatoire jusqu'à la fin du monde, et Robert, qui mourut prisonnier d'état au château de Douvres.
    Renault II, sire de Nonant, fils de Jean et d'Erneisie, mourut vers 1224, et sa postérité appauvrie conserva Nonant jusqu'au début du 14e siècle.

     

    La famille Le Gris

     

          La baronnie passa alors aux Le Gris, qui eurent beaucoup à souffrir de la guerre de Cent ans.
          Les Anglais détruisirent de fond en comble leur château, et leur terre confisquée fut donnée successivement à sirs Lancelot Lisle et Hennequin Valier dit Balrer. " [2]

     

    La famille Le Conte

     

    LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)      " Les Le Conte possédaient plusieurs autres fiefs ; ils allèrent se fixer au château de Nonant apporté en dot en 1361 par le mariage de Ravollette le Gris, dame de Nonant, avec Guillaume Le Conte fils de Gervais.
    Depuis ce temps la famille Le Conte a ajouté à son nom celui de Nonant ; elle existe encore aujourd'hui. "
    [4] 

     

    Ci-dessus, blason de la famille Le Conte de Nonant, d'azur au chevron d'or acc en pointe de 3 besants mal ordonnés du même https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6158106&desc=le_conte_nonant_le_pin_barons_et_marquis_d

     

          Sur la famille Le Conte de Nonant, voir ici.

     

          " Raoulette Le Gris, dame de Nonant, dernière de sa branche, mariée à Guillaume Le Conte, écuyer, rentra, en 1449, en possession de la baronnie.

     

    LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)

    Ci-dessus, un dessin montrant le château de Nonant édifié à la fin du 15e siècle et détruit au 19e siècle. Document extrait de https://bibliotheques.caenlamer.fr/EXPLOITATION/doc/SYRACUSE_ORPHEE/frOr0945524691/vue-du-chateau-de-nonant


    LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)     Son petit-fils, Robert le Conte, baron de Nonant, commença à la fin du 15e siècle la réédication du château et fit construire un grand corps de logis flanqué de deux tours et la chapelle encore debout aujourd'hui.
    A partir de cette époque, la fortune déjà importante de la maison le Conte grandit tous les jours ; les alliances illustres sy succèdent et les fiefs s'ajoutent aux fiefs. Alors aussi le château s'anime d'une vie nouvelle et les plus grands personnages deviennent ses hôtes : les Amfreville, les Aché, les Dauvet, les Epinay-Saint-Luc, les Béthune-Rosny, les Montmorency-Laval, et bien d'autres. " [2] 

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1811 où figure le château édifié en 1503 et démoli en 1844, Archives de l'orne, https://archives.orne.fr/

     

         " Au 16e siècle, Philippe Le Conte fut seigneur et baron de Nonant ; à sa mort, sa veuve qui s’était convertie au protestantisme vers 1576, prit une part active à la diffusion du calvinisme dans le pays. Les assemblées tenues au château devinrent rapidement une menace pour le pays et en peu de temps les habitants furent pris entre les huguenots qui les violentaient et les soldats qui les ruinaient. (...)

          Le marquisat de Nonant, érigé par Louis XIII par lettres patentes du mois de mars 1623, comprenait trente-cinq seigneuries en 1789. " [1]


          " En 1654, mourait, à 20 ans, haut et puissant seigneur François-Pomponne le Conte, marquis de Nonant, baron de Beaumesnil, lieutenant pour le roi au Gouvernement des bailliages d'Alençon et Evreux, mestre de camp d'un régiment de cavalerie, l'un des plus distingués gentilshommes de la cour.

    « Ayant sans en rabattre rien
    Sept cent mille livres de bien
    . »

          La branche aînée de son illustre famille n'était plus alors représentée que par ses deux soeurs, Renée, dame de Nonant, mariée à André, marquis de Plessis-Chastillon, vicomte de Rugles et de Bois-Berranger, et Catherine, dame de Beaumesnil, qui épousa Hérard Bouton, comte de Chamilly.

     

    Les derniers seigneurs de Nonant


     
    LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)    

     

         Marie-Félicité du Plessis-Chastillon, dame de Nonant, née le 7 octobre 1723, héritière de sa maison, épousa, en premières noces, François-Antoine, comte de Chabannes-Curton-la-Palisse dont elle n'eut pas d'enfants, et, en secondes noces, Bernard-Martial, comte de Narbonne-Pelet.
         Le comte de Narbonne, aïeul du duc actuel de Narbonne, fut le dernier marquis de Nonant.
          A la suite de partages de famille, la magnifique terre de Nonant fut divisée au début de notre siècle.
          Le lot comprenant l'ancien château fut mis en vente et acheté par M. Valentin, qui fit construire le château moderne. Ses héritiers le cédèrent (en 1868) à un enfant du pays, M. Jacques-Léonard Lepetit dont la générosité n'est point oubliée dans la région.
         A la mort de ce dernier, il est devenu la propriété de sa fille, madame Corbière. " Un article du vicomte Du Motet. [2]

     

    Ci-dessus : à gauche, blason de la famille du Plessis-Châtillon d'argent à 3 quintefeuilles de gueules https://www.geneanet.org/gallery/?action=detail&rubrique=blasons&id=6308346&desc=du_plessis_chatillon_la_chesnaye_des_boi ; au centre, blason de la famille de Chabannes de la Palice par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par infofiltrage., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3534360 ; à droite, blason de la famille de Narbonne-Pelet par Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19124983

     

    LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)      " Les premiers seigneurs de Nonant n’habitaient ni une place de guerre ni même une forteresse, mais un donjon féodal d’une réelle importance, défendu par une forte enceinte murée, deux fossés larges et profonds et des remparts crénelés, renforcés par quatre tours massives. Les sires de Nonant étaient de rudes chevaliers qui se mêlaient rarement aux querelles de leurs voisins, mais savaient se faire respecter, comme l’apprit à ses dépens Robert le Magnifique, duc de Normandie, qui osa arborer les armoiries de Nonant lors d’un tournoi.Pris deux fois, le château ne fut détruit qu’au 12e siècle, après huit jours de lutte héroïque contre Robert de Bellême,comte d’Alençon et ses soixante mille hommes. Reconstruit, détruit cent ans plus tard par un incendie, à nouveau rebâti, il fut finalement anéanti par les armées anglaises. Il fallut attendre 1503 pour que le seigneur de Nonant édifie une nouvelle habitation sur les ruines de l’ancienne, mais non pas un château fort qui à l’époque n’avait plus de raison d’être, mais un simple manoir qui fut démoli en 1844 et aussitôt remplacé. " [1]

     

    Ci-dessus, une vue aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Le domaine de Nonant aux 19e et 20e siècles

     

         " Le domaine de Nonant (sur les bords de la Dieuge) ne date pas d’hier : le château fort est construit au 11ème siècle puis sera maintes fois détruit et rebâti alors que les douves et la chapelle datent de l’an 1503. Le logis, vétuste, est démoli en 1844 et reconstruit de 1845 à 1848 par le parisien Jacques Valentin (grand-père de Jacques Olry, grand éleveur de trotteurs). En 1868, le château est acquis par Jacques Léonard Lepetit (grand-père d’Henri Corbière) qui y créé le haras. (...)

     

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     Ci-dessus, le château de Nonant reconstruit de 1845 à 1848 et anéanti au cours de la seconde guerre mondiale.

     

          Henri Corbière, né en 1869 à Londres (décédé en 1955), possède une sacrée carte de visite : capitaine d’artillerie, chevalier et officier de la Légion d’Honneur, commandeur du Mérite Agricole, maire de Nonant de mai 1900 à mai 1930, membre de l’Académie d’Agriculture, membre de la Commission du Stud-book, membre du Conseil Supérieur des Haras et du Conseil Supérieur de l’Elevage.

          Aucun des problèmes agricoles ne lui est étranger. Sorti de Grignon, il prend en 1893 la gestion du domaine familial de plus de 500 hectares auquel il consacre son existence.

          Jusqu’en 1905, il se consacre aux trotteurs ; toutefois il avait acheté en 1899 quelques poulinières à Newmarket .

          En 1902, Henri Corbière fait son apparition sur le marché des yearlings à Deauville. Il y vendra une partie de sa production jusqu’en 1932, année où il décide de ne vendre qu’à l’amiable.

          La guerre de 1940 fut un désastre pour Nonant-Le-Pin : la propriété fut réquisitionnée et pillée lors des séjours de l’occupant ; le château, le mobilier, la bibliothèque, les archives furent brûlées. En 1944, une partie est reconstruite y compris les écuries. " [5] 

     

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     A proximité des vestiges du château de Nonant, le " Chalet "

     

    A proximité

     

    LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)LES REMPARTS DE NONANT-LE-PIN (Orne)

         O " Église Saint-Blaise-Saint-Cyr-Sainte-Julitte (11e-12e siècles) " [3]

     

    Anecdote :

     

         A Nonant, " Le 16 janvier 1824, naquit Alphonsine Plessis, devenue ensuite Marie Duplessis, qui fut à la fois une courtisane dissolue et une des femmes les plus aimables de son temps, qui sut tenter la plume d’Alexandre Dumas fils, de Jules Janin, de Théophile Gautier et de tant d’autres écrivains, et mettre « en lumière le génie de Verdi ». " [1] 

     

    Sources :

     

    [1] d'après Le Marquisat de Nonant par Charles Vérel extrait de https://www.histoire-locale.fr/Modules/Journaux/pdf/16032011.pdf

    [2] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque... Orne, 1re [-2e] partie.. Partie 2 – Éditeur Lemale (Le Havre) 1896 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6421248j/f65.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Nonant%22?rk=21459;2

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de la Revue nobiliaire, héraldique et biographique publiée par M. Bonneserre de St-Denis – Éditeurs: (Angers) / J. B. Dumoulin (Paris) 1875 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k369177/f89.item.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Nonant%22

    [5] Extrait de http://harasdenonant.fr/cat/histoire/

     

    Bonnes pages :

     

    O La Normandie monumentale et pittoresque... Orne, 1re [-2e] partie.. Partie 2 – Éditeur Lemale (Le Havre) 1896 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6421248j/f65.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Nonant%22?rk=21459;2

    O https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65799719/f30.image.r=%22ch%C3%A2teau%20de%20Nonant-le-pin%22?rk=278971;2

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