• LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)

     LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados) LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados) LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)

     

         Bures-sur-Dives (Bures avant 1944) est une ancienne commune française du département du Calvados associée à Troarn depuis 1972 et intégrée à Troarn en 2017. L’emplacement du manoir de Bures où fut assassinée Mabille (ou Mabile) de Bellême en 1082 reste un mystère [NdB].

     

         « Le nom de la localité est attesté sous les formes Bures en 1082, Burœ au 12e siècle, Bur super Divam au 14e siècle.

         En décembre 1943, la commune de Bures, canton de Troarn, porte le nom de Bures-sur-Dives pour éviter les homonymies. » [1]  

     

         Il ne faut pas confondre Bures-sur-Dives avec Bures-en-Bray (Seine-Maritime), Bures-les-Monts et Bur-le-Roy (Calvados), sites castraux traités précédemment dans ce blog.

         On retrouve l’ombre de Mabille de Bellême à la Roche-Mabile et à la Roche-Igé (Orne), sites castraux traités également dans ce blog. [NdB]

     

    Arcisse de Caumont :

     

         « C'est à Bures qu'eut lieu, en 1082 (le 2 décembre), la fin tragique de la comtesse Mabile, femme de Roger de Montgommery.
    Mabile, dit Orderic Vital, était fière et mondaine, rusée et bavarde, extrêmement cruelle. Elle avait commis un grand nombre de crimes et s'était attiré surtout la haine de Hugues de Souger
    (ou Hugues de Salgey) auquel elle avait ravi un château. Ce seigneur se rendit à Bures, s'introduisit avec ses trois frères, dans la chambre de la comtesse et lui trancha la tête. Mais laissons Orderic Vital faire le récit de ce drame sanglant.
          « Le juste arbitre qui épargne avec bonté les pécheurs, mais qui frappe rigoureusement les impénitents, dit Orderic Vital, permit que cette méchante femme, qui s'était teinte du sang de beaucoup de personnes, et qui avait forcé tant de nobles, déshérités par la violence, d'aller mendier chez l’étranger, tombât sous le glaive de Hugues, auquel elle avait ravi un château qui était situé sur la Motte d'Igé (), et qu'elle avait ainsi privé injustement de son héritage paternel. Dans la douleur qu'il éprouvait, il conçut une entreprise audacieuse : réuni à ses trois frères, et doué d'une grande vaillance, il parvint de nuit à la chambre de la comtesse, dans un lieu sur la Dive, que l'on appelle Bures, la trouva au lit, où elle venait de se mettre après les délices du bain ; et, pour prix de son patrimoine ravi, lui coupa la tête avec son glaive. Après le meurtre de cette cruelle princesse, beaucoup de personnes se réjouirent de sa chute, et les auteurs de ce grand attentat se hâtèrent de fuir dans la PouiIle. Hugues de Mont-Gomeri se trouvait à Bures avec seize chevaliers ; ayant appris le meurtre de sa mère, il se mit à poursuivre les assassins fugitifs, mais il ne put les atteindre, parce qu'ils avaient eu le soin prévoyant de rompre derrière eux les ponts des rivières, pour ne pas tomber entre les mains des vengeurs de Mabile. L'hiver d'ailleurs, les ténèbres de la nuit, les inondations arrêtaient les poursuites ; et les fugitifs, après s'être vengés, ne tardèrent pas à quitter la Normandie.
    Le cadavre mutilé fut inhumé au couvent de Troarn, dont Durand était abbé, le jour des noues de décembre (5 décembre) non que Mabile y eût droit par aucun mérite envers ce lieu, mais à cause du crédit de ses amis.
     » [2]
     

     

         L'abbé de Troarn fort lettré pour son temps, composa en vers latins l'épitaphe de Mabile, qui fut gravée sur la pierre tumulaire qui recouvrait ses cendres [NdB] :

     

          « Cette tombe recouvre l'illustre Mabile, issue de la grande lige de parents distingués. Fameuse parmi les femmes les plus célébrés, elle brilla dans tout l'univers par son mérite. Son génie fut entreprenant, son esprit vigilant, son activité continuelle, son éloquence persuasive, sa sagesse prévoyante. Petite de taille, elle fut grande par ses vertus ; magnifique et somptueuse, elle aimait la parure.
          Elle fut le bouclier de sa patrie, le boulevard de la frontière, et pour ses voisins, tantôt agréable, tantôt terrible ; mais comme la puissance des mortels a des bornes, Mabile, frappée pendant la nuit et surprise avec perfidie, a péri sous le glaive. Morte maintenant, elle a besoin d'une pieuse assistance quiconque la chérit doit le prouver en priant
    pour elle.
    (Oderic Vital. Livre 5. Traduction de M. Guizot. Tome 2, page 397). » [2]

     

    LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)   LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)

     

    Plan de la zone supposée où se dressait le manoir de Mabile à Bures sur Dives ; A gauche, au-dessus, blason de la famille de Bellême, château crénelé d'or sur fond de sable, extrait de https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b1/Blason_de_Bell%C3%AAme.svg ; A gauche, au-dessous, blason de la famille de Montgommery dessiné par O. de Chavagnac pour l'Armorial des As, d'azur au lion d'or armé et lampassé d'argent, extrait de http://dechav.free.fr/armorial/blason.php?id=Montgommery_Normandie

     

    LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados) LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)

     

    Ci-dessus : le village de Bures-sur-Dives le long de la Dives. L'espace cerné par la rue courbe délimiterait le site du manoir de Bures selon Arcisse de Caumont. A gauche, une vue aérienne extraite du site Géoportail ; à droite, une vue aérienne extraite du site Google Earth.


         L’antiquaire Arcisse de Caumont situe le manoir de Bures à l'emplacement de la ferme du Pavillon [NdB:

     

    LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)     « J'ai cherché les traces de l'habitation occupée à Bures par Mabile et où elle fut assassinée dans la nuit du 2 décembre 1082. Après avoir, à deux reprises différentes, visité le territoire de cette commune, je suis demeuré convaincu que le manoir de Mabile était situé dans l'emplacement de la ferme du pavillon, tout près de l'église. La maison actuelle est loin de remonter à une époque aussi reculée, mais l'emplacement est celui d'un château du moyen-âge, et on suit encore, dans l'herbage qui sert de cour à la ferme, une dépression ressemblant à un canal desséché, qui n'est autre chose que la trace des anciens fossés. Ces fossés devaient suivre à peu près la direction d'un chemin passant derrière le presbytère, puis revenir vers la Dive, au sud de l'église qui, d'après cette supposition, aurait été comprise dans l'enceinte.
          La Dive défendait la place à l'est, et formait, comme aujourd'hui, de ce côté, une barrière infranchissable, autrement qu'en bateau ou sur un pont.
          Le bourg de Bures se grouppait autour du château, à l'ouest et au sud ; on voit encore les petites rues qui là, comme dans quelques bourgades anciennes que j'ai soigneusement explorées, donnaient accès aux maisons plus ou moins serrées aux abords du château féodal.

         L'emplacement de ce château de Bures, tel que je le rétablis par la pensée, répond aux circonstances de la mort de Mabile ; en effet, elle venait de goûter les délices du bain, dit Ordéric Vital, quand elle fut assassinée ; or, le voisinage de la Dive, qui coulait à quelques pas du château, était bien favorable à l'établissement de bains.
          Une tradition que j'ai recueillie d'un grand nombre de bouches dans le village, ne mériterait pas d'être rapportée, si les faits qu'on raconte ne se passaient chaque année, suivant le dire des habitants, durant le temps de l'Avent.
          A cette époque, disent-ils, la maison du pavillon est visitée par des revenants, et les propriétaires qui se sont succédé en ont toujours été inquiétés. Si l'on réfléchit que le meurtre de Mabile a eu lieu le 2 décembre, conséquemment pendant l'Avent, on trouvera peut-être qu'il y a dans ces contes de revenants qui fréquentent la maison et qui demandent des messes, quelques souvenirs confus du meurtre de Mabile. » [2]
     

     

    Ci-dessus, plan extrait du cadastre napoléonien de 1826, Archives du Calvados, https://archives.calvados.fr/

     

         Arcisse de Caumont signale également :

     

         « A l'extrémité de la commune, à 3 kilomètres de l'église et au milieu du bois, existent une motte entourée de fossés, et les vestiges d'un petit château féodal, qui a fait donner à ce quartier du bois le nom de Coupe des Castiaux. La motte est arrondie et ressemble à beaucoup d'autres décrites dans le 5e. volume de mon Cours d'antiquités.
          Un peu plus loin, se trouvent les levées de terre que l'on appelle la butte Thomine et la butte Cardine. Ce sont les restes d'un ancien barrage au moyen duquel on avait, à ce qu'il paraît, fait une retenue d'eau dans le petit vallon sur les deux bords duquel les deux buttes existent. Le centre du barrage a été détruit, et le ruisseau coule librement aujourd'hui. » [2]

     

         Mais une autre proposition sur l’emplacement du manoir de Mabille a vu le jour :

     

         « L’hypothèse d’un autre château localisé dans les parages de Bures-sur-Dives repose quant à elle sur l’existence d’un site fossoyé repéré en prospection aérienne dans une entaille du contrefort occidental du coteau de Bavent, sur la paroisse de Sannerville, au lieu-dit « Maizeret », tout près de la limite communale de Toufréville (fig. 6).

     

    LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados) LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)

     

    Ci-dessus, à gauche, extrait de ce même document : "Figure 6 – Vue satellitale et relevé du site fossoyé du Maizeret, à Sannerville. Ce site n’est pas daté, mais il pourrait s’agir de l’ancien château des Montgommery, au cœur de leur seigneurie de Bures à partir de laquelle fut constitué le premier temporel de Saint-Martin de Troarn, en 1059. Ce même site est peut-être encore désigné comme castrum dans le Census de Buris au début du 14e siècle, longtemps après sa désertion (image Orthophotoplan, Conseil général du Calvados, interprétation Vincent Carpentier, 2006)." A droite, le même site extrait du site Géoportail.

     

         Il faut bien avouer que cet introuvable « château de Bures » reste une énigme. On sait par le récit d’Orderic Vital que Mabille de Bellême, épouse de Roger II de Montgommery, le fondateur de Saint-Martin-de-Troarn, fut inhumée le 5 décembre 1077 dans l’abbatiale de Troarn après avoir été assassinée en son château de Bures (-sur-Dives), vraisemblablement dans sa chambre, au sortir de son bain, par un vassal des Montgommery à qui sa terre avait été confisquée

    [Gérard Louise, La seigneurie de Bellême, 10e-12e siècle. Dévolution des pouvoirs territoriaux et construction d’une seigneurie de frontière aux conins de la Normandie et du Maine à la charnière de l’an mil, Flers, Le Pays bas-normand, t. II, 1991, p. 152-158. La mort de Mabille est relatée par Orderic Vital (lib. V, VIII et IX): Marjorie Chibnall (éd.), The Ecclesiastical History of Orderic Vitalis, Oxford, Clarendon Press, 1969-1980, t. III, p. 134-138; t. IV, p. 152; t. V, p. 156. Son épitaphe fut composée par l’abbé Durand I de Troarn : René-Norbert Sauvage, op. cit., p. 288. Une reproduction du gisant de Mabille de Bellême est également visible sur l’une des planches insérées dans cet ouvrage.].

     

    LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)     Or, avant la fondation de Saint-Martin-de-Troarn en 1059, les Montgommery avaient possédé les alleux de Bures et de Lirose (ancienne paroisse aujourd’hui rattachée à la commune de Sannerville) dont le vicomte d’Hiémois n’aurait conservé après 1059 qu’une fortification formant le chef de sa seigneurie.

     

    Ci-dessus, carte IGN montrant la situation de Bures-sur-Dives en haut à droite, le bourg de Troarn et le site de Maizeret, extraite du site Géoportail.

     

    [M. Béziers, Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux, publiés par G. Le Hardy, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1894-1896, t. III, p. 51 : « Suivant une ancienne tradition […] devait se trouver dans les bois de Troarn, à Bures, dans un endroit qui s’appelle la cour des châteaux, où l’on voit encore d’anciens fossés. » Cet ancien lieu-dit paraît coïncider avec « la Coupe des Castiaux », situé de nos jours dans le bois de Bavent, mais aucune fortification n’y est aujourd’hui visible. À la même époque, la carte de Mariette de La Pagerie fait mention dans ces mêmes parages du bois de Bavent, non loin de la source du ruisseau du Pont-Bâle, sur la commune de Touffréville, d’une chapelle placée sous l’invocation de saint Michel-ès-Bois, apparemment inconnue de Béziers, mais dont l’existence est effectivement attestée au Moyen Âge. Sa dédicace fut prononcée par l’abbé Durand de Troarn, le 10 août, entre les années 1179 et 1203 ; voir une digression de Frère Thomas, scribe du Chartrier rouge, transcrite et commentée par D. Rouet, Entre gestion et historiographie : les cartulaires monastiques de la Normandie moyenne (12e-15e siècle), l’exemple des cartulaires de Notre-Dame de Mortemer, Saint-Pierre-de-Préaux et Saint-Martin-de-Troarn, École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques, diplôme de conservateur de bibliothèque, mémoire d’étude, rapport d’étape de la recherche, sous la direction de M. Arnoux, 2000, p. 68. Dès lors, il est fort probable que Béziers ait pris cette chapelle pour le château de Bures...]

         On trouve plus tard dans ce même secteur une curieuse allusion à une ancienne fortification à travers la mention d’un castrum faite par le censier de Bures au début du 14e siècle.

    [Voir un censier inédit de Saint-Martin-de-Troarn : Arch. dép. Calvados, H 7747, « Census de Buris », f° 157 r°-v° (pièce transcrite dans Vincent Carpentier, « Les pieds dans l’eau… », op. cit., t. IIIB, n° 90).]

         Ce terme paraît alors désigner une fortification abandonnée, mais encore bien visible dans le paysage.

         La localisation de ce site pose problème, du moins si l’on s’en tient à la tradition peu fiable rapportée par les Mémoires de Béziers au 18e siècle.

    [M. Béziers, Mémoires pour servir à l’état historique et géographique du diocèse de Bayeux, publiés par G. Le Hardy, Rouen-Paris, Lestringant-Picard, 1894-1896, t. III, p. 51 : « Suivant une ancienne tradition […] devait se trouver dans les bois de Troarn, à Bures, dans un endroit qui s’appelle la cour des châteaux, où l’on voit encore d’anciens fossés. » Cet ancien lieu-dit paraît coïncider avec « la Coupe des Castiaux », situé de nos jours dans le bois de Bavent, mais aucune fortification n’y est aujourd’hui visible. À la même époque, la carte de Mariette de La Pagerie fait mention dans ces mêmes parages du bois de Bavent, non loin de la source du ruisseau du Pont-Bâle, sur la commune de Touffréville, d’une chapelle placée sous l’invocation de saint Michel-ès-Bois, apparemment inconnue de Béziers, mais dont l’existence est effectivement attestée au Moyen Âge. Sa dédicace fut prononcée par l’abbé Durand de Troarn, le 10 août, entre les années 1179 et 1203 ; voir une digression de Frère Thomas, scribe du Chartrier rouge, transcrite et commentée par D. Rouet, Entre gestion et historiographie : les cartulaires monastiques de la Normandie moyenne (12e-15e siècle), l’exemple des cartulaires de Notre-Dame de Mortemer, Saint-Pierre-de-Préaux et Saint-Martin-de-Troarn, École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques, diplôme de conservateur de bibliothèque, mémoire d’étude, rapport d’étape de la recherche, sous la direction de M. Arnoux, 2000, p. 68. Dès lors, il est fort probable que Béziers ait pris cette chapelle pour le château de Bures...]

         On retiendra en dernier lieu que la carte de Mariette de La Pagerie fait état d’une tour non légendée à l’emplacement du site fossoyé repéré en prospection aérienne au Maizeret, sur le coteau de Touffréville. On note par ailleurs que ce site avait peut-être déjà été représenté, avec le même laconisme, sur le plan de 1536 reproduit dans la thèse de Sauvage. [René-Norbert Sauvage, op. cit., n° 8, pl. h. t.]

         Cet indice récurrent nous porte à croire qu’il pourrait s’agir de l’ancienne fortification médiévale des Montgommery. » [3]

     

    Légende

     

         " C'est dans ce bourg qu'habitait Dame Mabile, épouse de Roger de Montgommery, la Lucrèce Borgia de Normandie à laquelle aucune trahison, aucun meurtre, ne coûtaient pour assurer ses sinistres projets. Elle trouva la mort dans son lit, la tête tranchée par l'un des nobles chevaliers qu'elle avait spoliés. Pour venger sa mère, Hubert de Montgommery se mit à la poursuite des assassins fugitifs, mais il ne put les atteindre car, prévoyants, ils rompaient, derrière eux, les ponts des rivières. Ils purent ainsi se réfugier en Pouilles. Cette histoire a amené une légende. D'après la tradition une ferme occupait l'emplacement de l'ancienne demeure de Mabile. Cette ferme qu'on appelait la Maison du Pavillon était hantée par des revenants réclamant des messes, au temps de l'avent, époque où fut perpétré le meurtre de la comtesse de Montgommery. " [4]

     

    A proximité :

     

    LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)     O « Le manoir de Tourpes (16e s.) : les façades et les toitures sont inscrites au titre des Monuments historiques depuis le 26 décembre 1928. » [1]

      

     

    Le manoir de Tourpes à Bures-sur-Dives par Roi.dagobert — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=21159186

     

         O L’abbaye Saint-Martin de Troarn

     

    LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)    Troarn est planté sur une colline dominant les vestiges de son abbaye, elle-même au-dessus des marais de la Dives. En 1022, Roger Ier de Montgommery établit à Troarn douze moines venus de Fécamp. Son fils, Roger II, fonde vers 1050 une abbaye de Bénédictins autonome dédiée à saint Martin. Roger, Mabille de Bellême, son épouse et le duc-roi Guillaume le Conquérant la dotent de nombreux biens : églises, terres dont le marais proche.

         Mise en vente par les Révolutionnaires en 1792, les démolisseurs n'ont épargné qu'un bâtiment du 13e s, classé Monument historique en 1921. [NdB]

     

    Ci-dessus, plan de l’abbaye de Troarn extrait de http://photos.piganl.net/2013/troarn/troarn.php Les bâtiments en bleu sont ceux qui subsistent aujourd'hui.

     

    LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados) LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados) LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)

     

     LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)     « L'abbé est seigneur et baron et a pour vassaux : nobles, clercs, bourgeois et paysans. Il a la moyenne et la basse justice, les dîmes sur les paroisses de Troarn, Basseneville-en-Auge, Bénauville (Chicheboville), Bures (Troarn), Démouville, Émiéville, Franqueville, Bellengreville, Hérouvillette, Ranville et Sainte-Honorine, Janville, Lirose, Robehomme, Saint-Pair, Saint-Samson, Sannerville, Touffréville, Vimont et autres lieux. » [1]

     

         O Le tombeau du chevalier Hugues (11e s.)

     

    LES REMPARTS DE BURES-SUR-DIVES (Calvados)     L’abbaye Saint-Martin abritait plusieurs sépultures dont le tombeau du chevalier Hugues aujourd'hui dans l'église paroissiale Sainte-Croix de Troarn. Retrouvé en 1909, dans les vestiges de l'abbatiale, il comprend d'intéressantes sculptures romanes. Sur son couvercle long de 2,15 m est gravée l’inscription suivante : « Alors que parmi tous les bienfaits de la condition terrestre, le Créateur Souverain de Toutes Choses l’avait comblé du don de sagesse, Hugues, chevalier du roi, mourut le 7 des ides de février. Devant ce porche a reposé Hugues, chevalier de Richard, roi (sic) des Normands, dont l’ordre a été accompli. » [NdB]

       

     Sources :

     

    [1] Extrait de Wikipédia

    [2] Extrait de la Statistique monumentale du Calvados d'Arcisse de Caumont, tome 2, pages 67-70. Éditeurs Derache (Paris)/Dumoulin (Caen)/A. Hardel () 1846-1867 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96626634/f88.item.texteImage

    [3] Extrait de Les « seigneurs du marais ». Regard sur l’encadrement des hommes au bord des marais de la Dives (Calvados) : châteaux, maisons fortes, manoirs et prieurés, 11e-18e siècle par Vincent Carpentier p. 223-253 https://books.openedition.org/purh/9999?lang=fr#ftn28

    [4] Extrait de Légendes de Basse-Normandie – inventaire communal - par Edouard Colin, Charles Corlet Editions, 1992  

     

    Bonnes pages :

     

    O https://gw.geneanet.org/ftric?lang=en&n=de+belleme&oc=0&p=mabille

    O https://books.openedition.org/purh/9999?lang=fr 

    O http://photos.piganl.net/2013/troarn/troarn.php 

    « LES REMPARTS DE GIEL-COURTEILLES (Orne)LES REMPARTS DE SAINT-GERMAIN-LE-GAILLARD (Manche) »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :