• LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche) LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche) LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)

     

    Ci-dessus, au centre une photo du château par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16433037  L'aile à gauche a été détruite en 1975.

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)     Construit au 13ème siècle, et connu jusqu'en 1790 sous le nom de cour ou manoir d'Agneaux, le château de Sainte-Marie à Agneaux a été restauré et abrite désormais un hôtel restaurant. Le château tient son nom de la famille de Sainte-Marie, famille noble propriétaire du château de 1460 jusqu'à la fin du 19e siècle. [NdB]

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)     " Il n'est pas de voyageur qui, quelques minutes avant d'arriver à Saint-Lô, n'ait, du train, admiré le château d'Agneaux qui se dresse sur la colline, au milieu des bois, et dont les tours en poivrières et la gothique chapelle, ceinte de lierre, dominent, du haut d'un roc, la Vire qui coule au fond de la vallée. " [1]

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)     " Il n'est pas un-dessinateur du pays, pas un dessinateur étranger, qui, visitant la vallée de Vire, n'ait croqué ses hautes et blanches murailles perchées sur un schiste grisâtre, et sa gothique chapelle, à laquelle le lierre a fait une verdoyante ceinture. " [2] 

     

         " Le château de Sainte-Marie est une ancienne demeure fortifiée, du 13e siècle, remaniée aux 16e et 17e siècles, qui se dresse sur la commune d'Agneaux dans le département de la Manche, en région Normandie. (...) [3]

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche) LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche) LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)

     

    Localisation

     

         Le château est situé avenue Sainte-Marie, dominant la vallée de la Vire, sur une colline, dans les bois, à 800 mètres au nord-ouest du bourg d'Agneaux dans l'agglomération de Saint-Lô, dans le département français de la Manche. " [3]

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)

     

    Plan de situation du château d'Agneaux ; blason de la famille d'Agneaux par SanglierT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36512888

     

    Historique

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)     " Le vieux manoir, ou plutôt ce qui en subsiste, car une partie considérable en fut, paraît-il, démolie à la fin du siècle dernier, était le chef d'un fief noble qui relevait de la baronnie de Saint-Lô et d'où dépendaient deux autres arrière-fiefs nommés La Haye-Bellouse et Quieneville ; toutefois, pour la tenure de ce dernier, un procès, entamé au Parlement de Rouen en 1494, n'était pas encore terminé en 1703 ! (Recueil de notes historiques sur la paroisse d'Agneaux, par M. Dubosc, archiviste du département de la Manche, publié dans les Mémoires
    de la Société d'Archéologie
    (1er vol., 2e partie). Saint-Lô, 1857.).

         Le premier seigneur dont le nom nous soit parvenu, grâce à une charte de donation de la cathédrale de Coutances, est Herbert d'Agneaux qui vivait au 11e siècle. Sa famille porte pour armes : d'azur à trois agneaux bêlants d'argent. Elles sont peintes à Versailles, dans la salle des Croisades. " [1]

     

         Voir pour la famille d'Agneaux ici.

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)  LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche) LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche) LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)

     

    Ci-dessus de gauche à droite : 1. blason de la famille d'Agneaux par SanglierT — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=36512888; 2. blason de la famille Paynel par Travail personneliLe code de ce fichier SVG est valide.Cette image vectorielle a été créée avec Inkscape par Aroche., CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2817264; 3. blason de la famille d'Esquay ? par Gilloudifs. ; 4. Blason de la famille de Sainte-Marie extrait de https://fr.geneawiki.com/index.php?curid=146273

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)      " D'après M. Dubosc, à qui nous empruntons ces renseignements généalogiques, les Paisnel durent succéder aux Agneaux dans la possession de ce fief, car, en 1373, Jehan de la Haye, chevalier, déclara tenir le fieu d'Agneaux du seigneur euesque de Coustances, baron de Saint-Lô, à cause de Jehanne Paisnel, sa femme.

         Regnier d'Esquay paraît avoir remplacé Guillaume de la Haye, issu des précédents. Richard d'Esquay, fils de Regnier, était, en 1428, seigneur d'Agneaux et de Caenchy. Il mourut en 1460, laissant quatre filles. Girette, la seconde, épousa Raoul de Sainte-Marie et lui apporta la terre d'Agneaux que possèdent encore, à l'heure actuelle, leurs descendants directs. Ce nouveau seigneur appartenait à une des plus anciennes familles de Normandie qui, d'après l'abbé de La Rue (Notice sur la tapisserie de Bayeux), prit part à la conquête d'Angleterre. Raoul mourut en 1496, laissant un fils, Jean, qui épousa la sœur de Bertin de Silly, chambellan de Louis XI. De ce mariage naquit un autre Jean, qui fut le père d'un des adeptes les plus zélés de la religion réformée. Ami dévoué du moine Soler, premier apôtre de la Réforme dans ce pays, Jean de Sainte-Marie installa, en l'absence de son frère aîné, un prêche à l'usage des huguenots dans la chapelle du manoir d'Agneaux. Il joua un certain rôle dans les guerres de religion ; Montgommery lui donna même le gouvernement de Saint-Lô qu'il fut contraint d'évacuer en 1563, lors de l'édit de pacification.

         Réfugié dans une île de la Manche après la Saint-Barthélémy, en compagnie de Montgommery, Colombières et autres chefs de marque, il reparut chez lui en 1573, âgé de plus de cinquante-cinq ans, et changea de ligne de conduite, car il participa, avec l'armée royale au siège de Saint-Lô que défendait son ancien ami Colombières, qui y trouva la mort. Il se fit ensuite oublier dans la retraite et mourut, dit-on, muni des sacrements de l'église. Nicolas, son frère aîné, seigneur d'Agneaux, fut également un personnage en vue, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme de sa chambre et capitaine des châteaux de Valognes et Granville. Il trépassa en 1591, laissant, entre autres enfants, Jacques, qui fut seigneur d'Agneaux, gouverneur de Granville et des îles Chausey, chevalier de Saint-Michel et gentilhomme de la chambre des rois Henri IV et Louis XIII. De, son mariage avec Catherine de Harlus, il eut, notamment, un fils qui hérita du fief d'Agneaux et de toutes ses dignités.
         Il avait le même prénom que son père, et mourut en 1641. Son aîné, Jacques III, lui succéda et décéda en 1664 à Granville, dont il était également gouverneur. Francois-Louis, qu'il avait eu de son mariage avec Madeleine Boutin, mourut jeune, ainsi que son premier fils, Nicolas-Thomas ; le second leur succéda ; puis vint Jean-Jacques-René, qui fut page du roi en 1720. A a mort de son père, survenue en 1738, il prit les titres de seigneur d'Agneaux et marquis de Sainte-Marie.
    Jean-Jacques-René, deuxième du nom, seigneur d'Agneaux, ancien capitaine au régiment d'Orléans chevalier de Saint-Louis, fils du précédent et de Catherine Jacquier de Viels-Maisons, épousa, en 1774, Louise-Françoise Pestalozzi ; Louis XV et la famille royale signèrent son contrat de mariage.
         Il s'éteignit en 1787, laissant plusieurs enfants, dont l'un fut l'aïeul des propriétaires actuels. " [1] 

     

    Ci-dessus, une photo par Gilloudifs.

     

         " Le château a été occupé par des officiers allemands durant l'occupation, avant de servir d'abri provisoire à de nombreuses familles sinistrées à la Libération. " [4]

     

     LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche) LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche) LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)

     

    Ci-dessus : à gauche, une photo extraite de https://monumentum.fr/chateau-sainte-marie-pa00110316.html ; au centre, une photo extraite de https://www.chambres-hotes.fr/chambres-hotes_chambres-chateau-d-agneaux_agneaux_h1513991.htm ; à droite, une photo aérienne extraite du site Géoportail.

     

    Description

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)     " Des titres de diverses époques prouvent qu'il a toujours occupé la place qu'il occupe aujourd'hui. Assis sur un rocher escarpé à 60 pieds au-dessus de la rivière, il était imprenable de ce côté ; et la disposition du terrain devait rendre presque inutile une tour avancée, dont on voit encore les ruines dans les broussailles, au bord de la vallée. De l'autre côté, il était défendu par des murs, un pont-levis, des tours et autres ouvrages ordinaires, qui existaient enliers en 1770. " [2]

     

         " Les fondations remontent probablement au 10e siècle. " [4]

     

         " Malgré les destructions importantes de la fin du 18e siècle, il subsiste des parties du 15e et du 16e siècle. " [3]

     

         " Des bâtiments du château subsistent aujourd’hui deux corps de logis en équerre, remaniés aux 16e et 17e s. (ISMH 3 mai 1974). " [5]

     

         " Une aile supplémentaire fut construite au 18e siècle, avant d'être détruite en 1975. (...)

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)     La LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)ferme du château, appelée " la Basse-Cour ". On estime sa construction à la fin du 16e siècle, début 17e siècle.
         La façade est en schiste du pays, et aujourd'hui elle est transformée en hôtel-restaurant. La façade comportait une charreterie à trois arcades. Jusqu'aux années 2000, la famille Delaroque y exploita le fermage sur trois générations. "
    [4] 

     

    Ci-dessus, à droite, une photo extraite de https://www.ouest-france.fr/normandie/agneaux-50180/agneaux-la-ferme-du-chateau-du-traditionnel-modernise-6940112

     

    La chapelle

     

    LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)LES REMPARTS D'AGNEAUX (Manche)     " La chapelle construite en schiste du pays est située sur un petit monticule à l'entrée du château. Ses fondations sont estimées au 12e siècle, et elle fut longtemps dénommée " Chapelle Notre-Dame du Plessis. " [4]

     

    Ci-dessus : à gauche une phoro par Gilloudifs ; à droite, une photo par Xfigpower — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16433037

     

         " La chapelle Sainte-Ursule d’Agneaux est citée dans le Livre blanc du diocèse de Coutances dès le début du 14e s. sous le nom de chapelle Notre-Dame du Plessis, mais son sort fut si longtemps lié à la famille Sainte-Marie que ce nom lui est resté. En effet, dès avant 1465, le fief d’Agneaux passe des mains des Aigneaux à celles des Sainte-Marie qui demeureront maîtres des lieux jusqu’au milieu du 20e siècle.
    L’édifice se trouvait à l’intérieur de l’ensemble d’habitation du château, tout en étant à part, sur un petit tertre. (...)

         À l’arrivée des propriétaires actuels, en 1987, la chapelle disparaissait totalement dans la végétation sauvage.
         Au 16e s., deux générations furent attirées par les idées protestantes et la chapelle du château fut utilisée comme prêche.
         À la Révolution, « on épargna seulement la petite cloche qui était sur la chapelle parce que, dit-on, c’était sur cette petite cloche que frappait le marteau de l’horloge ». Cette petite cloche, de 1538, a été replacée dans le clocher.
         La petite chapelle orientée est construite en schiste, matériau typique des bâtiments du Saint-Lois, de taille extrêmement irrégulière, qui exige des assises sûres pour la pérennité des bâtiments. La déclivité sur laquelle est construit l’édifice est responsable du dévers de la façade occidentale. De plus, lors de la réfection à l’identique de la charpente, le haut des murs a été repris sur environ 40 cm. La pierre taillée, un calcaire très blanc, a été utilisée pour l’encadrement des fenêtres et des ouvertures.
         Le plan se compose d’une nef rectangulaire et d’un chevet à trois pans. Cinq baies éclairent la chapelle, trois au chevet et deux dans la nef. L’entrée se fait par une porte simple, à plis serviette, du côté nord. L’ancienne table d’autel en pierre de la chapelle a été utilisée pour servir de seuil ; on y reconnaît les croix gravées aux angles. L’intérieur a perdu ses enduits, sauf dans le chœur, où demeurent des traces de peintures murales de l’époque classique, notamment une vasque à godrons sur haut piédouche. À gauche, un ange debout, représenté de face, lève ses deux mains, tel un orant des premiers temps de l’Église. Les couleurs dominantes de ces peintures sont le bleu turquoise, le rouge, le noir, le gris. Ailleurs, on devine des enroulements de feuillages et de fleurs et un décor architectural. Ces fragments de peintures semblent dater du 17e ou du 18e siècle.
         Lors de la bénédiction par Msg Bravard, dans le troisième quart du 19e s., fut placé un autel à retable avec une niche pour la statue de la Vierge. L’ancienne clôture du chœur, aux beaux enroulements de fer forgé, a été sablée, repeinte et remise en place. " [5]

     

    Protection

     

             " Le château fait l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques. La ferme est inscrite par arrêté du 2 avril 1946, les façades et toitures du château (à l'exclusion de celles de l'aile du 19e siècle) sont inscrits par arrêté du 3 mai 19741.

         En 2020, le château est aménagé en chambres d'hôtes, complété d'un restaurant et d'une brasserie. " [3]

     

    Sources :

     

    [1] Extrait de La Normandie monumentale et pittoresque, édifices publics, églises, châteaux, manoirs, etc.. Manche 1re [-2e] partie. Partie 1. Article écrit par Du Boscq de Beaumoist - Éditeur Lemale & Cie, impr. édit. (Le Havre) - Date d'édition 1899https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64809897/f44.item

    [2] Extrait de Notices, mémoires et documents, Volumes 1 à 3 - Société d'Agriculture, d'Archéologie et d'Histoire Naturelle du Département de la Manche, Saint-Lô 1851 https://books.google.fr/books?id=SyQXAAAAYAAJ&pg=RA1-PA207&focus=viewport&hl=fr&output=text#c_top

    [3] Extrait de Wikipédia

    [4] Extrait de http://www.chantony.fr/patrimoine_et_histoire/50_agneaux_01_chateau_ste_marie.html

    [5] Extrait de https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/agneaux-chapelle-sainte-marie/

     

    Bonnes pages :

     

    O https://monumentum.fr/chateau-sainte-marie-pa00110316.html

    O Notices, mémoires et documents, Volumes 1 à 3 Société d'Agriculture, d'Archéologie et d'Histoire Naturelle du Département de la Manche, Saint-Lô 1851 http://le50enlignebis.free.fr/spip.php?article12699 https://books.google.fr/books?id=SyQXAAAAYAAJ&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

    O http://www.chantony.fr/patrimoine_et_histoire/50_agneaux_01_chateau_ste_marie.html

    O http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-manche-chateau-a-agneaux-chateau-d-agneaux.html

     

    « LES REMPARTS DE GEFOSSE-FONTENAY (Calvados)LES REMPARTS DE POMMEREUIL (Eure) »
    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :